L’ÉVÉNEMENT SERVICE PUBLIC Touche pas à ma Poste ! Aux côtés d'élus de gauche, des syndicats de postiers et des usagers, le Conseil général réclame le retrait du projet de loi du gouvernement ouvrant la voie à la privatisation de La Poste. Ce texte est examiné par le Parlement en octobre. À « S'attaquer à La Poste, c'est attaquer l'ensemble des services publics » quoi ressemblerait une Poste privatisée ? « À des guichets fermés ou transformés, des zones rurales privées de courrier, des lettres qui mettent quatre jours au lieu d'un à arriver ! », répondent d'une seule voix les syndicats de postiers de l'Essonne. Un tableau noir qui deviendra réalité si le projet de loi sur la privatisation de La Poste est voté par le Parlement cet automne. Au 1 er janvier 2010, ce texte prévoit la transformation de La Poste en une « société anonyme à capitaux publics » *. Selon les syndicats, ce nouveau statut à la tournure alambiquée vise à masquer une privatisation totale de l'établissement public dans un futur très proche… Signe avant-coureur de ce bouleversement, des milliers de bureaux de Poste ont déjà été transformés en « relais commerçants » depuis 2002, et plus de 50 000 emplois ont été supprimés. Les exemples de priva tisations postales chez nos voisins européens laissent entrevoir un avenir encore plus sombre : en Angleterre par exemple, le passage du public au privé dans la distribution du courrier s'est traduit par « des écrémages systématiques des personnels doublés d'une casse du service public rendu », d'après la Fapt-CGT Essonne. Afin d'éviter ces dérives, partis de gauche, syndicats et usagers se sont rassemblés dans un Comité national contre la privatisation de La Poste. Et pour ouvrir le débat et impliquer la population, ils ont organisé, le 3 octobre dernier, des « votations citoyennes ». Question posée : « Êtes-vous d'accord avec le projet de privatisation de La Poste ? » En Essonne, plusieurs communes de gauche y ont participé. Parmi elles, Saint-Ger- 4- OCTOBRE N°106 |