nier table, la Maison Valentine, qui s’étend sur 5 000 m² de planchers, respire l’humanité. Il y a même un salon de beauté et une piscine ! « Multiplier les activités occupationnelles tout en s’ouvrant à l’extérieur et aux habitants tout proches : c’est notre souci permanent. Notre but est de donner le meilleur de nous-mêmes pour que nos hôtes s’épanouissent ici ». Plus qu’un foyer, une maison Il aura fallu des années et dix-huit mois de travaux pour mener à bien ce projet, financé à hauteur de 7 millions d’euros par le Conseil général et la Région. « Depuis dix ans, le Département a décidé et financé la création de près de 1000 places d'accueil et d'accompagnement pour les personnes en situation de handicap. Je suis naturellement heureux pour chacune d'entre elles. C’est le fruit d'un partenariat intelligent avec les associations, pour rattraper le retard qui existait dans notre département. Mais je l'avoue, je suis particulièrement ému par la Maison Valentine : c'est le premier établissement en Essonne, et l'un des trop rares en France, qui est spécialement dédié a la prise en charge du vieillissement », souligne Jérôme Guedj, vice-président du Conseil général chargé des solidarités. Si la Maison Valentine étonne encore visiteurs et personnel, les regards et les sourires des résidants en disent davantage qu’un long discours. Ils ont trouvé à Bouray-sur- Juine, plus qu’un foyer, leur maison. Le mot de la fin de Caroline Morvan, une résidante : « Je suis contente ! Il y a plein d’activités à faire, et j’ai confiance dans les éducateurs. Je ne m’ennuie jamais. D’ailleurs, je sers au bar tous les jours avec une copine. Vous revoulez un café ? Attendez, j’arrive ».p... Georges-Henri Manetti, président de l’ADAPEI de l’Essonne, association gestionnaire de la Maison Valentine « Nous avons mis des années à développer et finaliser ce projet, dont l’intérêt a suscité l’engagement constant du Conseil général. Le plus dur a été de trouver un terrain et nous sommes reconnaissants à Claire-Lise Campion, maire de Bouray-sur-Juine à l’époque, de nous avoir permis d’aboutir et de surmonter cet obstacle longtemps infranchissable. Un grand merci au nom de tous les résidants et leurs parents pour ce lieu qui respecte leur dignité ». André et Mauricette Desrues, parents de Monique, une résidante Ce qu’en pensent… « À respectivement 91 et 86 ans, nous ne pouvions plus faire face au handicap de notre fille que nous gardions à la maison depuis sa naissance en 1952. Ici, on ne peut pas dire autrement : c’est grandiose. Notre fille s’est très vite acclimatée. Elle est heureuse ! » MARS N°101 - 5