[70] Haute Saône magazine n°printemps/été mar à aoû 2012
[70] Haute Saône magazine n°printemps/été mar à aoû 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°printemps/été de mar à aoû 2012

  • Périodicité : irrégulier

  • Editeur : Conseil Général de Haute-Saône

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 6,6 Mo

  • Dans ce numéro : le Conseil général cible l'emploi.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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8 Haute-Saône magazine - printemps//été 2012 territoires » > transports scolaires Une carte nominative pour tous les élèves À partir de la rentrée de septembre 2012, les écoliers des classes maternelles et primaires bénéficieront d’une carte de transport scolaire nominative, jusqu’alors réservée aux collégiens et lycéens. La relation de proximité et de confiance s’avérera renforcée entre les familles haut-saônoises et le Conseil général, transportant gratuitement tous les élèves de la maternelle à la terminale. L’inscription s’effectuera en ligne depuis le site Internet du Conseil général www.cg70.fr rubrique « utiliser le e-services » puis « inscription aux transports scolaires » afin que les démarches soient facilitées. Des bulletins d’inscriptions au transport scolaire départemental seront également mis à la disposition des familles lors de l’inscription à l’école de leurs enfants pour la prochaine année scolaire. Après instruction du dossier, la famille recevra une carte de transport portant la mention du trajet sur lequel l’enfant pourra voyager gratuitement. Cette carte permettra également à l’enfant d’utiliser les autres services spéciaux réservés uniquement aux écoliers qui desservent son école, afin par exemple de lui permettre de rejoindre la commune du domicile de son assistante maternelle. la Haute-Saône La stratégie de reconnexion validée par le monde universitaire Lancée en 2002, la stratégie de reconnexion de la Haute-Saône menée par le Conseil général est validée par le travail de thèse d’un haut-saônois, Jean-Louis Mignot, travail qu’il a soutenu très brillamment à Nancy devant des professeurs des universités de Paris 4 - Sorbonne et de Nancy 2 en novembre 2011. Quelle est la situation actuelle de la Haute- Saône en termes de désenclavement ? Comment en est-on arrivé là ? Jean-Louis Mignot : « La Haute-Saône est en cours de désenclavement, suite à une stratégie mise en place depuis dix ans, qui reconnecte le département aux principaux pôles dynamiques. Cette volonté s’est traduite par l’amélioration du contournement des Vosges par le sud (mise à 2x2 voies, de la RD 438 entre Lure et Héricourt et de la RD 64 entre Luxeuil et Lure) mais aussi par l’amélioration des routes nationales (aménagement futur de la RN57). Il faut savoir qu’au 19 e le département était un axe de passage privilégié car l’ensemble des infrastructures de transport passait par le territoire : la ligne ferroviaire Nord-Sud entre Nancy et Gray et la ligne Est- Ouest entre Paris et Bâle. Un réseau secondaire s’est créé autour de ces lignes pour connecter le territoire. Au niveau routier, la Haute-Saône était traversée par la RN 57, ancienne voie romaine reliant Besançon à Metz, et la RN 19, créée à l’époque moderne lors de la conquête de la Franche-Comté par Louis XIV. Au niveau fluvial, le canal des Vosges (Canal de l’Est branche Sud) et la Saône canalisée constituent les principaux axes navigables. La Haute-Saône a donc été un département désenclavé et même en pointe dans le domaine des transports. Mais au cours du dernier demi-siècle, et jusqu’au début des années 2000, les axes haut-saônois ont été délaissés, conduisant à la déconnexion du département et à son enclavement. » Pourquoi la Haute-Saône s'est progressivement déconnectée ? J-L M. : « Suite à la guerre de 1870, où l’Alsace et la Moselle deviennent allemandes, les autorités françaises trouvent que la ligne Nancy-Gray permettant de relier le Luxembourg à Lyon est trop proche de la nouvelle frontière. D’autres lignes seront créées, ce qui est une première cause à la « déconnexion » du département. L’enclavement avéré après 1950 résulte d’une politique départementale, d’un manque de présence des élus de l’époque. Par exemple, les acteurs locaux de l’époque ne se sont pas battus pour obtenir le passage de l’autoroute Lorraine- Vallée du Rhône par leur territoire, préférant un aménagement de la RN 57 en voie rapide avec davantage d’échangeurs. Cette dernière se fait attendre depuis près de 30 ans ! Une non-modernisation des infrastructures de transport est également à constater, c’est-à-dire qu’aucune ligne ferroviaire n’a été électrifiée, aucun canal à grand gabarit créé, ni autoroute, ni TGV. Mais si les choix des acteurs locaux constituent une explication, ce n’est pas la seule. Des décisions extérieures au département ont aussi lourdement pesé, comme la rivalité entre la compagnie ferroviaire de l’Est et celle du