TARN-ET-GARONNE éditorial Les départements en colère Lors du congrès de l'Assemblée des Départements de France (ADF) qui s'est déroulé à Poitiers et auquel j'assistais il y a quelques jours, l’ensemble des présidents, toutes tendances politiques confondues, a adopté cette motion : « Les Départements sont essentiels pour que vivent des politiques publiques de proximité, sur l’intégralité du territoire français, dans le monde rural comme dans les métropoles. L’ADF exige, pour 2016, un fonds d’aide pour les Départements faisant face à des difficultés financières qui ne soit pas une aumône. 400 millions d'euros apparaissent ainsi comme un minimum. » Il est souligné que « le scandaleux hold-up prévu par le projet de loi de finances pour 2017 (...), enlevant 400 millions d'euros de ressources aux Départements, soit immédiatement abandonné. Face aux besoins financiers de la solidarité nationale, l’ADF souhaite une relation de confiance entre l’état et les Départements. » Ceci pour dénoncer les dispositions nationales qui exigent toujours plus des acteurs locaux, comme l’augmentation récente sans concertation de 2% du RSA, mais en diminuant continuellement les dotations financières. L’autre réflexion de ce congrès insiste sur le défi majeur de notre société face au vieillissement de la population. Au final, cette politique est portée par chaque Département. En Tarn-et-Garonne, les réflexions pour y répondre se développent pour le maintien dans l’autonomie le plus tard possible des personnes âgées. Le fléau du chômage de masse demeure encore. Notre jeunesse, riche d’énergie, est frappée au cœur. Certes, le Département prend sa part dans l’accompagnement social, l’insertion, le paiement du RSA, mais cela ne traite que des conséquences. La création d’emplois productifs manque. Si la loi NOTRe retire cette possibilité d’intervention dans le secteur économique, notre collectivité entendra toujours, par des actions à imaginer, soutenir la culture d’entreprise. le Département # 3 # N’oublions pas ainsi qu’en Tarn-et-Garonne, la filière agricole en amont et aval représente 12 600 emplois en équivalent temps plein. Mais les années se cumulant, les temps sont durs. Le Conseil départemental a conscience du désespoir de trop d’agriculteurs. Nous continuerons au terme de nos négociations avec le Conseil régional à les soutenir, à valoriser leur courage. Christian ASTRUC Président du Conseil départemental |