« Cherche Dandine, cherche. Bravo Dandine » ! Grâce à son flair l’animal débusque une magnifique truffe. Quelques minutes plus tard au pied d’un autre chêne vert de la truffière, la chienne trouve une nouvelle pépite. À environ 500 € le kilogramme, la truffe peut bien être considérée comme de l’or noir ! Christian Vequaud et son gendre Florent Simon en sont persuadés. Depuis plusieurs années, les deux passionnés, développent leur truffière à Nalliers. « Le projet a été lancé en 1997 À Découvrir MYCOLOGIE/LA TRUFFE NOIRE DU PÉRIGORD EN VENDÉE L’OR NOIR DU SUD VENDÉE De décembre à la fin du mois de février, les truffiers vendéens récoltent les truffes qui s’épanouissent dans un sol calcaire aux pieds des chênes et noisetiers. mais ce n’est qu’en 1999 que les premiers chênes verts truffiers ont été plantés », précise Christian Vequaud. « Une bande de sol calcaire favorable à la culture de la truffe du Périgord traverse le sud de la Vendée d’est en ouest. Plusieurs agriculteurs y ont planté des truffières », précise René Pacaud, de la société mycologique de Vendée. Une truffière riche de 1 800 pieds de chênes et de noisetiers Il a fallu que l’exploitant agricole s’arme de patience puisqu‘il faut attendre plusieurs années avant que les truffes apparaissent. « Depuis nous avons réalisé plusieurs campagnes de plantations. Nous avons désormais 1 800 pieds de chênes et de noisetiers sur nos cinq hectares ». Mais seulement un tiers d’entre eux permettent à des truffes de se développer. « La récolte de la truffe, appelée cavage, est très mystérieuse. Certains arbres donnent, d’autres non. On ne sait pas vraiment pourquoi ». Et la qualité de la truffe est très fragile. Un coup de chaud, un coup de sécheresse, « La récolte de la truffe est appelée cavage » une ondée de trop, une vague de froid trop subite et le champignon en porte les stigmates. L’intérieur peut se transformer en bois ou pourrir. En début de saison, les truffes sont blanches « Celle-ci est trop blanche. Elles ne sont pas encore toutes assez mûres. c’est le début de la saison, précise Florent Simon. Mais même les blanches permettent de donner la saveur très particulière de la truffe aux aliments qui sont cuisinés avec elle. » À peine a-t-il terminé sa phrase que Dandine flaire de nouveau et se met à gratter le sol. Le truffier termine le travail pour trouver la truffe repérée mais cette fois rien ne vient. « C’est une erreur ! Elle a peutêtre fait ça juste pour s’amuser. Cette chienne, je l’ai dressée moimême. J’avais remarqué qu’elle avait un très bon flair. Peu à peu, je l’ai habituée à chercher des truffes, d’abord dans la maison, sous les coussins du canapé, puis dans la nature. Elle est excellente. Mais en plus du flair, un chien truffier doit aussi savoir être patient À suivre sur www.vendee.fr Quasiment tous les deux jours, Dandine et Florent Simon récoltent des truffes. et savoir se concentrer plusieurs heures d’affilées. C’est comme un jeu pour lui, à chaque truffe, une récompense. Elle a déjà eu deux chiots bons pour le cavage, nous avons vendu l’un et nous commençons à dresser l’autre ». Bientôt des truffes d’été La truffe noire du Périgord, la plus courante, est récoltée entre les mois de décembre et jusqu’à la fin du mois de févier voire au début du mois de mars. « Nous avons ajouté à notre truffière des arbres qui devraient nous permettre d’avoir des truffes d’été. Pour le moment, ils n’ont pas encore donné mais cet été les premières devraient sortir de terre ». Affaire à suivre. En Vendée, trois exploitants cultivent la truffe noire du Périgord. Excellent complément d’activité, le cavage vendéen reste encore trop anecdotique pour permettre à l’un d’entre eux de ne vivre que de cette activité. LITTÉRATURE/PRIX DES ÉCRIVAINS DE VENDÉE LE PRIX DES TERRIENS AUX MARINS est un recueil de témoignages de marins : leurs vies, les difficultés et aussi les anecdotes sur leurs métiers etc. Se souvenir de Rose Jean-Paul Léger et Régine Albert, deux des lauréats lors de la remise des prix 2012, en décembre dernier, à l’Hôtel du département. Le Prix des Écrivains de Vendée a été remis à Jean-Paul Léger et Maurice Gindreau pour leur livre Il était une fois des marins (éditions La Découvrance). Les auteurs se sont plu à souligner que ce prix était une reconnaissance des terriens aux marins ! Leur livre Parallèlement, le Prix Crédit Mutuel Océan