SPORTS « C’est le bal des faux-culs » Tennis Le joueur français Gilles Simon est très critique envers les instances de son sport On pensait trouver un Gilles Simon remonté comme un coucou et il ne nous a pas déçu. Le 54 e joueur mondial, connu pour ses positions arrêtées sur les rivalités entre les grandes instances dans le tennis, a constaté avec amertume que la crise provoquée par le Covid-19 n’avait rien changé. Est-ce un soulagement de pouvoir vous entraîner à nouveau ? Ça m’a fait du bien de me poser et de laisser un peu la raquette. Pour l’instant, le circuit est suspendu jusqu’au 13 juillet, il risque d’y avoir une période assez longue pendant laquelle il va falloir se contenter d’entraînements, et peut-être de championnats nationaux par-ci par-là. N’est-ce pas l’occasion de revoir l’organisation d’un sport où l’on voyage partout, tout le temps ? C’est au contraire une des forces du circuit. On est un sport qui se joue sur Didier Gailhaguet refuse de quitter le CNOSF Patinage L’ancien patron du patinage français, Didier Gailhaguet, contraint à la démission de la Fédération française des sports de glace (FFSG) en février à cause d’un scandale de violences sexuelles, refuse en revanche de quitter le comité olympique français, a-t-il fait savoir dans un courriel. « J’ai décidé de ne pas démissionner et à ceux qui appelleraient à ma démission, je réclame simplement un peu de décence ! », a lancé Gailhaguet à la fin de son message, adressé à la quarantaine de membres du conseil d’administration du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), dont son président, Denis Masseglia. Selon une note en date de jeudi du comité de déontologie du CNOSF, qui avait été saisi dès le mois de février par Denis Masseglia, le comité olympique « ne peut mettre unilatéralement un terme » au mandat bénévole d’administrateur de Didier Gailhaguet, qui doit prendre fin le 29 juin 2021 avec l’élection d’un nouveau président et d’un nouveau conseil d’administration. B. Thissen/AP/Sipa tous les continents, c’est pour ça qu’on a une base de plus d’un milliard de fans dans le monde entier. Le tennis est un sport qui se portait bien et, à la seconde où la crise sera terminée, ça reprendra comme avant. En revanche, je suis très critique sur la gouvernance du tennis pendant cette crise, où chacun veut sauver sa peau dans son coin. Vous pensez à Roland-Garros, qui a choisi avant tout le monde la date de son report (20 septembre–4 octobre) ? Roland a pris cette décision parce qu’on lui laisse la place pour le faire. Le reste, c’est le bal des faux-culs. Tous les autres étaient en train de se poser la question de se positionner sur ces dates. L’US Open essaiera de se sauver de la même façon, on ne sait pas encore comment. En déplaçant Roland-Garros, la fédération n’a pas pensé à sauver le circuit, mais à sauver le tournoi, les emplois, et je le comprends. Que pensez-vous de l’hypothèse ##JEV#90-261-https://tinyurl.com/y8298z9a##JEV# d’un tournoi à huis clos ? L’intérêt de la fédé est que ça se joue, et si elle peut récupérer un peu de revenus de droits TV, elle le fera. Le huis clos peut être un moindre mal dans un premier temps. On préfère tous jouer dans un Central plein, mais parfois il n’y a pas un rat sur le court 18, j’y vais quand même parce que j’adore le tennis. La vraie question, c’est plutôt ce que va décider Roland-Garros si tous les joueurs ne peuvent pas venir en raison des règles sanitaires. La question est aussi celle de la survie des joueurs pros mal classés… Il n’y a pas assez de joueurs de tennis professionnels qui gagnent leur vie. La reprise de la Bundesliga ne semble pas faire lever les foules Football Excitante à première vue, la reprise du footballallemand ce week-end l’est tout de suite un peu moins si on prend en considération avec vous le huis clos imposé par le contexte sanitaire. L’absence de 12 e homme est un frein à l’expérience football en tant que joueur mais aussi comme téléspectateur, si bien que la plupart des lecteurs de 20 Minutes ayant répondu à notre appel Erling Haaland (en jaune) est de retour. E. Ling/REX/Sipa 14 Vendredi 15 mai 2020 Pour Simon, la crise a montré que les joueurs ne sont pas assez protégés. à contributions ne vibrent pas à l’idée de la reprise. « Même si j’aime beaucoup le foot, témoigne Mathieu, l’intérêt de ce sport réside énormément dans le son émanant des tribunes, du public, les plans de coupe de supporteurs filmés par les caméras. Or, le huis clos dégrade énormément le spectacle et enlève à mon sens une grande part de l’intérêt de ce sport. Je pense donc qu’il ne doit pas devenir la norme, au risque de finir par détourner les téléspectateurs du spectacle que doit constituer un match de football. » La crainte d’un sous-spectacle pour la reprise outre-Rhin est d’autant plus fondée que l’image festive de la Bundesliga tient autant à son football offensif qu’au taux de remplissage des stades avoisinant les 90% à l’année (89,3% en 2019, dont 100% pour le Bayern et 98,99% pour le BVB). Au-delà de la morosité ambiante, nos lecteurs sont aussi très nombreux à mettre en exergue des arguments d’ordre moral. « En ces temps de pandémie, les priorités devraient être ailleurs », argue Thierry, qui en profite pour féliciter le foot français d’avoir « su s’arrêter à temps ». William Pereira * Le tennis génère des milliards d’euros, mais le problème, c’est la courbe entre ce que gagne le premier, le centième et le millième. Le n°1 prend tout par rapport au numéro 100, qui est pourtant un monstre dans une discipline aussi concurrentielle ! L’arrêt forcé du circuit a mis en lumière que les joueurs ne sont pas protégés et qu’à la fin c’est à nous de payer ceux qui ne gagnent pas d’argent ! Quand les joueurs n’ont aucune représentation, voilà ce qui arrive. Ce qu’il faut, c’est une représentation unique, qui donne une position commune, comme en NBA quand il y a un lock-out. Propos recueillis par Julien Laloye Marseille annonce le départ de son directeur sportif Zubizarreta. Arrivé à l’OM en octobre 2016, Andoni Zubizarreta quitte le club, a-t-on appris jeudi soir. Le directeur sportif espagnol du club était sur la sellette depuis l’automne dernier. Son départ rend encore plus incertain l’avenir du technicien portugais André Villas-Boas. Le CIO à la rescousse de Tokyo et des fédérations. Le Comité international olympique (CIO) a dégagé une enveloppe de 740 millions d’euros pour faire face aux conséquences de la crise liée au coronavirus, a annoncé son président, Thomas Bach, jeudi. Sur cette somme, 600 millions seront consacrés au report des JO de Tokyo à 2021. Ferrari donne un volant à Carlos Sainz. La saison 2020 de Formule 1 est sur pause pour cause de coronavirus mais 2021 se dessine déjà. Carlos Sainz Jr a été choisi par Ferrari pour succéder à Sebastian Vettel et son volant chez McLaren ira à Daniel Ricciardo. |