Impulsion Biocentric, de Bandol à l'international Au 276, chemin des Roumpinas à Bandol, au rez-de-chaussée d'un immeuble d'un étage, on ne se doute pas qu'il y a une société internationale de pointe en biomédecine. Et pourtant ! Biocentric a été créée en 1999 par Marc Tordjeman, docteur en biologie. Elle fabrique, développe et commercialise des tests de diagnostic in-vitro dans le monde entier : en Afrique, en Europe, en Asie... Ces tests sont utilisés par les laboratoires pour diagnostiquer les maladies infectieuses. En créant son entreprise, Marc Tordjeman a dès le départ la volonté de travailler à l'export mais aussi de rester implanté dans le Var. "Pendant deux ans, j'ai travaillé seul, de chez moi. J'ai mis au point un test de grossesse que j'ai exporté en Inde, en Tunisie, au Brésil… Puis une entreprise allemande m'a contacté pour développer une gamme de tests sur la tuberculose. C'était un test révolutionnaire et on a équipé tous les gros hôpitaux. Ça a fait boule de neige. J'ai pu Le saviez-vous ? À Bandol, une petite entreprise rivalise avec de grosses multinationales dans le secteur de la santé. Et elle s'en sort plutôt très bien. Rencontre avec Marc Tordjeman, le dynamique directeur de Biocentric.commencer à embaucher du personnel et à installer ma boîte dans de vrais locaux ! ", explique Marc Tordjeman. La rencontre décisive pour l'avenir de Biocentric s'est déroulée en 2005 avec les responsables de l'Agence nationale de recherche sur le SIDA et les Hépatites (ANRS). "Ils étaient à la recherche d'un industriel pour fabriquer un test qu'ils avaient développé. Moi, je rêvais d'être impliqué dans la production. Jusqu'à présent, ma boîte était plutôt une entreprise de négoce, de distribution. C'était une réelle opportunité. Je me suis donc lancé dans l'aventure." Pour vérifier si un traitement marche sur un malade atteint du SIDA, il faut faire un suivi biologique. Ce suivi consiste à déterminer la charge virale dans le corps, c'està-dire la quantité de virus présent dans le sang. Pour réaliser ses essais cliniques, l'ANRS achetait alors, à prix exorbitants, des tests à deux des plus grosses entreprises de diagnostic dans le monde. L'ANRS a réussi à développer son propre test que Biocentric fabrique et distribue. "Nous avons passé un contrat moral : l'ANRS nous a transmis son savoir-faire en échange d'une vente des tests à prix raisonnable. Un test acheté chez nous, coûte 6 ou 7 euros alors que les grands groupes le vendent entre 50 et 100 € ! Notre entreprise est reconnue par le monde scientifique, l'organisation mondiale de la santé, et nous avons le soutien de l'institut Pasteur et de l'ANRS. Nos tests sont 20 - janvier 2013 - VarMag’187 |