26 27 Le mot des groupes Union pour l’Avenir de l’Yonne Le président de l’Union pour l’Avenir de l’Yonne La crise agricole que traverse notre pays est une crise majeure. Dans l'Yonne, à l'heure où les premiers coups de sécateurs se font entendre dans un vignoble ravagé, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Plus de 350 millions d'euros de pertes finales, c'est catastrophique et cela impactera notre économie locale. Si les aléas climatiques sont à prendre en considération (le caractère exceptionnel des intempéries a été constaté dans 336 communes icaunaises), force est de constater que notre agriculture subit, en plus, les effets d'une politique nationale et européenne inefficace, inadaptée. Toutes les filières sont touchées. Le lait, le porc, la viande bovine, les céréales, la viticulture, tous affichent des pertes record. 500 000 emplois sont menacés. 2 milliards d'euros manqueront dans la balance commerciale. Nombre d'exploitations déjà en détresse risquent de ne pas s'en relever. On ne peut pas assister sans rien faire au déclin de notre agriculture qui, il y a dix ans encore, était la première d'Europe. Et c'est précisément aux niveaux européen et national d'agir. L'échelle locale ne peut répondre efficacement aux attentes légitimes du monde agricole et à ses fournisseurs. Un vaste plan d'aides aux agriculteurs est annoncé. Nous l'attendons de pied ferme dans l'Yonne, car si des mesures d'urgence doivent être prises rapidement, il faut aussi et surtout que ce plan prenne la problématique Agricole dans sa globalité. Que l'on parle de fiscalité, de mécanisme d'assurances, encore d'adaptation de la PAC et des normes, une stratégie fédérant l'ensemble des acteurs économiques et politiques doit rapidement voir le jour et apporter les réponses pérennes à ce qui pourrait, à défaut, devenir un drame économique et social de grande ampleur. LE MODÈLE SOCIAL FRANÇAIS : UN ENJEU « PRIMAIRE » Les Départements sont mobilisés pour proposer à tous les citoyens des services publics indispensables à tous les âges de la vie : petite enfance, collèges, accompagnement des personnes âgées ou handicapées. Groupe Citoyen et Solidaire pour l’Yonne Nicolas Soret Confortés par la loi NOTRe, ils effectuent leurs missions en visant deux objectifs : l’égalité entre les personnes et entre les territoires ruraux/urbains. Mais leurs difficultés financières sont réelles. Ce n’est pas faute d’avoir cherché des solutions ! Pendant un an, les Départements ont négocié avec le gouvernement pour envisager de mettre fin à la hausse du poids du RSA dans leurs budgets sans compensation par l’État, héritage d’une décision du Gouvernement Raffarin en 2004. L’espoir fut de mise quand, en février 2016, le Premier ministre M. Valls entendait, pour la première fois en 12 ans, corriger totalement cette erreur en faisant reposer à nouveau le RSA sur la solidarité nationale plutôt que sur les finances locales. Par posture politique, une majorité de Départements de droite a refusé tout compromis, fragilisant l’avenir des Départements, quitte à laisser glisser certains territoires vers la faillite. C’est un pan entier de la solidarité qui est menacé, dans l’Yonne comme ailleurs. |