[91] Mag de l'Essonne n°104 juin 2009
[91] Mag de l'Essonne n°104 juin 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°104 de juin 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Essonne

  • Format : (140 x 185) mm

  • Nombre de pages : 48

  • Taille du fichier PDF : 4,3 Mo

  • Dans ce numéro : l'Essonne au coeur du "Grand Paris".

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Ce lycée est le seul, en Essonne, à accueillir des élèves non-francophones qui bénéficient d’un programme spécifique. Après trois ans en dehors du système éducatif, Leo Obrecht, 23 ans, a trouvé sa voie grâce au BTS Microtechnique proposé par cet établissement. Et il compte bien ne pas s’arrêter là. Thierry Campenon, le proviseur du lycée Georges Brassens de Courcouronnes. COURCOURONNES Le lycée de la réussite Avec 82,5% de réussite au bac général, le lycée Georges Brassens de Courcouronnes, situé dans un quartier populaire, ne bénéficie pas de la réputation qu’il mérite. Rencontre avec une équipe pédagogique particulièrement créative. U n air de « Nabucco », célèbre opéra de Verdi, s’élève dans les couloirs du lycée Georges Brassens de Courcouronnes. L’établissement situé en zone sensible a adopté des méthodes éducatives qui sortent des sentiers battus. L’objectif ? Rendre la réussite scolaire plus accessible. Les résultats sont au rendez-vous : avec ses 82,5% de réussite au bac général, cet établissement est un exemple à suivre. Partenaire d’institutions prestigieuses comme Polytechnique, les Arts et Métiers et l’Opéra de Paris, le lycée, offre une large palette d’options à ses élèves. « Nous sommes l’un des seuls établissements en Essonne à proposer l’apprentissage du chinois, la musique en option lourde au bac et des cours d’histoire en anglais, souligne le proviseur Thierry Campenon. Et nous espérons qu’en septembre 2010, un bac design viendra compléter notre offre pédagogique. » Le lycée propose également un BTS Microtechnique bien coté. Après trois ans en dehors du système éducatif, Leo Obrecht, 23 ans, a trouvé sa voie grâce à ce BTS : « Je vais intégrer une école d’ingénieur l’an prochain ! Ici, j’apprécie la proximité des profs. Ils se bougent pour changer l’image du lycée. Cela ne peut que nous motiver. » Autre originalité de Georges Brassens : il s’agit de l’unique structure essonnienne à accueillir des élèves non-francophones. L’établissement assure un programme spécifique d’apprentissage et de soutien linguistique. Rasim Bulut, 17 ans, arrivé en France en 2007, a ainsi réalisé des progrès spectaculaires, « chouchouté », tout comme ses camarades, par Nathalie Marchais, une prof expérimentée et « heureuse d’enseigner. » p Passe la seconde ! Le lycée Georges Brassens de Courcouronnes propose à ses élèves de seconde une plateforme Internet pour les aider dans les matières scientifiques. Le programme, baptisé « Passe la seconde », existe depuis 2006 grâce au travail d’une dizaine de professeurs et l’appui du rectorat. Les 208 élèves participant disposent d’un environnement numérique de travail personnel accessible au lycée comme à leur domicile. Ils peuvent ainsi réviser ou approfondir certaines notions du programme de sciences. Questionnaires, schémas à compléter ou équations à résoudre, les exercices en ligne sont variés. Delphine Séchet, professeure de Sciences et vie de la terre (SVT), assure que « Passe la seconde » permet aux élèves les plus en difficulté d’améliorer leurs résultats. « Cela évite qu’ils se retrouvent en situation de rupture. L’ambiance de travail s’en trouve améliorée pour toute la classe. » 22 - JUIN N°104
MIEUX VIVRE EN ESSONNE ENFANCE EN DANGER Signalement : une cellule de choc La prévention et la protection de l’enfance constituent l’un des cœurs de métier d’un Département. Une priorité renforcée par la loi du 5 mars 2007 qui oblige les Conseils généraux à se doter de cellule départementale de signalements. T out enfant qui pourrait être en danger ou qui l’est doit être signalé à la cellule départementale ». Ce cri du cœur, c’est Claire- Lise Campion, sénatrice de l’Essonne et viceprésidente du Conseil général chargée de l’enfance et des familles, qui le lance. Car trop d’enfants souffrent. De mauvais traitements. De malnutrition. De coups. Ou encore de se retrouver témoin de violences conjugales qui affectent leur situation. Une réalité inacceptable pour le Conseil général qui a fait de l’amélioration de la protection des enfants en danger, l’une de ses priorités. Dès 2005, le Schéma départemental de l’enfance et des familles prévoyait la mise en place d’une cellule départementale chargée de centraliser les signalements et de coordonner les actions à engager. Devenue obligatoire par la loi du 5 mars 2007, la cellule départementale est activée depuis plus d’un an. Elle gère en moyenne près de 3 000 informations préoccupantes. « Nous avons anticipé la loi. Nous travaillions déjà sur les signalements. Ceux-ci émanaient essentiellement de l’Éducation nationale, services médicaux, maisons départementales des solidarités (MDS), bref, des différents partenaires du Conseil général », précise Claire-Lise Campion. Désormais, chacun peut et doit contacter la cellule par courrier ou grâce au numéro 119 (Allô enfance en danger) en cas d’enfant en 3 000 informations préoccupantes par an situation de danger, ou s’il y a un doute. Les services du Conseil général prennent en charge la situation : « À partir du moment où une information préoccupante est enregistrée, une course contre la montre s’engage. Nous avons vingtquatre heures pour statuer sur la situation. Nous avons trois options : transmettre le dossier au procureur de la République, le classer sans suite ou demander aux services sociaux du Conseil général une évaluation de la pertinence du signalement dans un délai maximum de trois mois, ce qui peut sembler long mais qui, dans les faits, s’avère très court. Les inspecteurs de l’aide sociale à l’enfance, leurs équipes et les professionnels des maisons départementales des solidarités, soit 800 personnes apportent leur expertise », souligne Frédéric Vion, le directeur de la prévention et de la protection de l’enfance du Conseil général. William Carranza, le responsable de la cellule départementale de signalements, veille notamment au respect des procédures et des délais ainsi qu’au suivi, en temps réel, même si la gestion de la situation associe des partenaires comme l’Éducation nationale et la Justice. Si cette dernière est saisie, car l’enfant est réellement en danger, la cellule assure évidemment un suivi.p 119 numéro national d’Allô enfance en danger, gratuit et anonyme, 24h sur 24h, 7 jours sur 7 Rubrique santé-social/enfance L’État maltraite l’enfance en danger Le dossier ne semble pas être la priorité du gouvernement. La protection de l’enfance, réformée en mars 2007, manque de moyens substantiels. Et les Conseils généraux chargés de l’appliquer aussi. La loi prévoyait pourtant l’instauration d’un Fonds national de financement afin de compenser les charges résultant de sa mise en œuvre. Un montant de 150 millions d’euros sur trois ans était prévu. Le Département de l’Essonne devait toucher 3,1 millions d’euros. Où en est-on ? Au milieu de nulle part ! Pourtant, Claire-Lise Campion a relancé, au Sénat, Nadine Morano, la secrétaire d’état chargée de la famille. En vain. Lors des assises nationales de la protection de l’enfance le 31 mars dernier, l’Essonne a abordé la question qui fâche : on lui a répondu que cela serait peut-être inscrit dans le budget 2010 de l’État. Une hypothèse plus qu’hypothétique, le décret d’application de la loi n’ayant toujours pas été publié. JUIN N°104 - 23



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