Infrastructures Haute-Saône Magazine | ÉTÉ 2010 10 BIODIVERSITÉ Des passages à faune pour la RD438 Afin d’assurer la sécurité des routes pour les automobilistes et mieux répondre aux besoins vitaux des espèces sauvages, la construction de huit écoducs a été programmée entre Lure et Héricourt. RÉPARATIONS DE LA VOIRIE La construction de ces passages de franchissement, véritables corridors artificiels, est soigneusement étudiée et déterminée après étude des habitudes de la grande faune. Sur les 25 kilomètres de la route départementale 438, dont l’aménagement au titre de la mise à 2x2 voies de la route nationale 19 incombe au Département de la Haute-Saône, des études environnementales ont mis en évidence la nécessité de réaliser huit ouvrages d’art pour assurer les migrations de la grande faune, de part et d’autre de la future route express. Sur ces huit ouvrages, dont le coût moyen s’élève à près de 1,4 million d’euros, six écoducs sont réalisés sous forme de passage supérieur et deux sous forme de galerie aménagée sous la route. À l’heure actuelle, les deux galeries ainsi que deux ouvrages en passage supérieur ont d’ores et déjà été réalisés entre Belverne et Couthenans. Un ouvrage à hauteur de l’agglomération de Couthenans est quant à lui en cours d’achèvement sur la section 4 (entre Luze et Héricourt). Celui-ci assurera la continuité des liaisons douces entre Couthenans et Luze permettant et facilitant ainsi les déplacements non motorisés des piétons et cyclistes. Un double objectif pour cet ouvrage à l’instar d’autres écoducs qui pourront également servir de dessertes des massifs forestiers. Un coût élevé après un hiver rude Deux autres réalisations à hauteur de Froteyles-Lure et de Lyoffans, sont en cours de construction sur des sections déjà en service. Afin de ne pas perturber la circulation, des dispositions adaptées ont été retenues par les services du Conseil général. Le tablier de ces ouvrages sera en effet réalisé avec une structure métallique mise en place mi-juin, de nuit, simultanément pour les deux ouvrages, de façon à ne gêner la circulation qu’au minimum et éviter son report dans les traverses des villages voisins. Le dernier ouvrage, enfin, consistera à réhabiliter et à réadapter un ouvrage existant à hauteur de Brevilliers. L’ensemble du dispositif destiné à assurer la continuité de la trame verte, sera complété par un engrillagement systématique et continu des 2x2 voies, qui assurera d’une part les exigences environnementales et d’autre part la sécurité des automobilistes. Il n’est pas nécessaire de rappeler la rigueur de l’hiver 2009/2010 avec une alternance entre périodes de froid intense et de températures positives, ajoutées à d’importantes précipitations pour comprendre que tout cela a été néfaste pour le réseau routier départemental. Chacun a pu constater la formation de nombreux nids de poule et autres déformations des chaussées (ornières) tout au long de l’hiver. Ces dégradations ont fait l’objet de réparations provisoires de la part des services du Conseil général, au jour le jour et dans l’urgence, de manière à assurer la viabilité des routes et la sécurité des usagers. Depuis, un recensement des dégâts a été réalisé et un programme de réfection définitif a été élaboré. L’Assemblée départementale doit statuer sur ce sujet lors de la session de juin et ce dans un contexte budgétaire difficile, d’autant que les dépenses de viabilité hivernale (sel, matériel de déneigement, frais de personnel) ont elles aussi été très importantes. Au total, ce sont des compléments de crédits de l’ordre de 3 à 3,5 millions d’euros qui sont envisagés. |