difficile mais tellement enrichissant Bien plus qu'un métier, un véritable projet de vie qui n'est pas facile tous les jours parce qu'il charrie énormément d'émotions auxquelles il faut être capable de répondre avec le plus de justesse et de professionnalisme possible. Alors qu'est-ce qui conduit à vouloir exercer cette profession ? « J'ai toujours été attirée par le contact humain. Quand j'ai eu ma fille, j'ai décidé de devenir assistante maternelle. J'ai exercé pendant 5 ans mais il me manquait un peu plus de profondeur dans ma profession. Je me suis rapprochée de la PMI et j'ai entamé les démarches pour devenir assistante familiale. Agréée en 2012, j'ai obtenu le Diplôme d’état assistant familial, désormais obligatoire et j'ai suivi une formation de 300 heures sur deux ans. C'est important, on apprend beaucoup de choses. » un travail d'équipe indispensable Pour Caroline, les expériences se sont succédées depuis 2012 avec des enfants plus grands, une fratrie, des enfants pour lesquels il faut faire un relais temporaire... C'est différent à chaque fois et il faut s'adapter. Les problématiques ne sont jamais tout à fait les mêmes. Parfois on est confronté à la violence de ces enfants et il faut pouvoir accepter de renoncer, pour le bien de chacun. Mais, heureusement, les assistants familiaux font partie de l'équipe pluridisciplinaire de l'ASE et peuvent échanger régulièrement avec des professionnels, notamment avec des psychologues, pour évoquer leur situation : « J'ai vraiment le sentiment de faire partie d'une équipe. En ce qui me concerne par exemple, la personne référente pour Marie (chaque enfant placé a votre Département # 17 # 306 assistants familiaux en tarn-et-Garonne 656 places 18 agréments accordés en 2018 un référent au sein de l'ASE) vient la voir tous les mois. Tous les mois on a également une journée de supervision où on se retrouve à l'ASE, avec d'autres assistants familiaux et un psychologue extérieur pour parler et échanger des expériences. C'est utile car cela nous permet de garder ou de retrouver la bonne distance avec « nos » enfants ». le métier d'une vie savoir garder la bonne distance avec les enfants qui nous sont confiés. Aujourd'hui, pour répondre à une demande plus forte, notamment avec l'arrivée de nombreux Mineurs non accompagnés il faut de plus en plus d'assistants familiaux mais, forcément, tout le monde ne peut pas faire ça, comme le confirme Caroline, même s'il est nécessaire que les assistants familiaux aient des profils différents : « Je crois qu'avant tout il faut avoir une bonne dose de bon sens, le sens de l'observation, une capacité à s'adapter et surtout savoir communiquer. Il faut aussi savoir garder ses distances, dans un sens comme dans l'autre, parce qu'on a tous été, à un moment ou à un autre, dépassé par une situation. Et bien sûr, il faut avoir quelque chose à donner, du temps, de l'écoute, de l'affection, de la tendresse, de la compréhension, de la solidité, selon les cas. Plus j'avance dans ce métier, plus il me plaît. J'ai trouvé ma voie ! » Et si Caroline s'épanouit dans son métier, cela ne peut être que favorable pour les enfants qu'elle accueille. caroLine amat assistante familiale |