En bref xxxxx. DCampagne RESF Le regard fixe et grave, un jeune homme semble nous interpeller à travers l'objectif. « Verlain et des milliers de jeunes doivent retrouver le droit de vivre et de rêver », peut-on lire sous son portrait. Tout comme Alexandra, Tongxiang ou Toufik… Vous avez sans doute vu ces affiches du Réseau éducation sans frontières (RESF) dans les abribus de l'Essonne du 14 au 27 septembre dernier, dans le cadre de la campagne de solidarité Jeunes Majeurs. Elles mettent en scène des jeunes de nationalité étrangère, scolarisés en France. À 18 ans, ils se retrouvent "sans papiers" et menacés d'expulsion. Ils auraient pourtant pu être régularisés s'ils étaient arrivés en France avant leurs 13 ans… Avec cette campagne, RESF voulait informer la population de leur situation et dénoncer l'injustice de la loi actuelle. "La loi doit changer ! ", s'insurge le collectif, dans son appel d'Orléans du 17 janvier 2009. Il demande la « régularisation de tous les jeunes majeurs scolarisés ou l'ayant été », sans condition d'âge d'arrivée sur le territoire. Le collectif compte sur la constitution de "groupes de solidarité" autour de chaque jeune sans papiers et sur la mobilisation des partis politiques et des parlementaires.• Infos sur www.educationsansfrontieres.org MAISON DÉPARTEMENTALE DES PERSONNES HANDICAPÉES Notre priorité : sortir d'une situation de crise Le Conseil général met tout en œuvre pour régler les dysfonctionnements de la Maison départementale des personnes handicapées de l’Essonne (MDPHE). Objectif : réduire les délais d’instruction des dossiers et améliorer l’accueil des usagers. C onçues par l’État dans la précipitation et sans concertation avec les Départements il y a trois ans, les Maisons départementales des personnes handicapées, rencontrent de graves difficultés, en Essonne, comme partout en France. Conscient de ses nouvelles respon sabilités, le Conseil général de l’Essonne met tout en œuvre pour régler les dysfonc - tionnements de la MDPHE. « Le Conseil général est pleinement mobilisé pour mieux répondre aux besoins qui sont exprimés et aux difficultés réelles et parfois insup portables qui ont été rencontrées par les person - nes handicapées et leurs familles, précise Jérome Guedj, vice-président chargé des solidarités. En trois ans, nous avons créé 43 postes à la MDPHE. L’un de nos axes prioritaires de progrès concerne l’accueil des usagers et la réduction des délais d’instruction des dossiers. Un plan de rattrapage dans l’enregistrement des demandes est mis en place depuis janvier dernier. » C’est ce délai, qui est la cause principale de la longueur des procédures. C’est donc là-dessus que trois équipes d’instructeurs se sont mobilisées. Un travail qui porte ses fruits puisque ce délai est désormais réduit de l’ordre d’un ou deux mois (contre huit mois en janvier dernier). Ce qui a pour effet de réduire d’autant le temps de décision sur les demandes. Cela a également une incidence sur l’amélioration de l’accueil physique et téléphonique des usagers, le nombre de déplacements et d’appels d’Essonniens voulant légitimement savoir où en est leur dossier, étant réduit lui aussi. Autre point problématique : l’accessibilité de l’accueil. Pour y remédier le Conseil général est en train d’installer un auvent ainsi que des bancs (cf. notre photo). Par ailleurs, pour améliorer ce service public destiné aux personnes handicapées, les horaires d’ouverture sont élargis, depuis le 1 er octobre. Quant à la plate-forme téléphonique, elle va être renforcée : la MDPHE est actuellement en cours de recrutement. Enfin, l’outil informatique, complètement obsolète légué par l’État au Conseil général, a été modernisé l’an dernier. Il se met progressivement en place. « Les premiers progrès sont réels. Mais il reste encore beaucoup à faire. Les MDPH ne sont pas dotées des moyens nécessaires. Une fois de plus, l’État s’est désengagé massivement en confiant la gestion de ces structures aux Départements. Une fois de plus, il n’honore pas ses engagements. Pour l’Essonne, cela correspond au remplacement de 6 postes et 500 000 euros qui n’ont pas été versés en 2008 par l'État », conclut Jérôme Guedj, au Conseil général.p 8- OCTOBRE N°106 |