[87] Haute-Vienne le mag' n°123 oct/nov/déc 2012
[87] Haute-Vienne le mag' n°123 oct/nov/déc 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°123 de oct/nov/déc 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de la Haute-Vienne

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 3,0 Mo

  • Dans ce numéro : RSA et insertion active.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 10 - 11  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
10 11
DOSSIER REGARDS CROISÉS SUR L’INSERTION Sans permis de conduire, comment trouver un emploi ? « Quand on n’a pas d’emploi, faut pas croiser les bras… ni les baisser ! Mon parcours d’insertion a duré environ 18 mois, depuis début 2011 jusqu’à mon embauche en CDI comme agent d’entretien des espaces naturels. Au départ, j’étais venu de Mayotte à Besançon pour suivre une formation de travaux forestiers (BPA puis BTA). J’ai ensuite travaillé comme bûcheron dans le Jura puis jardinier des espaces verts en Alsace. C’est pour me rapprocher de membres de ma famille que je suis arrivé à Limoges. Là, j’ai fait beaucoup de démarches, passé beaucoup d’entretiens d’embauche. J’ai rencontré très régulièrement ma conseillère du PLIE. Dans ce cadre, l’association intermédiaire Coup d’main m’a embauché pour des travaux de jardinage chez des particuliers. J’ai aussi intégré un chantier d’insertion avec AFIL, pour l’entretien des parcs, des rives et les bords de Vienne. Mon principal obstacle pour un emploi sable, c’était le permis de conduire. J’étais vraiment bloqué. Finalement, l’APRE m’a aidé à fi nancer mon permis, et je l’ai eu en 2011. Aujourd’hui en CDI, je suis serein, mon travail me plaît. Souvent, je vais me balader sur les lieux où j’ai travaillé avant, surtout le parc en bord de Vienne. C’est toujours valorisant de voir ce qu’on a réalisé. Un petit conseil aux jeunes et adultes : investissez-vous dans le suivi par vos conseillers et lors de vos stages, c’est là que l’on apprend le plus. Ca peut déboucher sur un emploi ou élargir votre carnet d’adresses professionnel. » * APRE : Aide personnalisée au retour à l’emploi. HAUTE-VIENNE, le mag’10 Hanafi, 34 ans, Limoges Rebondir après un accident de la vie… Sandrine, 33 ans, Saint-Junien « J’ai arrêté les études à 19 ans, au décès de mon père. J’ai alors enchaîné les petits boulots : missions d’intérim, garde d’enfants, soutien scolaire, agent de service en maison de retraite, aide à domicile… Après un bilan de compétences, j’ai suivi la formation de secrétaire-comptable de l’AFPA. Malheureusement, un mois après les examens, j’ai été hospitalisée en urgence. En convalescence pendant plusieurs mois, j’ai dû prendre en compte les contraintes liées à ma maladie (contrôles médicaux fréquents, fatigue, problème de mémoire…), et donc écarter certaines offres d’emploi. Le quotidien était diffi cile ; je devais continuer à élever au mieux mon enfant en bas âge. Bien sûr, toute cette période a été faite d’alternance de doutes, d’espoir, de peur de l’échec… C’est là que j’ai rencontré l’animateur activité-emploi du Conseil général, qui m’a orienté vers le PLIE rural. Finalement, mon parcours d’insertion a été très rapide : un emploi administratif de 3 mois et, comme je faisais l’affaire, on m’a directement proposé un CDI ! Une très bonne surprise ! Cette réussite n’aurait pas été possible sans l’appui de mes proches, et sans les échanges constructifs et de confi ance qui se sont instaurés avec mes interlocuteurs de Pôle Emploi, du Conseil général et du PLIE… »
