Culture Haute-Saône Magazine | AUTOMNE-HIVER 2011 30 ART CONTEMPORAIN Un regard de cinéaste L e terrain de motocross à Frotey-les-Vesoul, le pont de Saint- Albin ou encore la nouvelle gare de Vesoul, ses terrains de jeu sont des lieux connus de tous. Son « travail exploratoire immobile monomaniaque » comme il le décrit, est basé sur l’estime des autres et sur la valorisation du patri- Cinéaste explorateur, Laurent Léonard moine haut-saônois. La réalisation d’une mono- filme la vie des Haut-Saônois à la manière graphie, d’une étude exhaustive, nécessite de d’une grosse production hollywoodienne. Son trouver un sujet précis : « Le sujet, il était sous mes yeux depuis des années, dans mes souvenirs d’en- projet : réaliser une monographie sous forme de fance, les profs au lycée Belin, la rencontre avec Marc petits films et de photos, pris sur le vif. Témoin de la Paygnard, les filles au motocross… je veux faire du beauté du département au quotidien, il veut en faire cinéma de proximité, filmer le triathlon de Vesoul profiter les acteurs principaux.comme une course américaine, la vie des gens comme si c’était une pub. » L’objectif est de réaliser 150 petits films format court sur une période d’environ 18 mois et de les diffuser au quotidien sur le web et ailleurs : « Je défriche le panorama, je veux mettre de la beauté dans ce que voient les autres. Sans rien à dénoncer ou à prouver, je souhaite juste rendre compte de ce qui fait le charme, l’étrangeté ou la force de notre territoire ». Laurent, tout comme Martin et Osa Johnson, couple de cinéastes dont il apprécie l’œuvre, veut capturer l’imagination du public, par ses films. Et également par ses photos ! Il travaille sur un autre projet visuel intitulé « 180° ». Il s’agit de réaliser des images photographiques de très haute définition pour montrer les panoramas que proposent les paysages de Haute-Saône. Un parcours riche en images Laurent Léonard, vésulien d’origine, installé en Haute-Saône depuis 1995 connaît bien la richesse du département mais surtout le monde de l’image. Après avoir fait ses études à l’école très réputée des Gobelins à Paris, il s’est tout de suite immergé dans le milieu de la photographie en collaborant avec la maison de disques « Vogue » puis en freelance avec de nombreuses maisons de disques françaises et internationales. Laurent est également à l’origine de la création du tout premier studio mobile en France, « qui pour la petite histoire a toujours été immatriculé en Haute-Saône ». Il montera ainsi sa société « courant d’air », qui a été une référence française dans la production d’images en extérieur pour des magazines, tels qu’« Elle », « Madame Figaro », « Marie-Claire ». Après avoir fait une petite incursion dans le monde de l’entreprise, du management et de la gestion dans des grands groupes, en 2009, la révolution du cinéma numérique le rattrape et lui donne l’envie de refaire de l’image. Et la sortie du Canon 5D, lui offre la possibilité de le faire comme au cinéma ! Découle alors l’idée de réaliser cette monographie. Montrer pour valoriser. CONTACT e-mail : laurent-leonard@live.fr laurentleonard.wordpress.com |
