28 Sports Nicolas Camus Paris, dernier espoir mondial pour le climat. Le coup d’envoi de la COP21 a été donné lundi, et on l’aura compris, tout le monde doit se sentir concerné. L’occasion de se pencher sur l’impact environnemental de la Ligue 1. Un terrain beaucoup moins défriché que la forêt amazonienne. Même si, depuis quelques années, les choses bougent : un « manuel du match responsable » publié par l’Union des clubs professionnels de football en 2012, et une charte « Pour un football solidaire et responsable » signée par le foot français en 2013. Des pistes inexplorées « Absolument pas pris en considération il y a sept ans, ces sujets font maintenant partie des priorités des clubs », assure Nathalie Boy de la Tour. Et la directrice générale de la Fondaction du football de citer le tri sélectif, les gobelets réutilisables ou les nombreuses opérations de sensibilisation auprès du grand public menées par différents clubs. Attentive aux questions environnementales, donc, la L1 ? « Ce n’est pas la compétition sportive la plus écologique de France, c’est clair, tranche Jérôme Lacachaze, expert des questions sport et développement durable, qui interviendra lors de la journée qui y sera consacrée lors de la COP21, le 8 décembre. Les clubs compensent-ils leurs transports en avion ? Proposentils des produits bio, locaux ou durables dans leur buvette ? Je ne suis pas sûr. » Quid, par exemple, de leur bilan carbone ? Invités à le présenter, les clubs ont fait semblant de ne pas avoir vu. « Ce serait vraiment bien, pourtant, de savoir ce que ça représente », reprend Nathalie Boy de la Tour. Sa fondation s’était amusée à le faire pour le foot amateur. Résultat, 86 kg équivalent CO 2 - - tIbuieurg Mercredi 2 décembre 2015 ENVIRONNEMENT En marge de la COP21, « 20 Minutes » s’intéresse à l’impact de notre championnat La L1 se met au vert, doucementC. Paris/AP/Sipa Dans plusieurs stades comme au Vélodrome, le tri sélectif est pratiqué. par match. Sachant qu’il y en a environ 1000 par an, cela donne 86 000 tonnes équivalent CO 2 générés par l’organisation des matchs de foot sur un an. Si la L1 – dont la priorité est d’équilibrer ses comptes plutôt que de sauver la planète – décidait de se mettre au vert, quelques premières pistes de réflexion pourraient être explorées, selon Jérôme Lachaze. Intéresser les spectateurs à l’environnement de manière ludique, par exemple, créer un système de compensation carbone de la part des clubs ou développer un merchandising made in France. W L ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA $ACNÉ, À CuNSOMMER AVEC MODÉRATION. |