Ça coule de source Mentionné pour la première fois en 667, Sulza, doit son nom à une source salée qui coule aujourd’hui encore. Une anecdote rapporte qu’un des puits de la cité, dont l’eau était salée,servait jusqu’à une période relativement récente à l’approvisionnement des boulangers qui venaient y puiser l’eau pour la fabrication de leur pain. Grand sceau de Soultz (1478) à l’effigie de Saint-Maurice, patron de la cité. Ruelles étroites,impasses… Soultz conserve de nombreuses traces de l’urbanisme du Moyen Age. Mais c’est à la Renaissance que la ville doit les plus beaux fleurons de son patrimoine. Soultz acquiert à cette époque une réelle prospérité et les bourgeois de la ville se font bâtir de belles demeures à oriel et à tourelle d’escalier à vis. Ci contre l’oriel à deux étages d’une maison du XVI ème siècle (14 place de la République). Façade de l’ancien béguinage (maison qui accueillait les religieuses actives dans la société civile) aux murs épais percés de meurtrières. Le bâtiment était intégré au deuxième mur d’enceinte et participait du système de défense de la cité. 38 haut-rhin Au crépuscule, dans une clairière « L’appât qu’utilisa la mort pour attirer Pouchkine dans son obscur univers était un beau jeune homme, allègre, jovial, expansif, enjoué, un vrai champion de la vie. Grand,bien fait de sa personne,cheveux blonds ondulés, traits doux, moustache, yeux bleus, Georges d’Anthès était à Saint-Pétersbourg un bourreau des cœurs… Il était né le 5 février 1812 à Colmar… Sa résidence habituelle était le domaine de Soultz » (Séréna Vitale : « Le bouton de Pouchkine. Enquête sur la mort d’un poète ») C’est à Saint-Pétersbourg que d’Anthès fait la rencontre de Natalia Nikolaievna Gontcharov, épouse de Pouchkine, dont la beauté faisait à tous tourner la tête. « Pas un seul homme à Saint-Pétersbourg qui ne soupirait en secret pour elle » (id.) Bientôt les rumeurs d’une liaison adultère entre Natalia et Georges vont bon train dans la capitale. Et le mariage de d’Anthès avec la sœur aînée de Natalia n’y changera rien. Pouchkine provoque son rival en duel, qui a lieu le 27 janvier 1837. Les deux adversaires sont blessés. D’Anthès légèrement, Pouchkine très sérieusement.Le poète mourra deux jours plus tard. De retour à Soultz, d’Anthès se lance dans la politique et dans les affaires. Il est élu au Conseil Général, devient sénateur de l’Empire et sera l’un des fondateurs du « Gaz de Paris ». « La prédiction se réalise. J’ai provoqué d’Anthès en duel. L’Allemande ne m’avait elle pas annoncé une mort violente par la main d’un homme blond ? Je sens la puissance du destin » Pouchkine : « journal secret » Défendre l’orphelin et tuer la veuve ! « Bien longtemps avant la prise de Jérusalem par les Croisés, il existait dans cette ville une confrérie d’hommes qui s’occupaient à loger et à soigner les pélerins qui venaient en Terre Sainte…Plus tard,quand la Palestine était acquise aux chrétiens,Raymond Dupuy,gentilhomme du Dauphiné,réorganisa cet ordre et aux premiers statuts de l’hospitalité ajouta l’obligation de porter les armes contre les ennemis de la religion…Les Chevaliers prirent la croix blanche à huit pointes sur un habit noir : ils furent appelés chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Hospitaliers, et plus tard Chevaliers de Rhodes et de Malte.C’est sous ce dernier nom qu’ils remplirent le monde du bruit de leurs exploits sur les infidèles ; ils firent une guerre à mort aux Turcs et aux barbaresques d’Alger, de Tunis et de Tripoli » (Charles Knoll : « Notes sur l’histoire de la ville de Soultz ». Défendre l’orphelin et tuer la veuve ! Une effrayante ambiguïté que l’Ordre de Malte va lever quelques siècles plus tard en adoptant deux devises plus proches de ses aspirations humanistes : « Servir sans distinction de race, de couleur, ni de religion » et « Servir nos seigneurs, les malades ». C’est au début du XIII ème siècle que l’Ordre s’installe à Soultz.Rapidement la Commanderie joue un rôle important et est élevée au rang de Commanderie principale pour la Haute Alsace. Image étonnante que cette épée gravée sur le contrefort de l’entrée latérale de l’église St-Maurice. Pourquoi une arme a-t-elle été représentée sur le mur d’une église, bâtiment sacré par excellence ? Les autorités ont en fait profité de la pérennité des murs de l’église pour y faire figurer des éléments qui devaient être connus de tous. Cette épée indiquait aux bourgeois de la ville la taille maximale de l’arme blanche qu’ils étaient autorisés à porter. |