L’essentiel est de trouver sa voie… « Pendant 7 ans, j’ai aidé mon mari sur l’exploitation agricole de ses parents. A leur retraite, je me suis retrouvée sans activité. Pôle emploi m’a orienté vers le PLIE rural. J’ai trouvé l’accompagnement individuel très dynamique : les rendez-vous étaient fréquents, ma conseillère me connaissait bien et m’apportait chaque fois de nouvelles propositions. Pendant mon parcours d’insertion, j’ai travaillé comme aide à domicile pour des personnes âgées ; c’était gratifi ant, je me sentais utile. J’ai aussi fait un bilan de compétences auprès du FEL Formation et Emploi, très positif, décisif. J’ai un niveau bac comptabilité, mais j’ai toujours été attirée par les services à la personne et le domaine médico-social. J’ai donc trouvé ma voie : aide-soignante. J’ai préparé le concours pendant un an au CFPPA de Bellac. En juin « 12 métiers, 13 misères », comme on dit… Thierry, 55 ans, Bussière-Galant « …L’adage est même en dessous de la réalité, dans mon cas : déménageur, chauffeur, conducteur d’engins, salarié dans une carrière, une scierie, récolte des pommes… Bref, des emplois rudes, après une enfance rude… à 45 ans j’étais usé. J’ai voulu changer de vie, vivre un peu pour Laetitia, 30 ans, Le Dorat 2011, j’ai été prise à l’école d’aidesoignant de mon secteur, au Dorat ! C’était une chance ! J’en suis sortie en juillet de cette année, et en août, l’hôpital intercommunal du Haut- Limousin m’a recrutée pour faire des remplacements. Aujourd’hui, plus de RSA, je suis autonome, et fi ère de mon parcours… » moi, au calme, à la campagne. Avec ma petite famille, on s’est installé en Haute-Vienne il y a 10 ans. Je me suis formé pendant un an auprès d’un feuillardier, avant de me lancer à mon compte. Mais les charges étant trop lourdes à assumer, j’ai rapidement stoppé mon activité. Le RMI, puis le RSA m’ont bien aidé depuis quelques années. A mon âge et sans formation initiale, c’est pas évident d’avoir un vrai projet professionnel. Je suis entré dans le dispositif PLIE il y a 3 ans. Là encore, j’ai enchaîné quelques expériences : un chantier d’insertion de restauration de petit patrimoine, une mission de travaux public par clause d’insertion, un contrat chez un artisan maçon, puis un contrat de 6 mois comme agent technique dans une maison de retraite. Il a été renouvelé en octobre, et devrait déboucher sur un CDI. Ma situation est aujourd’hui plus stable, c’est l’essentiel. Malgré les petits moyens de notre foyer, on n’est pas malheureux ! On vit simplement ici, on s’occupe avec notre jardin et nos animaux, sans rechercher la réussite sociale à tout prix. Il faut rester philosophe… » HAUTE-VIENNE, le mag’11 DOSSIER EN BREF… PLUS DE CLAUSES D’INSERTION DANS LES MARCHÉS PUBLICS Les clauses dites sociales ou d’insertion permettent de réserver une partie des heures de main d’œuvre à des publics très éloignés de l’emploi, recrutés par les entreprises qui obtiennent les marchés publics. En Haute-Vienne, le Conseil général a montré la voie en intégrant des clauses d’insertion dans ses marchés publics de travaux depuis 2008. Souhaitant favoriser le développement des clauses d’insertion, il apporte aussi son expertise et un appui technique aux entreprises et aux collectivités locales dans ce domaine. D’INFOS cg87.fr DES PRÊTS D’HONNEUR DE L’ADIE POUR LES CRÉATEURS D’ENTREPRISE Pour les créateurs et repreneurs d’entreprises, l’association pour le droit à l’initiative économique (ADIE) a mis en place un dispositif couplant un prêt d’honneur avec un microcrédit à valeur égale. Par exemple, pour un besoin d’investissement de 6 000 €, le bénéfi ciaire obtiendra 3 000 € sous forme de microcrédit et 3 000 € sous forme de prêt à taux zéro, remboursable en 30 mois maximum pour le microcrédit et 60 mois pour le prêt d’honneur. Pour en savoir plus : ADIE, 0 800 800 566, www.adie.org



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :