[91] Mag de l'Essonne n°102 avril 2009
[91] Mag de l'Essonne n°102 avril 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°102 de avril 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Essonne

  • Format : (140 x 185) mm

  • Nombre de pages : 48

  • Taille du fichier PDF : 6,4 Mo

  • Dans ce numéro : budget 2013, agir à vos côtés contre la crise !

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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INSERTION École de la 2 e chance, acte II En France, près de 130 000 jeunes quittent chaque année le système éducatif sans diplôme, ni qualification. L’École de la deuxième chance (E2C), installée sur deux sites en Essonne, leur offre une alternative et l’occasion de construire leur avenir professionnel. A près Ris-Orangis en 2004, un nouvel établissement labellisé E2C a ouvert ses portes en février dernier à Villebon-sur-Yvette, au cœur de la zone d’activités de Courtabœuf. Douze jeunes Essonniens ont déjà découvert les spacieux locaux, qui donnent davantage l’impression d’être au sein d’une entreprise qu’à l’école. « Nous nous adressons aux jeunes de 18 à 25 ans, sortis du système scolaire classique sans qualification ni diplôme, et qui rencontrent des difficultés d’insertion professionnelle. Nous les accompagnons dans la construction de leur projet professionnel », explique Manuel Gonzalez, responsable pédagogique de l’E2C Essonne. D’ici quelques semaines, ils seront une soixantaine à prendre leurs quartiers dans les salles de cours, la salle multimédia ou le hangar réservé au sport. L’E2C repose sur l’alternance : la moitié des 40 semaines de formation se déroulent en entreprises. Le midi, les stagiaires déjeunent au restaurant interentreprises, au milieu des salariés. « Le stage est la clé de voûte du dispositif, résume Carole Franco Ritz, formatrice référente. Certains font leurs premiers pas dans le monde professionnel, découvrent des métiers, affinent leurs envies. » Ces jeunes adultes, volontaires et motivés, réapprennent également les bases scolaires en français, mathématiques, anglais, bureautique, etc. Une formule qui porte ses fruits, puisque 75% des jeunes passés par l’E2C de Ris-Orangis connaissent des débouchés positifs (accès à l’emploi ou à une formation qualifiante). « Chaque année, le Conseil général accorde une subvention de 125 000 euros à ce dispositif pédagogique innovant pour l’insertion des jeunes adultes », conclut Marie-France Megazzini, de la direction du développement économique et de la recherche.p• E2C de Villebon-sur-Yvette au 01 69 29 80 70• E2C de Ris-Orangis au 01 69 87 02 20 « Beaucoup de stagiaires ont décroché un CDI » À 22 ans, Christina est sereine. "On m’a dit que beaucoup de stagiaires ont décroché un CDI après leur formation à l’E2C", raconte cette jeune maman. Quelques années auparavant, Christina a quitté l’école après la troisième, pour intégrer un CFA Restauration, qui malheureusement fermera ses portes peu de temps après. Elle enchaîne alors les petits « jobs » aux quatre coins de la France jusqu’à ce que la mission locale des Ulis l’envoie à une réunion d’information dispensée par l’E2C de Villebon. Séduite, elle passe avec succès les entretiens de motivation. "La formation redonne les bases en anglais et en mathématiques, ce qui va me servir dans la restauration, et permet de multiplier les stages", confie-t-elle. Christina vient d’ailleurs de décrocher son premier stage. 22 - AVRIL N°102
PROTECTION DE L’ENFANCE La maison de Clara, Alice, Kevin... La Maison d’enfants de Saint-Chéron accueille des jeunes âgés de 3 à 13 ans rencontrant des difficultés familiales ou psychologiques. Dans un cadre familial, ils reçoivent un soutien éducatif et thérapeutique. BL’AVIS DE L’ÉLUE C’est l’heure du goûter ! » Clara, Alice et Élisa reviennent tout juste d’un après-midi d’activités, l’aînée porte d’ailleurs encore son kimono de judo. Alors que ses sœurs déballent leurs trésors tout juste ramenés d’une petite virée shopping, Carole, leur éducatrice, prépare la collation. « Kevin, assieds-toi correctement ! », demandet-elle à un petit bonhomme à genoux sur sa chaise. La Maison d’enfants de Saint- Chéron accueille au total 20 jeunes de 3 à 13 ans. La plupart du temps, ils séjournent ici deux ou trois ans, alors tout est conçu pour qu’ils s’y sentent bien : une fermette pimpante comme cadre, une cheminée dans le salon et plein de petites attentions. « Pour l’anniversaire d’un fan de foot, le cuisinier décore le gâteau avec un ballon en nougatine par exemple », explique Florence Batifois, chef du service éducatif. L’objectif : faire en sorte que les enfants se sentent Impliquer davantage les familles le plus possible « comme à la maison ». L’ambiance et la déco reflètent bien cette ambition : posters, dessins et guirlandes recouvrent les murs des chambres. Arrivé en juillet 2008, le nouveau directeur, David Potier, a réformé les méthodes de travail. Moins d’administratif et plus de présence auprès des enfants en impliquant davantage les familles. Chaque jour, les éducateurs appellent les parents pour donner des nouvelles, raconter la journée et même pour discuter d’une nouvelle coupe de cheveux pour leur bambin. Depuis janvier, la Maison d’enfants est gérée par le Centre français de protection de l’Enfance, une association œuvrant par ailleurs dans l’humanitaire. Grâce à son réseau, la Maison peut travailler en lien avec les autres acteurs du secteur, dont le Conseil général, et mieux répondre aux besoins des jeunes pensionnaires.p Claire-Lise Campion sénatrice de l’Essonne vice-présidente du Conseil général chargée de l’enfance et des familles. « Un partenaire historique du Conseil général » « Dans les années 1960, la Maison d’enfants de Saint-Chéron était la seule à tenir compte des difficultés psychologiques très lourdes de certains enfants », salue Claire-Lise Campion, vice-présidente du Conseil général chargée de l’enfance et de la famille. « C’est un partenaire historique ». Avec le passage de flambeau entre l’association qui gérait l’établissement jusqu’en 2008 et le Centre français de protection de l’enfance, l’accueil des enfants fragiles reste primordial. « Le département est très satisfait. Les enfants se sentent bien dans la maison », se félicite l’élue. Le Conseil général a financé les travaux des nouveaux bâtiments en 2003, à hauteur de 1,6 million d’euros. Car la protection de l’enfance est une priorité en Essonne. En 2008, 148 millions d’euros y ont été alloués. C’est 40% de plus qu’en 2004. « Nous menons une politique innovante : certains axes de la loi réformant la protection de l’enfance de 2007 étaient déjà mis en œuvre en Essonne depuis 2005 », souligne Claire-Lise Campion. AVRIL N°102 - 23



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