sont les fils conducteurs. On reste un moment à proximité d’un groupe de collégiens, tendant l’oreille pour profiter des explications et anecdotes racontées par le guide animateur. Nul doute que les élèves, visiblement concentrés, apprécient ce contact vivant et concret avec l’histoire, en complément des cours. Plus loin, on échange quelques regards perplexes avec 2 touristes étrangers munis d’audioguides, devant un gazogène, objet utilisé dès 1940 pour pallier le manque d’essence et permettre aux moteurs de fonctionner. Au fi l du parcours, on découvre ainsi des affi ches de propagande, des articles de presse et des fi lms de l’époque, une collection d’armes, des masques Petite histoire du musée A l’origine, le musée de la Résistance Henri Chadourne se situait dans le pavillon est du palais de l’Évêché à Limoges. Né d’une volonté commune de la Ville et des associations de la Résistance et de la Déportation, il a ouvert ses portes en 1989. Début 2007, il déménage à la chapelle de la Règle, en raison de la restructuration du musée de l’Évêché. En janvier 2012, le nouveau musée de la Résistance ouvre ses portes sur le site de l’ancien couvent des Sœurs de la Providence (17 e -18 e siècle), après 23 mois de travaux. Le Conseil général a contribué à fi nancer ces travaux à hauteur de 500 000 €. L’entrée du musée se fait par l’ancienne porte monumentale de la chapelle du couvent des Sœurs de la Providence. à gaz, des vêtements militaires et de déportation, des objets du quotidien sous l’Occupation… On s’attarde sur les documents évoquant le refuge qu’a offert notre région aux parias et aux déplacés : une carte des implantations des Alsaciens en Haute-Vienne, des photos de la vie dans les pouponnières qui ont abrité les enfants juifs à Limoges, Condat-sur- Vienne ou Château-Chervix, ou encore un témoignage audio du colonel Georges Guingouin, grand résistant libérateur de Limoges. Clou de la visite, un avion Reggiane Re-2002 trône au centre de la grande pièce du 2 e niveau. Abattu près de Saint- Méard en 1944, il avait été rapporté à Limoges comme un trophée, symbole de la Résistance locale, et installé pendant plusieurs décennies sur une terrasse du jardin de l’Évêché, puis transféré au musée Henri Chadourne. Restauré, il a intégré le nouveau musée par le toit… Infos pratiques : 7, rue Neuve Saint-Etienne à Limoges, 05 55 45 84 44, www.ville-limoges.fr Musée ouvert tous les jours sauf le mardi, de 9 h 30 à 17 h (horaires basse saison, jusqu’au 15 juin). Entrée gratuite. Accessible aux personnes handicapées. Visites libres avec audioguides en français, anglais, espagnol et allemand. Visites guidées sur réservation : 5 €. A VOIR AUSSI… HAUTE-VIENNE, le mag’17 SUIVEZ LE GUIDE Exposition temporaire : Occupants - occupés Jusqu’au 31 décembre, le musée présente une installation de tableaux photographiques grand format d’Arno Gisinger, artiste autrichien vivant en France. « Occupants – occupés » propose un regard contemporain sur les traces de la Seconde Guerre mondiale à Limoges et en Haute-Vienne. Chaque lieu de mémoire photographié, connu ou moins connu, est présenté par un récit bilingue (français-allemand) composé d’explications, de réactions d’Arno Gisinger et de témoignages recueillis, diffusé grâce aux audioguides du musée. Le musée de la Résistance de Peyrat-le-Château Trois salles d’exposition évoquent le maquis limousin, sa naissance, son extension et ses actions, et en particulier l’histoire de la 1 re brigade de Marche-Limousine des Francstireurs partisans du colonel Georges Guingouin. Sont également abordés le rôle des femmes dans la Résistance, les drames de Tulle et Oradour-sur- Glane, les camps nazis et les camps d’internement français, la libération de Limoges, etc. Ouverture de mai à septembre. Toute l’année, visite commentée sur réservation pour les groupes (10 personnes minimum). Musée de la Résistance, avenue de la Tour à Peyrat-le-Château, 05 55 69 48 75, www.peyrat-tourisme.com