Événement d’importance, ce 20 novembre 2008, sur le campus de l’université d’Orsay : un microscope de très haute technologie est inauguré… 10 - JANVIER N°99 L’ESPRIT D’INITIATIVES RECHERCHE Un pas de géant dans l’in Installé dans une salle du Laboratoire de physique des solides (LPS) de l’université d’Orsay, un nouveau microscope baptisé UltraSTEM était inauguré le 20 novembre dernier par le CNRS, le Conseil général et l’université Paris-Sud. « Cette date marque l’aboutissement d’un projet de vingt-cinq ans », explique Christian Colliex, directeur de recherche CNRS au LPS d’Orsay. « L’apport financier du Conseil général est un des exemples de l’aide apportée aux pôles d’excellence du département, précise David Ros, viceprésident en charge de la recherche, de l’innovation et du développement économique. Il est aussi le signe d’un engagement volontaire auprès des structures de recherche fondamentale et de développement économique, qui va au-delà de la compétence obligatoire du Conseil général ». Le microscope UltraSTEM, en effet, s’affirme comme l’élément essentiel du projet MI- NERVE, mené dans le cadre du Contrat de plan État-Région 2000-2006 (cf. notre encadré). Conçu et commercialisé par la société américaine NION, à Seattle, cet appareil est le troisième au monde avec les États-Unis et la Grande-Bretagne. Contrairement à un microscope optique, qui emploie la lumière pour observer l’échantillon, le microscope électronique utilise un fin « pinceau » d’électrons, projetés à très grande vitesse sur l’objet étudié. Recueillies par des caméras, les infimes déviations que subit le pinceau d’électrons vont donner une image précise de la structure observée. La spécificité du microscope UltraSTEM tient dans la finesse du pinceau (dix mille fois plus fin qu’un cheveux). Les chercheurs vont ainsi pouvoir distinguer les atomes un par un, observer leur agencement, et examiner la nature des liaisons qui les unissent. Une étude très utile dans la mesure où elle aide à |