routes Le service de viabilité hivernale mis en place par le Conseil général a pour objectif de lutter contre les gênes causées à la circulation routière par les intempéries hivernales, essentiellement la neige et le verglas sur les 4 132 kilomètres du réseau routier départemental. Tout au long de l’année, les différents gestionnaires du réseau routier travaillent de concert pour assurer la sécurité et l’entretien des routes. L’hiver entraîne des conditions de circulation particulières et donc la mise en place d’un dispositif spécifique pour assurer la viabilité du réseau routier. Compte tenu des conditions météorologiques délicates que l’on peut trouver dans le Tarn, les conducteurs doivent connaître les précautions à prendre. Même si le réseau routier est surveillé, les conditions météorologiques peuvent se modifier rapidement (formation de verglas rendant la route glissante, par exemple) et entraîner des risques pour la conduite. Le respect par les conducteurs de certaines règles contribue à améliorer leur propre sécurité et celle des autres usagers. Viabilité hivernale : au service de la sécurité Quatre conditions de référence de circulation C1 Conditions de circulation normales. Absence de verglas et de neige sauf éventuellement sur les parties non circulées. C2 Risques localisés mais réels, peu de risques de blocage. Givre localisé, plaques de verglas localisées, sections enneigées en faible couche, traces de neige fondante ou gelée. C3 Dangers évidents avec risques de blocages importants. Verglas généralisé ou neige, couche de neige fraîche supérieure à cinq centimètres. Circulation difficile sans équipements hivernaux et délicate avec des équipements qui peuvent devenir obligatoires. C4 La circulation n’est possible qu’avec des engins spécialisés. Verglas généralisé et en épaisseur, neige fraîche en forte épaisseur, ornières glacées profondes, congères formées. Les 4 niveaux de service Les 4 niveaux de service de viabilité hivernale correspondent globalement aux quatre types de réseaux routiers existants dans le Tarn. Ces niveaux sont caractérisés par la définition de délais permettant de passer d’une condition de circulation à une autre. Le niveau de service N1 s’applique à la RN 88 à l’autoroute A68 et ne concerne donc pas les services du Conseil général. Le niveau de service N2 vise un bon niveau de service pendant la journée (de 6 h à 21 h en semaine, de 7 h à 19 h le week-end). Le niveau de service N3 vise un bon niveau de service pendant la journée, toutefois inférieur au niveau N2. Il n’y pas d’objectif de niveau de service à atteindre pour le N4. Il prévoit des actions de viabilité hivernale après que les niveaux N2 et N3 sont atteints sur les réseaux concernés. Aucun objectif de résultat ne peut donc être affiché. L’hiver 2011-2012 a pu être qualifié d’ordinaire en termes d’enneigement, de conditions de circulation et de budget. Le secteur de Lacaune a été le plus touché (20 jours de verglas localisé, 13 jours de déneigement, 37 jours de salage, 1 jour de circulation impossible, 10 jours de circulation difficile, 20 jours de circulation délicate). Les températures très froides au mois de février ont nécessité la pose de barrières de dégel durant une dizaine de jours sur la moitié est du département. Durant l’hiver dernier, 2 800 tonnes de sel ont été répandues. Le coût financier de la viabilité hivernale pour l’hiver 2011-2012 s’est élevé à 1 740 000 euros. Tout est prêt Dès la fin de l’automne, les équipes sont prêtes. L’hiver, la neige et le verglas n’ont qu’à bien se tenir. « Nous tachons d’anticiper au maximum les mauvaises conditions de circulation », explique Jean- Pierre Gatimel, chef du pôle d’aménagement sud-est à Mazamet, le pôle sans doute le plus concerné par la viabilité hivernale, puisqu’englobant la Montagne Noire et les Monts de Lacaune. « Pendant dix semaines sur les secteurs de montagne, à compter du 15 décembre, des équipes sont en astreinte pour parer à toute éventualité. Une cinquantaine d’agents sont en astreinte systématique, leur nombre variant selon les secteurs. Ensuite, rien n’est figé. En fonction des conditions, nous pouvons toujours déplacer des agents pour aller donner un coup de main et tenir les objectifs de déneigement. » Avec des bulletins météo actualisés toutes les quatre heures, les réunions quotidiennes permettent d’anticiper le lendemain. En amont, le matériel a été révisé, les abris à sel sont pleins. « Nous essayons de moins saler en utilisant de la bouillie de sel, poursuit Jean-Pierre Gatimel, un mélange de saumure et de sel qui a l’avantage d’agir plus rapidement que le sel mais qui permet aussi de traiter à des températures plus basses (- 12°C au lieu de - 7°C). » Les circuits de déneigement sont préétablis, les routes départementales de première catégorie sont évidemment prioritaires. « Attention, prévient Jean-Pierre Gatimel, une route peut être roulable sans qu’elle soit totalement déneigée. Les automobilistes doivent adapter leur conduite aux conditions. » Et aux circonstances aussi. Il est ainsi fortement déconseillé de rouler la nuit par temps de neige. En application du code du travail, pour des raisons de sécurité, les chauffeurs d’engins de déneigement doivent se reposer au minimum 7 h par nuit. En conséquence, entre 21 h et 6 h du matin, les équipes de déneigement risquent de ne pas être en action et le réseau départemental dangereux. 20/atoutstarnn°93 |