Tribunes libres Haute-Saône Magazine | ÉTÉ 2010 24 La Tribune à la gauche Groupe des élus de Gauche et Apparentés L’aménagement et la sécurisation des principaux axes de circulation de la Haute-Saône constituent une priorité absolue de la majorité départementale. Le désenclavement, le renforcement de l’attractivité économique et touristique de nos territoires sont des préalables au développement plus juste et plus harmonieux qu’appelle de ses vœux une majorité de nos concitoyens. En 2009, l’État a dévoilé son programme de modernisation des itinéraires (PDMI). Nous attendions qu’il intègre les chantiers sur lesquels il s’est engagé et qui sont absolument nécessaires à notre territoire, à son raccordement à la capitale régionale et à la mise en sécurité des bourgs actuellement traversés par les RN 57 et 19. Or, il n’en a rien été. Le plan de l’État manque cruellement d’ambition par rapport aux programmations antérieures. Pour pallier l’immobilisme de l’État, le Président du Conseil général et la majorité départementale ont proposé que la collectivité départementale assure la maîtrise d’ouvrage de certaines opérations très attendues par les Haut-Saônois. Il s’agit d’une démarche volontariste, comparable à celle qui La Tribune à la droite Groupe UMP et divers Droite L’autoroute en Haute-Saône : la Région doit clarifier ses positions Alain Fousseret, élu vice-président de la Région à l’issue du scrutin du 22 mars dernier a déclaré pendant la campagne électorale : « l’autoroute ce n’est pas une bonne chose… nous sommes hostiles à ce concept d’autoroute » Cette déclaration publique faite à la presse suscite les plus vives inquiétudes de notre groupe quant à la pérennité des engagements de la Région sur le financement des infrastructures routières et autoroutières en Haute-Saône. Alain Fousseret, tête de liste écologiste, candidat socialiste au Conseil régional est désormais membre de l’exécutif régional. En 1997 déjà, les écologistes de la gauche plurielle avaient cassé le premier projet d’autoroute Langres-Delle pourtant officiellement acté par l’État. Cette décision idéologique a fait perdre à la Haute-Saône une précieuse décennie. a déjà été accomplie pour l’aménagement entre LURE et HERICOURT et dont la réalisation, sous maîtrise d’ouvrage du Conseil général, est aujourd’hui unanimement saluée. Il en va de l’intérêt de la Haute-Saône et des Haut-Saônois quand bien même l’entretien et l’aménagement des routes nationales relèvent toujours de la compétence de l’État. Le 29 novembre 2009, Yves KRATTINGER a donc demandé à l’État d’autoriser le Département à prendre cette initiative. Intervenue six mois plus tard, la réponse de M. le Préfet de Région est plutôt négative ; l’État estimant que cela posait des « difficultés d’ordre juridique ». Nous regrettons vivement cette lecture qui irait à l’encontre du développement de notre département et qui dénierait au Conseil général son droit d’initiative. Elle traduirait un nouvel abandon de l’État à l’heure où les collectivités territoriales se mobilisent pour faire vivre nos territoires dans l’intérêt de tous nos concitoyens. Les Haut-Saônois doivent savoir que nous restons mobilisés pour que ces infrastructures voient le jour au plus vite. Plus récemment, la Présidente socialiste de la Région a déclaré vouloir geler le contrat de plan État-Région (document engageant les collectivités et l’État concernant les grands travaux) qui comporte notamment la modernisation des lignes ferroviaires. De quoi s’inquiéter quant au respect du protocole signé en 2006 concernant la RN19 et la section Langres-Vesoul sous forme de concession autoroutière. La Haute-Saône et les Haut-Saônois ne pourront pas supporter une nouvelle fois que le projet d’autoroute soit à nouveau sabordé sur l’autel de l’idéologie écologiste et au nom d’accords politiques d’entre deux tours ! C’est pourquoi notre groupe demande à ce que la Région respecte ses engagements pour cette autoroute indispensable pour le désenclavement de notre département. Le Président du groupe UMP |