[91] Mag de l'Essonne n°106 octobre 2009
[91] Mag de l'Essonne n°106 octobre 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°106 de octobre 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Essonne

  • Format : (140 x 185) mm

  • Nombre de pages : 48

  • Taille du fichier PDF : 5 Mo

  • Dans ce numéro : les collèges de la réussite.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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L’ÉVÉNEMENT SERVICE PUBLIC Touche pas à ma Poste ! Aux côtés d'élus de gauche, des syndicats de postiers et des usagers, le Conseil général réclame le retrait du projet de loi du gouvernement ouvrant la voie à la privatisation de La Poste. Ce texte est examiné par le Parlement en octobre. À « S'attaquer à La Poste, c'est attaquer l'ensemble des services publics » quoi ressemblerait une Poste privatisée ? « À des guichets fermés ou transformés, des zones rurales privées de courrier, des lettres qui mettent quatre jours au lieu d'un à arriver ! », répondent d'une seule voix les syndicats de postiers de l'Essonne. Un tableau noir qui deviendra réalité si le projet de loi sur la privatisation de La Poste est voté par le Parlement cet automne. Au 1 er janvier 2010, ce texte prévoit la transformation de La Poste en une « société anonyme à capitaux publics » *. Selon les syndicats, ce nouveau statut à la tournure alambiquée vise à masquer une privatisation totale de l'établissement public dans un futur très proche… Signe avant-coureur de ce bouleversement, des milliers de bureaux de Poste ont déjà été transformés en « relais commerçants » depuis 2002, et plus de 50 000 emplois ont été supprimés. Les exemples de priva tisations postales chez nos voisins européens laissent entrevoir un avenir encore plus sombre : en Angleterre par exemple, le passage du public au privé dans la distribution du courrier s'est traduit par « des écrémages systématiques des personnels doublés d'une casse du service public rendu », d'après la Fapt-CGT Essonne. Afin d'éviter ces dérives, partis de gauche, syndicats et usagers se sont rassemblés dans un Comité national contre la privatisation de La Poste. Et pour ouvrir le débat et impliquer la population, ils ont organisé, le 3 octobre dernier, des « votations citoyennes ». Question posée : « Êtes-vous d'accord avec le projet de privatisation de La Poste ? » En Essonne, plusieurs communes de gauche y ont participé. Parmi elles, Saint-Ger- 4- OCTOBRE N°106
main-lès-Arpajon, où la maire Monique Goguelat espérait, à l'heure où nous mettons sous presse, une forte participation. « Ce mouvement citoyen va au-delà des partis politiques, a expliqué l'élue. C'est l'occasion de consulter les Français sur un service public auquel ils sont très attachés. Ici, nous sommes mobilisés depuis déjà trois ans pour défendre notre seul et unique bureau de Poste. Il pourrait fermer si la loi passe. » Le Conseil général a relayé cette mobilisation dès le 28 septembre en adoptant une motion « Contre la privatisation de La Poste » qui appelait à la tenue d'un « référendum sur le service public postal ». Objectif : créer un rapport de force entre la population et le gouvernement, à la veille de l'examen du projet de loi, afin d'obtenir le retrait total de ce texte. Car, comme le souligne le Comité, « S'attaquer à La Poste, c'est attaquer l'ensemble des services publics ». En effet, après les suppressions de postes dans l'Éducation nationale, la réforme des universités, la privatisation de GDF, de France Télécom et la désertification du service public dans des zones rurales comme le Sud Essonne, ce projet n'est qu'une étape de plus dans la tentative de démantèlement des services publics engagée par le gouvernement. Défendre La Poste, ce n'est donc pas seulement défendre des guichets dans les campagnes ou une distribution régulière du courrier. C'est aussi mener le combat, plus large, de la sauvegarde de tous les services rendus aux citoyens. La bataille ne fait que commencer.ppLes enjeux en Essonne, un recul inacceptable En Essonne, 36 bureaux de Poste, situés pour la plupart dans le Sud du département, ont déjà été fermés ou transformés en « relais postaux commerçants » depuis 2002. Sur les 118 restants, beaucoup d’autres risquent de disparaître si le projet de privatisation est adopté. Quant au centre de tri du courrier, situé à Bondoufle, il est d'ores et déjà condamné à la fermeture. Il sera remplacé par une « plateforme de préparation et de distribution », d’après la direction départementale de La Poste. 350 emplois sur 400 doivent y être supprimés d'ici deux ans. Mobilisation syndicale devant le centre de tri de Bondoufle, le 23 juillet 2009. * Dans le cadre de la directive européenne sur la fin du monopole du courrier, qui entre en vigueur le 1 er janvier 2011. OCTOBRE N°106 - 5



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