a été remis à Régine Albert pour son roman Je me souviens de Rose (éditions Les Chantuseries). L’auteur s’est glissée dans la peau de sa grand-mère pour livrer aux lecteurs les rires, les peurs et les larmes que Rose connût pendant la Révolution. Lors de la remise des prix, au Conseil général, François Bon, président de la commission culturelle a souligné « la vitalité du livre grâce à la Bibliothèque de Vendée déployée dans de nombreuses communes. » Les deux livres sont disponibles dans les points de vente habituels. MONTGOLFIÈRE/CLARISSE MURAIL UNE VENDÉENNE AUX MANETTES D’UN BALLON Seule femme de Vendée pilote de Montgolfière, Clarisse Murail a reçu son certificat en fin d’année 2012. Depuis quelques semaines, Clarisse Murail garde bien précieusement son certificat de pilote de montgolfière dans son portefeuille. « Je suis la seule femme pilote de montgolfière de Vendée, préciset-elle. C’est l’aboutissement d’un rêve qui a débuté en 1985 ». Avant de pouvoir emmener dans les airs des passagers, Clarisse Murail devra effectuer trente heures de vol en tant que pilote. « Depuis que je suis rentrée dans la bulle je ne cesse de m’émerveiller. Il m’arrive de partir juste pour voir un décollage et suivre mes collègues en voiture ». Aussi bien au sol, pour gonfler le ballon, que dans les airs, tout est magique. « Le silence, la sérénité, la beauté des paysages, nous effleurons les cimes des arbres. Une fois j’ai pu cueillir une pomme de pin. Au lever du jour, nous voyons les animaux sauvages qui rentrent sous couvert... ». Une équipe de pilotes féminines de l’Ouest De la préparation au sol, au vol en altitude, tout émerveille la jeune pilote de montgolfière Clarisse Murail. « Je ne fais qu’un avec mon ballon ». Clarisse Murail, originaire de Challans « comme Jacqueline Auriol, première femme pilote d’essai de France », rêve de monter une équipe féminine de l’Ouest. « Il y en a plusieurs qui ont du cran et son prêtes pour la compétition. Je ne fais pas de compétition, mais j’ai vraiment envie de leur permettre de se lancer à plein dans leur passion, ajoute Clarisse Murail. Mon autre rêve est de piloter un ballon aux couleurs de la Vendée ». MÉMOIRE/5 DÉCEMBRE : COMMÉMORATION DES 50 ANS DE LA FIN DE LA GUERRE D’ALGÉRIE LA VENDÉE UNIE AUTOUR DE LA MÉMOIRE DE LA GUERRE D’ALGÉRIE C’est une cérémonie émouvante et impressionnante qui s’est tenue à l’hôtel du Département le 550 porte-drapeaux étaient réunis au Conseil général pour la journée nationale d’hommage aux morts pour la France des combattants d’Afrique du Nord. 5 décembre dernier. Une foule nombreuse était réunie autour de 550 porte-drapeaux et anciens combattants de l’Afrique du Nord pour honorer leurs camarades tombés pour la France. Au cours des huit années de guerre en Algérie (1954-1962), 212 Vendéens sont tombés. Pour honorer leur mémoire et rendre hommage aux anciens combattants d’Afrique du Nord, une cérémonie s’est tenue place Albert 1er à La Rochesur-Yon, le 5 décembre dernier. Après le dépôt de gerbes, les milliers de personnes réunies pour cette cérémonie ont pris le chemin de l’hôtel du Département. Le 19 mars, une date qui divise L’occasion de rappeler l’importance de la date du 5 décembre qui fait consensus et qui est pourtant remise en cause par une récente proposition de loi. « Le 5 décembre est une date qui rassemble, a déclaré Bruno Retailleau, contrairement au 19 mars, date du cessez-le-feu mais pas du cessez-lesang ». Le devoir de mémoire, c’est le passé et l’avenir En effet, après le 19 mars 1962, des dizaines de milliers de français et de harkis furent massacrés et environ un million de rapatriés durent tout laisser pour rejoindre la métropole. « Le 19 mars est une date qui divise, a ajouté Michel Leboeuf, président de l’UNC de Vendée. Elle marque le début d’une page noire de notre histoire ». La cérémonie fut également l’occasion de revenir sur le rôle du 5 décembre dans le devoir de mémoire. « Le devoir de mémoire, c’est le passé mais aussi l’avenir, a précisé Bruno Retailleau. Le devoir de mémoire est aussi un devoir de justice, un devoir de vérité. Or la commémoration du 19 mars créée une blessure à la mémoire nationale ». En s’adressant à tous les anciens combattants présents, le président du Conseil général a enfin déclaré : « vous tous, vous êtes les sentinelles de cette mémoire ». 4 Vendée/le journal de janvier 2013 |