[70] Haute Saône magazine n°hiver déc 10/jan-fév 2011
[70] Haute Saône magazine n°hiver déc 10/jan-fév 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°hiver de déc 10/jan-fév 2011

  • Périodicité : irrégulier

  • Editeur : Conseil Général de Haute-Saône

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 5,9 Mo

  • Dans ce numéro : orientations budgétaires 2011, des efforts partagés pour garantir l'avenir.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Social Haute-Saône Magazine | HIVER 2010 12 MATHILDE, NICOLAS, LINA… De tout temps, la misère et les maux de la vie ont entrainé l’abandon d’enfants, ou leur mise en difficultés et en danger. Il appartient aux institutions et notamment aux services du Conseil général d’aider et d’accompagner ces familles. En placement à court moyen ou long terme, il est nécessaire pour eux de retrouver un cadre paisible dans lequel s’épanouir et grandir. D’abord assuré il y a quelques siècles par les congrégations religieuses, l’accueil des enfants en difficultés est sans doute l’une des plus anciennes fonctions de l’Etat. Transférée aux Présidents de Conseils généraux suite à la loi de décentralisation, il s’agit d’une des missions menées dans le cadre de l’action sociale conduite par le Département. Rencontre avec Audrey JEROME, assistante familiale à Lantenot (70) salariée au sein du service de l’aide sociale à l’enfance (ASE), qui accueille Mathilde depuis deux ans. ils cherchent une maison et de l’amour. Faites-en votre métier ! Devenir assistant familial L’assistant(e) familial(e) est une personne qui est rémunérée pour accueillir à son domicile, et de façon continue ou intermittente, des enfants et jeunes majeurs. Il s’agit là d’un vrai métier à plein temps. Agée de 25 ans, Audrey JEROME n’avait pas choisi cette voie pour débuter sa carrière professionnelle. Formée comme paysagiste et ayant travaillé en tant qu’ouvrier forestier et communal, elle a pourtant fait le choix d’une reconversion comme assistante familiale. Elle reconnaît avoir toujours voulu travailler avec des enfants : « Les formations de sage-femme, d’éducatrice de jeunes enfants et autres ne m’ont jamais attirée. Pourtant j’ai toujours ressenti l’envie d’aider les enfants et de travailler avec eux, mais ces métiers ne m’intéressaient pas. J’ai découvert le métier lorsque j’ai rencontré mon époux, car sa mère était assistante familiale. Elle s’occupait de ses trois enfants et la famille accueillait trois autres enfants au sein de la fratrie. Mon mari en a toujours gardé un excellent souvenir et les liens affectifs qu’ils ont créés tous les six sont encore palpables aujourd’hui. » Un vrai métier avec un statut reconnu et encadré : Les assistants familiaux sont employés par le Conseil général, ou par un service associatif habilité au titre de l’aide sociale à l’enfance, et ce dans le cadre d’un contrat de travail écrit. « Lorsque j’ai donné naissance à mon premier
enfant Kélyan, il y a 3 ans, j’ai éprouvé le besoin de reprendre une activité tout en restant à domicile pour pouvoir m’occuper de mon fils. Comme je me sentais prête à accueillir un enfant, j’ai fait une demande d’agrément* (*délivré par le Président du Conseil général) pour devenir assistante familiale. C’était en février 2008. J’ai reçu l’agrément avec joie trois mois après ma demande, et j’ai postulé directement pour être embauchée au service de l’ASE ». Une formation diplômante, entièrement financée par l’employeur : Une formation adaptée aux besoins spécifiques de l’enfant est financée par l’employeur dès l’embauche et à l’issue du parcours de formation l’assistant familial peut obtenir un diplôme d’Etat. Chaque assistant(e) familial(e) travaille ensuite avec le soutien d’une équipe de professionnels (assistants sociaux, éducateurs spécialisés, psychologues) avec laquelle il bâtit un projet adapté à chaque enfant qu’il accueille. « Avant de suivre le stage de 60 heures, on pense que tout est simple, que l’accueil d’un enfant est une chose facile. On est loin de penser à tous les cas de figure que l’on peut rencontrer et qui sont traités en cours théoriques. Les enfants accueillis sont en grande difficulté avant de rejoindre le cœur de leur nouvelle famille et la formation de 60 heures ainsi que celle suivie durant les deux premières années de son accueil sont vraiment nécessaires. Cela nous permet de rencontrer d’autres assistantes familiales et d’échanger, de discuter des difficultés auxquelles « Même s’il est nécessaire pour nous de nous retrouver en famille par moment, Mathilde fait partie intégrante de nos vies ». nous sommes confrontés y compris au sein de notre propre famille. Ajoutée à ces formations, notre intégration à une équipe de spécialistes de l’enfance est très importante : on travaille tout seul à la maison mais on ne se sent jamais seul ! ». Un réel engagement familial au service des enfants L’assistant(e) familial(e) constitue, avec l’ensemble des personnes résidant à son domicile, une famille d’accueil. Il veille à donner les soins et l’affection indispensables permettant à l’enfant de poursuivre son développement. La sécurité procurée et le soutien éducatif proposé contribuent à l’épanouissement de l’enfant : ils ont un rôle primordial pour son développement. « L’ASE m’a appelée un jour pour m’annoncer qu’elle cherchait une famille d’accueil pour Mathilde. Ce fut une vive émotion car nous attendions d’être contactés depuis plusieurs mois. Nous l’avons accueillie le soir même par une nuit enneigée et glaciale. Elle était fatiguée et perdue, mais elle a tout de suite rejoint Kélyan qui l’a beaucoup aidée dans son intégration. Depuis ce jour d’hiver 2008, Mathilde fait partie intégrante de la famille. » Pour en savoir plus et peut-être devenir vous aussi famille d’accueil : CONTACTEZ LE SERVICE DE L’AIDE SOCIALE À L’ENFANCE dssp@cg70.fr Tél. 03 84 95 72 96 Vous remplissez certainement les conditions de recrutement pour devenir assistante familiale : Vous êtes un homme ou une femme, Vous vivez seul(e) ou en couple, Vous avez envie de travailler en équipe, Vous êtes prêt(e) à vous engager auprès d’un enfant en difficulté, Vous avez le permis B et possédez un véhicule personnel, Vous avez le téléphone, Vous disposez de la place nécessaire pour héberger un, ou plusieurs enfants. Haute-Saône Magazine | HIVER 2010 13



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