[91] Mag de l'Essonne n°101 mars 2009
[91] Mag de l'Essonne n°101 mars 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°101 de mars 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Essonne

  • Format : (140 x 174) mm

  • Nombre de pages : 48

  • Taille du fichier PDF : 3,6 Mo

  • Dans ce numéro : crise, quel sont les atouts de l'Essonne ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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14 - MARS N°101 LE DOSSIER//CRISE : QUELS SONT LES ATOUTS DE L’ESSONNE ? Une population jeune et diplômée, un cadre de vie agréable, un Le Conseil général, un bouclier anti-crise En pleine crise financière, économique et sociale, pas question pour le Conseil général de l'Essonne de sombrer dans la sinistrose. Le Département est en ordre de marche pour venir en aide aux Essonniens et soutenir les entreprises. dynamisme incontestable, des universités, des grandes écoles, des laboratoires scientifiques de renommée mondiale, des entreprises performantes, une vie associative très riche… Autant d’atouts pour l’Essonne. Mais ne nous voilons pas la face : la crise est là. Et l’économie locale n'échappe pas à la tendance : l'avenir de plusieurs entreprises essonniennes est menacé ; le nombre de demandeurs d’emploi est passé à 32 700 à la fin 2008, contre 29 891 fin 2007, soit un taux de chômage de 5,7%, l’un des plus faibles de France mais en progression de près de 10% en un an. La situation est donc sérieuse mais pas désespérée. D’autant plus que le Conseil général est là. Un service public départemental fort et volontaire qui se positionne, plus que jamais, comme un « bouclier social » pour les Essonniens. PROTÉGER LES ESSONNIENS Qu’il s’agisse d’insertion sociale ou professionnelle, de petite enfance, d’adultes handicapés, de personnes âgées, le Conseil général entend bien continuer à protéger les populations les plus fragilisées. Par exemple, pour faciliter l’accès au logement des Essonniens, les crédits affectés au Fonds de solidarité pour le logement (FSL) vont être augmentés de 17,6% et ceux alloués au Fonds d'aide aux jeunes de 50%. Et ce, en dépit d’un contexte financier difficile puisque le désengagement de l’État s’amplifie. Les collectivités territoriales étant les grandes oubliées du plan de relance national du gouvernement, alors qu’elles assument 75% de l’investissement public en France. LE PLAN DE RELANCE DE L’ESSONNE Malgré cela, le Conseil général ne baisse pas les bras et renforce les atouts de l’Essonne en élaborant son propre plan de relance. Son arme : le maintien de l'investissement, dans les collèges, les infrastructures routières et de transports en commun, le logement (cf. notre encadré) - synonyme de commandes pour les entreprises du BTP. Sans oublier l’accompagnement à l’activité des entreprises et à celles des laboratoires de recherche. L'innovation technologique étant l’un des fers de lance du développement du département. Mais au fait, comment les Essonniens, qu’ils soient chef d’entreprise, délégués syndicaux ou usagers vivent-ils la crise ? Et qu’attendentils du Conseil général ? Qu’il soit présent et qu’il les accompagne au mieux pour traverser cette période difficile. Comme l’attestent les témoignages recueillis dans ce dossier spécial…p
UN INVESTISSEMENT SANS RELÂCHE Afin d’améliorer les conditions de vie des Essonniens, le Conseil général a voté, le 2 février dernier, une enveloppe de plus de 8 millions d’euros. Cette somme financera la construction ou la réhabilitation de 1 392 logements sociaux dans quatorze communes du département à savoir Athis-Mons, Avrainville, Brunoy, Chilly-Mazarin, Corbeil- Essonnes, Crosne, Draveil, Juvisysur-Orge, Les Ulis, Ris-Orangis, Saint-Pierre-du-Perray, Soisysur-Seine, Vigneux-sur-Seine et Villebon-sur-Yvette. Et, le 9 mars prochain, ce seront 665 logements supplémentaires, neufs ou anciens, qui bénéficieront d’un crédit de 5,6 millions d’euros du Conseil général. Michel Berson, président du Conseil général de l’Essonne Le Mag : Quel est l’impact de la crise dans le département ? Michel Berson : L’Essonne n’échappe pas à la crise : le chômage a augmenté de près de 10% en un an. Mais comme on partait d’un niveau très bas, on reste autour de 5,7% de taux de chômage, l’un des plus bas en France. Il y a des grands motifs d’inquiétude, par exemple chez Faurecia à Étampes ou chez Altis à Corbeil-Essonnes. Il ne faut pas oublier les salariés dans les petites et moyennes entreprises : c’est moins médiatisé, mais c’est aussi important. Enfin, je ne peux pas ne pas évoquer les décisions du Gouvernement qui aggravent la crise avec les suppressions de postes dans la fonction publique : éducation, hôpital, etc. Le Mag : Quelle est la stratégie du Conseil général pour lutter contre la crise ? M. B. : Nous avons adopté une stratégie cohérente et équilibrée, en deux volets. Le premier volet, protecteur, c’est le bouclier social pour amortir le choc de la crise. L’idée est de renforcer notre aide aux Essonniens dans leur vie de tous les jours, pour que les effets de la crise soient moins durs. Nous allons donc amplifier l’accompagnement individuel des personnes en difficultés avec plus de moyens pour l’insertion et la formation, les aides aux jeunes, aux familles, pour les personnes âgées. Quand les fins de mois sont difficiles, les Essonniens doivent pouvoir compter sur la solidarité du département. « Pour lutter contre la crise, nous avons une stratégie en deux volets. Un volet protecteur : le bouclier social. Un volet offensif : le plan d’investissements » Le deuxième volet, offensif, c’est un plan d’investissements pour maintenir l’emploi et l’activité et éviter que la situation se dégrade dans nos entreprises. Nous allons donc maintenir l’investissement à un haut niveau dans les transports en commun, le logement social, les collèges et les routes sans oublier la recherche afin de préparer l’avenir. Le Mag : Quel est l’impact sur le budget du Conseil général ? M. B. : En raison de la crise immobilière, nos recettes diminuent de 40 millions d’euros, car le Département perçoit une partie des « frais de notaire ». De plus, au lieu d’aider les collectivités, le Gouvernement continue de les asphyxier car, depuis 2004, il nous transfère de nouvelles responsabilités sans nous attribuer les moyens équivalents. En Essonne, ce transfert coûte au Conseil général 20 millions d’euros en 2009, dont la moitié au titre du RMI. Le Mag : Qu’allez-vous faire ? M. B. : Face à cette situation, nous aurions pu dire : nos recettes diminuent et donc on ne peut rien faire pour lutter contre la crise. Ce n’est pas notre choix. Nous avons décidé, au contraire, de lutter contre la crise et pour cela de maîtriser au maximum nos dépenses de fonctionnement et de jouer sur l’emprunt pour financer les investissements. Mais si l’État persiste à ne pas nous rembourser ce qu’il nous doit, alors nous ne pourrons pas éviter une hausse modérée de la fiscalité départementale. La solution serait que l’État renonce au bouclier fiscal et au paquet fiscal qui coûtent 15 milliards d’euros par an et bénéficient aux plus riches. Il pourrait alors consacrer cette somme aux plus fragiles et aux collectivités locales. MARS N°101 - 15



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