Étienne Moyat, sculpteur sur bois, réalise des objets de décoration et du mobilier sur-mesure. en limousin… et pas ailleurs ! x 100,1lStiN I FRANCE OSEZ LE BOIS du LIMOUSIN s 414400. € er}e txoï s dul ïrr ous. +1 1 La « marque bois » permet à un réseau de professionnels de mettre en lumière leur savoir-faire et de valoriser l’origine des produits. La tapisserie d’Aubusson se pique au numérique Se réinventer Installée à Felletin, Neolice ouvre la tapisserie au monde du pixel sans renier la tradition. Un pixel, un point. Installée à Felletin (Creuse), Neolice (ex-Pixel Point) modernise la tradition de la tapisserie d’Aubusson en remplaçant l’ancestral carton par une image numérique. Marion Barbier, designer textile, programme le travail des fils pour aboutir à un tissage sur un métier mécanisé. « Photo, peinture, collage : on part de n’importe quel support », explique François Samouiller, 2 La lettre du limousiN N°112 MAI 2015 le directeur, « toujours admiratif de la technique de tissage traditionnelle. Mais ici, notre façon de travailler est, comment dire… plus rock’n’roll. » Reconnaissance Neolice travaille sur commande avec des artistes plasticiens, décorateurs, architectes, designers et des particuliers. Les projets de Pierre Redon, India Madhavi et Olga Kisseleva, notam ment, Le bois Limousin prend de l’avance Modernité En lançant la marque « Osez le bois du Limousin », la Région dote toute une filière économique d’une nouvelle visibilité et valorise un savoir-faire reconnu. C’est fait. Les professionnels de la filière bois de la région peuvent afficher la marque « Osez le bois du Limousin ». Les adhérents pourront ainsi revendiquer leur appartenance à ce réseau de professionnels lors de manifestations publiques et apposer une estampille sur leurs produits. Une démarche rare en France, à l’échelle de toute une chaîne économique. Menuisiers, constructeurs, mais aussi sculpteurs, designers, laboratoires de recherche, sans oublier les professionnels de la sylviculture et de la scierie : tous ont été tissés à Felletin. Tout comme la tapis serie World Downfall de Damien Deroubaix, exposée à la fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence. L’entreprise compte désormais des clients en France, Italie, Pays-Bas, Allemagne et Belgique. « Cette technologie attire de nouveaux clients désireux de penser la tapisserie autrement », se félicitent Marion Barbier et François Samouiller. peuvent désormais parler d’une seule voix. Neolice a remplacé les cartons par l’image numérique. Savoir-faire et territoire Ce nouvel outil, porté par la Région, a trois ambitions : mettre en lumière une filière qui compte 200 entreprises en Limousin et emploie directement 9 400 personnes au savoir-faire reconnu, valoriser le territoire et revendiquer l’origine de produits d’excellence, souvent innovants. « La localisation des produits, c’est important. Les clients veulent savoir tout ça », observe Étienne Moyat qui crée des pièces décoratives en bois, totems et mobilier sur-mesure à Saint-Léonardde-Noblat (Haute-Vienne). C’est d’ailleurs lui qui a fabriqué les trois trophées remis lors du lancement de la marque à l’hôtel de région. Mickaël Henry, jeune ébéniste, a reçu le prix de l’apprentissage, Brive Tonnelier-Foudrerie François celui qui récompense le savoir-faire et l’excellence, et le cabinet d’architectes Spirale pour la construction-bois. Développer l’économie locale Après des études d’ébéniste, Étienne Moyat exporte aujourd’hui ses pièces à Dubaï, Charlie Abad Djakarta, Cancun, Bucarest, en Allemagne ou encore en Asie. « La plupart de mes clients sont à l’étranger. Ils apprécient le Limousin. Beaucoup y ont une attache familiale. C’est une région de cœur », explique celui qui « reste très attentif au soutien de l’économie locale ». Ses caisses d’expédition en bois proviennent de Brive, ses articles d’emballage et de quincaillerie de Limoges et son bois de Vicq-sur-Breuilh, à trente kilomètres de chez lui. « Ça me paraît logique. Je suis en accord avec moi-même et mon environnement. » n |