6 TERRITOIRES actualités Premier coup de pioche en 2016 pour l’échangeur de Sevenans TRANSPORT Un dossier, véritable serpent de mer pour les habitants du Territoire de Belfort, va enfin avancer : il s’agit de l’aménagement de l’échangeur de Sevenans. Un plan de relance autoroutier, qui confie à la société APRR le soin de mener les travaux, a été signé le 21 août dernier. Les usagers de la route du Territoire de Belfort le constatent régulièrement : l’échangeur de Sevenans est inadapté à la forte densité de trafic dans ce secteur, particulièrement aux heures de pointe où il n’est pas rare de devoir prendre son mal en patience pour relier la RD 437, la RN 1019 ou L’échangeur de Sevenans est trop souvent encombré aux heures de pointe. l’A 36. Que l’on souhaite se rendre à la gare TGV, sur le site de la Jonxion, à l’UTBM, ou bien rentrer chez soi, il faut compter sur la chance ou décaler son heure de départ si l’on veut bénéficier d’une circulation fluide. « Pour faciliter et apaiser les flux autour de ce nœud routier, il est nécessaire d’aménager VivreleTerritoire N°161 LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT DU TERRITOIRE DE BELFORT À SAVOIR Calendrier : l’opération va être réalisée en deux phases complémentaires. L’une, provisoire, qui consistera à créer un nouvel échangeur en amont de l’existant dans le sens Belfort- Montbéliard, doit débuter à l’été 2016 et s’achever à l’été 2018. Le projet définitif doit quant à lui être achevé à la fin de l’année 2019. Il s’agira de modifier le tracé de la RN1019 et de restructurer l’échange entre la RN 1019 et la RD 437. Le coût total du projet d’aménagement de l’échangeur de Sevenans s’élève à 120 millions d’euros hors taxes, intégralement pris en charge par APRR. cet échangeur, d’autant plus que l’ouverture, l’année prochaine, du futur hôpital Nord Franche-Comté va encore accroître un trafic déjà surchargé, avec une prévision d’environ 3 500 véhicules supplémentaires par jour au niveau de ce nœud routier ! » explique Jean-Patrice Demange, directeur des routes du Département. Les acteurs locaux concernés ont régulièrement interpellé l’État pour qu’il trouve une solution efficace et sécurisante. La suppression récente des « tourne à gauche » a déjà permis de résoudre certains risques. « Mais il convenait d’adopter une solution pérenne. Si plusieurs hypothèses ont circulé, l’État a finalement négocié avec la Commission européenne et les sociétés d’autoroutes pour élaborer et faire approuver un plan de relance autoroutier. » Ainsi, en échange d’un allongement de la durée des concessions aux sociétés d’autoroutes, ces dernières se sont engagées, en contrepartie, à financer elles-mêmes de nombreux travaux sur les routes nationales françaises. Dans le cadre de ce plan, une trentaine de chantiers vont donc être réalisés sur les autoroutes françaises pour un montant total de 3,2 milliards d’euros financé intégralement par les sociétés autoroutières. « Dans notre département, la reconfiguration de l’échangeur de Sevenans est concernée par cette disposition. C’est la société APRR, concessionnaire de l’A 36, qui assurera la maîtrise d’ouvrage des travaux ». L’enjeu est multiple. En plus de répondre à la saturation et à la dangerosité de cet échangeur, il s’agira également de faire du Nord Franche-Comté l’axe majeur des déplacements entre Rhin et Rhône, entre Benelux, Suisse et Méditerranée et d’ouvrir véritablement la troisième porte d’entrée vers la Suisse. J. H. |