14 HISTOIRE « Évacués de la Moselle, Réfugiés dans la Vienne » Le Département consacre un ouvrage émouvant à la commémoration des 80 ans de la douloureuse odyssée des Mosellans. Exil intérieur… Épisode sombre et méconnu de l'histoire de notre Département, ce déracinement forcé, parfois brutal, vécu par 300 000 Mosellans lors de la Seconde Guerre mondiale, entre septembre 1939 et mai 1940, retrouve la lumière à travers une enquête historique alimentée par des témoignages consignés, des récits de survivants ou encore des photographies recueillies aux quatre coins de la Vienne. Évacués en grande majorité dans le centre et l’ouest de la France, 60 000 civils, essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées, furent accueillis dans plus de 230 communes du Département. Evacués Mosellans réfugiés dans la Vienne La Geste > Les habitants de Holling accueillis à Lhommaizé Accueillis chez l’habitant, ils restèrent jusqu’à l’armistice de juin 1940, qui prévoyait notamment leur retour en Moselle. Beaucoup d’entre eux résidèrent néanmoins dans la Vienne jusqu’à la fin de l’Occupation, rejoints par de nombreuses autres personnes déplacées, venant de l’étranger ou d’autres régions françaises, du fait des aléas de la guerre. Liens indéfectibles L'ouvrage sera présenté à l'occasion des 2 jours de commémoration, les 6 et 7 septembre, en présence d'une délégation mosellane emmenée par le Président Patrick Weiten. S’apprivoiser pour atténuer les différences… Regard croisé sur le quotidien, « Évacués de la Moselle, Réfugiés dans la Vienne » restitue le choc culturel né du télescopage de deux mondes. Langue, religion, gastronomie, mode de vie... il fallut quelques mois pour que chacun puisse se découvrir, se fasse confiance et trouve ses marques. Dans une approche plus sociologique, le livre s’attarde sur les rapports entre les deux populations par le biais des jumelages. Selon Bruno Belin, Président du Département, « il s’attache également à saluer l’implication de Robert Schuman, député et homme providentiel pour les réfugiés, mais aussi le courage de héros anonymes devenus avec leur lègue inestimable, de précieux acteurs dans la conservation de la mémoire de notre Histoire. » |