DOSSIER Le Chênois RECONSTRUCTION Parmi les huit Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) du Territoire de Belfort, le Chênois est le plus important. C’est aussi l’un des plus anciens. Sa reconstruction complète est soutenue par le Conseil départemental. ç Catherine Robet Un projet très attendu En tant qu’établissement public de santé, le Chênois accueille les personnes âgées dépendantes pour qui, rester chez soi, même avec une aide à domicile, n’est plus possible. Comme toutes les maisons de retraite, il est placé sous la tutelle du Département qui en fixe le prix de journée, valide le projet d’établissement, et lui donne, en concertation avec l’Agence régionale de santé, un agrément pour 15 ans. La Collectivité prend également à sa charge une partie du coût du séjour à travers l’Allocation personnalisée d’autonomie en établissement, mais également à travers l’Aide sociale à l’hébergement pour les personnes âgées aux faibles ressources. Depuis plusieurs années, un projet de modernisation était envisagé par la direction mais il ne recueillait pas le soutien de l’ancienne majorité au Conseil général. Des bâtiments d’un autre âge Le constat est en effet sans appel : à Bavilliers, 95% des chambres sont des chambres doubles, posant des problèmes LE CHÊNOIS 1 parc, 5 bâtiments Le Centre hospitalier de soins de longue durée du Chênois à Bavilliers, compte plusieurs bâtiments répartis sur un parc de plus de 30 hectares. Il dispose d’une capacité de 393 lits et de vingt places d’accueil de jour ce qui en fait le plus important EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) du Territoire de Belfort. Le bâtiment dit « le Château » regroupe le centre administratif, l’accueil et les bureaux. Au sein du parc sont réparties trois résidences : Émile- Géhant (87 lits), Les Quatre Vents (167 lits) 12 VivreleTerritoire N°161 LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT DU TERRITOIRE DE BELFORT de respect de l’intimité et de rythme de vie de chacun, les espaces ne sont pas adaptés aux fauteuils roulants, les cabinets de toilette sont partagés… « Tout est à revoir ! Même si les bâtiments Emile Géhant et les Quatre Vents ont été rénovés, il manque 30% de surface dans les espaces collectifs », explique le directeur de l’établissement, Philippe Meyer. « Quant à la résidence Marcel Braun, qui était à l’origine un foyer logement avec des appartements T1, elle reçoit aujourd’hui des personnes âgées de plus en plus dépendantes. Même en la restructurant, elle ne répondrait toujours pas aux exigences actuelles », poursuit-il. Tout reconstruire Le choix s’est donc porté sur un projet radical : tout reconstruire, excepté le bâtiment historique dit « le Château » qui restera le cœur de l’établissement et à partir duquel seront distribuées les différentes unités (lire page 14). « Les nouveaux bâtiments doivent être pérennes, précise le Directeur, les locaux doivent s’adapter facilement à l’évolution des populations La résidence Marcel Braun. et Marcel-Braun (98 lits). Plus loin, légèrement à l’écart du parc en tant que tel, se situe le domaine de la Charmeuse (41 lits). accueillies. » Si aujourd’hui, nombreuses sont les personnes âgées dépendantes qui souffrent de troubles cognitifs, tels que la maladie d’Alzheimer, Philippe Meyer voit déjà arriver des résidents aux profils très différents. « Par exemple, nous avons de plus en plus de demandes pour les personnes handicapées vieillissantes. Elles nécessitent une prise en charge particulière et sont relativement jeunes, autour de 60 ans contre 80 pour les autres résidents ». D’autres types de résidents se font également plus nombreux tels que les personnes dépendantes souffrant de maladies chroniques, comme les personnes dialysées. Toutes les nouvelles chambres et les unités seront donc polyvalentes, et s’adapteront au fil du temps aux évolutions de la population. La reconstruction du Chênois devrait être achevée dans 4 ans (lire page 15) pour un coût global estimé à 44 millions d’euros, comprenant une part importante d’autofinancement et d’emprunt. Dans 20 ans, grâce à ces travaux, le Chênois ne devrait pas avoir pris une ride. HISTOIRE Le Chênois de 1924 à aujourd’hui ∙ 1924 : don de M. et M me Engel (membres d’une famille d’industriels et de philanthropes) de la propriété du Chênois au Département du Haut-Rhin et au Département de Belfort. L’acte de donation stipulait que la propriété fut employée obligatoirement à des œuvres d’assistance. ∙ 1950 : le Conseil général du Territoire de Belfort propose d’ouvrir « l’Hospice Départemental du Chênois » ∙ 1953 : parution du décret érigeant « l’Hospice Départemental du Chênois » en Établissement Public ∙ 1976 : ouverture de la résidence « Emile Géhant » et des Unités de Soins Normalisés. ∙ 1980 : ouverture de la Résidence « Les Quatre vents » ∙ 2002 : création de l’accueil de jour (20 places) et de l’hébergement temporaire (4 places) ∙ 2010 : Intégration de la résidence Marcel Braun transformée en EHPAD |