TERRITOIRES événement Ella Bouchina, Animatrice périscolaire, bénéficiaire d’un Emploi d’avenir C’est une expérience valorisante « J’ai un BEP carrière sanitaire et sociale et un CAP petite enfance. J’ai commencé à travailler en centre hospitalier et à domicile. Puis après un an pendant lequel je me suis occupée de mon fils, la Mission locale m’a informé d’une offre à Morvillars pour un travail d’animation avec les enfants. J’ai alors signé trois CAE (Contrat d’accompagnement dans l’emploi, Ndlr), entre 2010 et mai 2012, et ensuite un CDD qui s’est terminé le 26 octobre 2012. À ce moment-là, mon contrat s’arrêtait et les Francas ne pouvaient pas m’embaucher. C’est alors que la Mission locale m’a informé du dispositif Emplois d’avenir. Je n’ai eu aucune démarche à faire, à part signer mon contrat ! Une des conditions est de passer une formation qualifiante. Celle que je vais tenter est le BAPAAT (Brevet d’Aptitude Professionnelle d’Assistant Animateur Technicien). A la fin de mon contrat, j’espère une embauche. Dans tous les cas, je pourrais mentionner sur mon CV ce diplôme et cette expérience. C’est donc de toute façon valorisant ». À SAVOIR Les Francas proposent aux familles diverses solutions pour l’organisation du temps libre de leurs enfants et contribuent à la mise en œuvre des politiques éducatives locales. L’association accueille 4 000 enfants et adolescents dans les 17 lieux d’accueil du Territoire de Belfort. Depuis 2010, les Francas ont recruté 33 jeunes en contrats aidés, essentiellement sur des postes d’animation. Les Francas : 17 rue Michelet - 90 000 Belfort - 03 84 21 10 22 Un dispositif adapté aux jeunes MODE D'EMPLOI Les Emplois d’avenir sont principalement accessibles aux employeurs du secteur « non marchand » (associations, collectivités locales…) dans des activités ayant une utilité sociale avérée et susceptibles d’offrir des perspectives de recrutement. A durée déterminée (de un an minimum à trois ans maximum) ou indéterminée et généralement à temps plein, ils s’adressent à des jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés, ainsi qu’à des personnes handicapées peu qualifiées de moins de 30 ans. Ils sont subventionnés par l’Etat à hauteur de 75%. Les jeunes intéressés doivent contacter les Missions locales, Pôle emploi ou le Cap emploi (qui sont d’ailleurs les mêmes interlocuteurs pour les employeurs). Ils y définissent leur projet avec un conseiller qui les met en contact avec des employeurs les ayant sollicités. Les compétences acquises peuvent être reconnues par une attestation de formation, une attestation d’expérience professionnelle ou une validation des acquis de l’expérience. l Mission locale du Territoire de Belfort 12 Place de l'Europe 90000 Belfort Tél. 03 84 90 40 10 www.mife90.org Plus d’informations sur : www.lesemploisdavenir. gouv.fr Gilles Castelein, Directeur de la maison de retraite Saint-Joseph à Giromagny Une démarche gagnant-gagnant « Par rapport aux précédents types de contrats aidés, les Emplois d’avenir présentent deux différences majeures. D’abord la durée du contrat, de trois ans au lieu de 6 mois, et le fait que l’Etat subventionne sur la base de 35 heures, au lieu de 20 heures. Ce dispositif nous permet donc d’assurer un revenu décent aux personnes et nous offre lisibilité, visibilité et sécurité. Le suivi est également accentué avec un bilan mené tous les trois mois avec la Mission locale alors qu’auparavant cela se faisait plutôt tous les six mois, au moment du renouvellement du contrat. Nos principaux partenaires sont Pôle emploi et les missions locales, qui connaissent nos besoins et notre fonctionnement et qui nous envoient des candidats dont le profil correspond. Sans le dispositif Emplois d’avenir, nous aurions eu plus de mal pour embaucher. Et s’ils nous « coûtent » moins cher, nous ne considérons pas ces employés comme des salariés au rabais. Nous les formons et nous attendons d’eux qu’ils réussissent et atteignent leur objectif. Car du fait de la pénurie de candidatures d’aide soignant, nous jouons pleinement le jeu de la formation en mettant les moyens pour financer la préparation aux concours. Si l’objectif est atteint, nous sommes quasiment certains d’embaucher au bout. C’est donc une démarche gagnant-gagnant ». LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DU TERRITOIRE DE BELFORT N°135 VivreleTerritoire 5