Un trésor de santé Posséder un jardin, produire ses propres légumes, pouvoir offrir à sa famille ou à ses amis des légumes frais, savoureux, sains,de haute qualité nutritive,apporte beaucoup de joies et de satisfactions. Mais la nature, même lorsqu’elle est domestiquée, est parfois cruelle. Mauvaises herbes, insectes, champignons et autres ravageurs peuvent anéantir des mois d’efforts et d’espérance. Les jardineries et la plupart des supermarchés proposent dans leurs rayons toute une panoplie de produits phytosanitaires qui permettent de protéger efficacement jardin ou potager. Ces produits,comme tout produit chimique, ne sont toutefois pas anodins, ont des impacts certains sur la santé humaine et sur la pollution de l’air,des sols et de l’eau. Il est donc impératif de limiter les risques pour vous-même et pour l’environnement lors de leur utilisation. L’objectif de ces pages est de vous y aider et de vous convaincre que la plus savoureuse des carottes n’est pas nécessairement la plus belle d’aspect. Ne la laissez pas tomber, elle est si fragile ! Elle ? La nappe phréatique rhénane, la plus importante réserve d’eau souterraine d’Europe dont l’Alsace a la chance d’avoir sous ses pieds la partie amont. Une capacité de stockage estimée entre 40 et 60 milliards le mètre cube d’eau, soit l’équivalent du débit moyen annuel du Rhin ! On peut parier sans risque que notre région ne manquera jamais d’eau. Le problème est de savoir de quelle eau nous allons disposer demain. D’ores et déjà, près du tiers de la surface de la nappe phréatique n’est plus utilisable pour la consommation humaine sans traitement. 22 Lutter contre les mauvaises herbes, les insectes et les champignons tout en protégeant l’environnement, c’est possible ! haut-rhin Gare aux idées reçues Qui dit pollution, pense irrémédiablement industrie et agriculture. Un raccourci un peu facile. Inexact surtout. Savez-vous par exemple que le million d’hectares de pelouses, de potagers et de jardins d’agrément du territoire national ne représente ni plus ni moins que la moitié des superficies ensemencées en maïs ? Et comme la quasi-totalité des personnes possédant un jardin utilise au moins un produit de traitement, que 13% en utilisent plus que six, que la plupart fertilise à l’excès leur parcelle, jusqu’à trois fois les besoins réels des plantes cultivées, on comprendra l’impact positif sur notre environnement que peut avoir un jardinage en bon père de famille. Le saviez-vous ? Le seuil de potabilité de l’eau est fixé à 0,1 microgramme par litre. En déversant 5 gouttes de substance active dans une piscine olympique (50 m x 25 m x 2 m),cette norme est largement dépassée. |