Paris-Lyon-Marseille, qui a contribué à couper la Haute-Saône en deux régions ferroviaires. D’où le manque de cohérence pour aménager le réseau. » Au regard de votre recherche, quel est votre avis concernant la stratégie de reconnexion menée par le Conseil général depuis 10 ans ? J-L M. : « La stratégie de reconnexion routière du département aux pôles dynamiques et aux axes de communication est la bonne, il faut même l’amplifier vers d’autres axes de transports. La Haute-Saône connaît un développement, rattrape son retard, gagne des habitants. L’arrivée des TGV Est et Rhin-Rhône peut permettre à la Haute-Saône de se désenclaver encore davantage. La ligne Paris-Belfort doit être un complément et ne doit pas faire concurrence au TGV. La Haute-Saône a intérêt à se développer par rapport aux axes Nord-Sud (Lorraine – Rhône-Alpes). L’électrification de la ligne entre Épinal et Belfort assurerait une connexion ferroviaire entre la Lorraine et le TGV Rhin-Rhône et le projet de canalisation à grand gabarit entre la Saône et la Moselle même lointains serait un atout fort. À l’horizon 2020-2030, la Haute- Saône peut espérer devenir une plaque tournante des échanges entre les espaces sous influence de la mer du Nord et ceux sous influence de la mer Méditerranée, rôle qu’elle occupait jusqu’au début du 20 e siècle. »
santé Haute-Saône magazine - printemps//été 2012 Maintenir une offre de proximité Avec la volonté de maintenir une offre de soins de proximité et de qualité pour les Haut-Saônois, le Conseil général a commencé une étude sur l’analyse et la couverture en besoin de santé sur le territoire, à travers l’élaboration d’un « schéma départemental de l’offre de santé de proximité ». Les premières préconisations seront rendues fin 2012. Garantir un accès égal à la santé pour tous sur tout le département, voilà l’objectif que s’est fixé l’Assemblée départementale lors de sa séance du 26 mars dernier. Pour Yves Krattinger, « L’enjeu de cette démarche est de prévenir la désertification médicale en Haute-Saône, en développant une attractivité dans le domaine de la santé et en adaptant et facilitant l’exercice médical. Il s’agira à la fois d’améliorer les conditions de vie et de travail des professionnels, de renforcer la qualité et la sécurité des soins, d’intégrer les nouvelles technologies et d’innover dans les modes de prise en charge ». Un groupe de travail de 15 personnes (élus du Conseil général, CODERPA, ARS, Ordre des médecins, représentants de Communauté de Communes) présidé par Michel Weyermann, 1 er Vice-président du Conseil général en charge de la solidarité et de l’action sociale, a été constitué pour réfléchir sur ce que sera la couverture sanitaire en Haute-Saône dans les dix années à venir. Ainsi, un diagnostic préalable des zones fragiles sera établi pour que le Conseil général, coordonnateur de l’étude, concentre ses efforts sur ces territoires grâce intercommunalité Source de développement La construction de la maison para-médicale à Pesmes ou du pôle périscolaire à Chalonvillars ou encore la restructuration de la piscine de Lure sont autant d’actions financées par le Conseil général dans le cadre de son programme APPUI+. Cette politique volontariste de développement du territoire engagée depuis 1999 se traduit par le soutien aux actions de développement durable portées par les communautés de communes, ou les villes. à la contribution de chacun. En parallèle, des entretiens avec d’autres référents (ordre des dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes, association des jeunes internes…) seront engagés afin de connaître leurs attentes, les difficultés rencontrées pour exercer la profession, partager leurs expériences, leur savoir-faire… Un constat préoccupant Au vu de nombreuses études réalisées (DREES, Ordre National des médecins…), l’attention de l’Assemblée départementale a été attirée par le fait que le nombre de médecins tend à diminuer (10% d’ici 10 ans), la densité des médecins généralistes en activité régulière est plus faible en Haute-Saône que dans les autres départements de Franche-Comté, et l’activité se concentre principalement sur des zones urbanisées. La moyenne d’âge des médecins est assez élevée (52 ans) et 74.1% des nouveaux médecins inscrits en Franche-Comté choisissent d’exercer en tant que médecins salariés plutôt que d’opter pour une activité libérale en ouvrant leur propre cabinet. Le même constat peut être fait pour les spécialistes (gynécologues, pédiatres, psychiatres, dentistes…). Rapide bilan dressé par Joëlle Laure-Libersa, Vice présidente du Conseil général en charge de l’aménagement du territoire. La programmation APPUI + 2007-2013, état en mai 2012 27 contrats signés 14, 8 M € d’aides du CG 70 74 opérations engagées sur les 144 prévues aux contrats, soit 51% des actions 8,2 M € engagés, soit 56% mobilisés territoires » > 9 La piscine de Lure réaménagée.



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