Égalité femmes-hommes  : où en est-on ? Le 8 mars, le monde entier célèbrera une nouvelle fois les droits des femmes. Mais où en est-on concrètement en 2019 ? En Essonne, le Département agit pour l’égalité entre les sexes, dès le plus jeune âge, dans ses centres de PMI et de planification, ses collèges, les missions locales… et dans le domaine sportif, thème de cette édition. Qu’il nous paraît loin le temps où les femmes n’avaient pas le droit de vote (avant 1944) ou ne pouvaient pas travailler sans l’autorisation de leur mari (1965) ! Vinrent ensuite la loi sur l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes (1972), l’IVG (1975) ou encore la répression du viol, qui devint un crime en 1980 seulement… Mais à l’aube des années 2020 et malgré ces droits acquis sur le papier, les hommes gagnent toujours 24% de plus que les femmes en moyenne. Seul un tiers des cadres supérieurs sont des femmes. 75 000 viols par an sont recensés. Et une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. Contre ces violences intolérables et ces inégalités persistantes, le Département de l’Essonne agit à son échelle, mais concrètement et sur le terrain. En ciblant en priorité les jeunes, car « l’égalité femmeshommes et la prévention des violences se jouent dès l’enfance », estime Alexandre Touzet, vice-président délégué à l’égalité femmes-hommes. Les centres de protection maternelle et infantile (PMI) et de planification par exemple mènent des actions de prévention et d’éducation aux relations filles-garçons. Dans les collèges, le guide « Questions d’ados », qui traite du même sujet, est distribué à tous les élèves de 4 e et le bus de prévention « Tout Sexplique ! » intervient régulièrement pour les sensibiliser à la santé sexuelle. Entre 18 et 25 ans, les jeunes femmes en difficulté - et depuis peu aussi les jeunes hommes - peuvent suivre les sessions « Jeunes et femmes » - ou « Égaux » pour les garçons - organisées par les missions locales (p. 10). En 2018, le Département a par ailleurs consacré 216 757 euros aux associations d’aide aux victimes de violences conjugales. Il soutient aussi plus d’une vingtaine de projets qui visent à déconstruire les préjugés liés au genre, comme le fait l’association ArkéoMédia de Corbeil-Essonnes avec son action « Fais pas genre ». Nouveauté 2019  : booster l’égalité également sur le terrain sportif à travers le dispositif « Femmes et sport » qui encourage la pratique sportive féminine (p.11). Ce sera aussi le thème essonnien de la Journée des droits des femmes 2019 avec un événement ouvert à tous, le 6 mars de 14h à 17h à l’Hôtel du Département. Alexandre Touzet Sophie Rigault Vice-président délégué à l’égalité femmes-hommes Le Plan Égalité voté par le Département irrigue l’ensemble de nos politiques publiques, en matière d’éducation, santé, sécurité, sport... Ses objectifs ? Sensibiliser les Essonniens à cette question, lutter contre les violences faites aux femmes, s’engager sans relâche contre les préjugés sexistes et soutenir les acteurs essonniens œuvrant en matière d’égalité femmes-hommes. Vice-présidente déléguée au sport Manque de temps, horaires peu compatibles avec une vie de famille… Les femmes sont moins nombreuses que les hommes à faire du sport. Pour y remédier, le Département a retenu 16 projets portés par des associations et des clubs essonniens. Des initiatives qui vont dans le bon sens comme les cours de sport où les femmes peuvent venir, accompagnées de leur enfant de 6 mois à 3 ans. ESSONNE & VOUS/N°21/février-mars 2019 9