[68] Haut-Rhin magazine n°7 fév/mar 2006
[68] Haut-Rhin magazine n°7 fév/mar 2006
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°7 de fév/mar 2006

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Haut-Rhin

  • Format : (232 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 4,8 Mo

  • Dans ce numéro : dossier culture... tour d'horizon des lieux de spectacles.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin 18 « Je l’aime, car il me parle de demain » Pour le compositeur Philippe Schoeller, la grande sagesse de Mozart est d’éloigner le bruit. La profusion de clarté de ses œuvres est telle qu’on ne peut rien faire d’autre qu’écouter. « Angel Amadeus », tout en hommage à Mozart, veut contribuer à « effacer le bruit gras, insoutenable de notre mécanisation technologique quotidienne. Si Mozart revenait vivre parmi nous, probablement qu’il se boucherait les oreilles. C’est un monde impossible pour l’écoute. Or écouter, c’est recevoir. Et recevoir, c’est pouvoir donner à son tour. Mozart est un guerrier de lumière universelle. Il est clarté, joie, vitalité, discernement, mais aussi tragique. Il est tellement actuel. C’est un ange de feu que j’aime car il me parle de demain ». La Follia Contact : info@la-follia.org www.la-follia.org Le compositeur Philippe Schoeller Depuis toujours, la composition du public amateur de musique classique est la même et se recrute dans les catégories des diplômés de l’enseignement supérieur,des cadres et des professions libérales. Certes,rien n’interdit à quiconque le souhaite de brancher sa radio sur France Musique plutôt que sur NRJ, mais l’on n’accède rarement à la culture de plain-pied. Démocratiser l’accès à la culture demande un effort de Ensemble instrumental La Follia Contre l’exclusion culturelle médiation importante. Il faut informer, former, éduquer. Une mission que le Conseil Général a confié à l’ensemble instrumental « La Follia ». Le goût du partage Créé en 1971 par un groupe de musiciens professionnels de la région rhénane, l’ensemble instrumental « La Follia » s’est forgé une réputation d’excellence qui a rapidement dépassé les frontières. Une renommée à laquelle la richesse de l’horizon musical de ces musiciens n’est pas étrangère. Le répertoire de « La Follia » s’étend en effet des grands classiques aux œuvres nouvelles écrites par les musiciens de notre temps. Entre leurs tournées en Europe, au Moyen Orient,en Amérique du Sud… Une création mondiale en province, a fortiori, dans une petite ville en zone rurale ! L’événement est de taille pour Thannqui le jour anniversaire de la naissance de Mozart, a accueilli l’ensemble instrumental « La Follia » pour la création d’« Angel Amadeus »,une œuvre offerte à son illustre prédécesseur par le compositeur Philippe Schoeller. Le matin de la représentation et en avant-première, huit cents élèves des collèges et écoles de la région Angel Amadeus les musiciens de « La Follia » posent leurs valises pour aller jouer et partager l’émotion musicale avec les enfants des écoles de la région. Bouleverser le cérémonial habituel des concerts de musique classique, faire vivre la musique en y insufflant davantage de fraternité,de convivialité. Dire et redire combien la musique est un formidable et irremplaçable outil de liberté et de promotion individuelle. Un cadeau d’anniversaire ont pu découvrir l’œuvre et dialoguer avec les musiciens. « Le pur plaisir d’oreille » écrivait au début du siècle passé le musicologue Boris de Schloezer « est infiniment plus faible, plus pauvre que ce même plaisir éclairé, sublimé par la chose comprise ». L’éducation artistique pour que la culture ne soit plus un privilège mais un droit.Et un droit,on le sait, ne vaut que lorsqu’il est partagé par tous !
Ne vous y trompez pas, le temple mulhousien des musiques actuelles propose des concerts pour tous les goûts et tous les âges. Rencontre avec son directeur Olivier Dieterlen Noumatrouff ! comment vous est venu ce nom ? C’est un petit clin d’œil à notre région. Alors qu’un petit groupe de personnes cogitait pour trouver un nom à la structure, l’expression alsacienne « noma drof », que l’on pourrait traduire par « vas y fonce », a été lancée. Ça a fait rire, mais surtout ça a plu. « Noma drof » a été francisé pour donner Noumatrouff. Et j’avoue que ce nom colle plutôt bien à l’image que nous souhaitons donner de notre projet culturel : dynamique et qui va de l’avant. Et par musiques actuelles que faut il entendre ? « Musiques actuelles » est un terme institutionnel, forgé par le ministère de la Culture.Voilà de longues années que ce dernier affirmait sa volonté de mener une politique active en faveur des musiques d’aujourd’hui. Or pour soutenir un secteur,il faut l’identifier et le nommer. Plus simplement, on pourrait dire que les musiques actuelles sont constituées par tous les genres musicaux à l’exception de la musique classique : jazz, musiques traditionnelles et musiques du monde, chansons, musiques électroniques, amplifiées, rock, funk, reggae… C’est l’ensemble de toutes les musiques populaires en fait. Le Noumatrouff C’est pas pour les Oufs ! Le terme n’est pas très heureux tout de même dans la mesure où il laisse croire que le Noumatrouff ne s’adresse qu’aux jeunes ! C’est vrai, l’appellation musiques actuelles ne traduit pas la richesse et la diversité de notre programmation. Surtout, elle efface le passé et écrase l’avenir. Or la musique populaire est une musique vivante qui évolue en permanence et qui fait du neuf avec de l’ancien. Quel est votre public ? Au Noumatrouff, nous n’avons pas un public mais des publics. Les jeunes constituent notre cœur de cible,mais nous touchons des publics d’âge et de catégories socio-professionnelles extrêmement divers. Quand vous programmez un concert de Métal, vous n’attirez pas le même public que lorsque vous proposez une soirée de chansons françaises. Parlez nous de votre programmation Notre ambition est de proposer à nos publics les esthétiques les plus diverses ; travail qui a été reconnu, puisque le Noumatrouff a été l’une des toutes premières scènes à obtenir le label SMAC (scène de musiques actuelles). On peut venir écouter chez nous aussi bien des artistes locaux qui démarrent que des têtes d’affiches internationales.Dans l’année,nous programmons entre 60 et 80 concerts et accueillons quelque 250 groupes dont une cinquantaine de groupes régionaux. 250 groupes pour 80 concerts ? C’est l’une des particularités du Noumatrouff, en effet, que de proposer à son public 3 voire 4 groupes dans une même soirée. C’est notre rôle que de faire connaître le plus grand nombre possible d’artistes. Nous avons toujours osé le pari de la découverte,avec quelques belles réussites avouons-le. Lorsqu’il y a dix ans, nous avons programmé des groupes comme Dyonisos, Les Têtes noires ou Louise Attack, la plus petite de nos deux salles de concert était aux trois quarts vide. Ces mêmes groupes font aujourd’hui La Filature et remplissent les salles. Des projets ? Pleins la tête ! Dans les années à venir nous irons davantage encore à la rencontre du public.Nous le faisons déjà avec le festival « Bêtes de scène » qui d’ailleurs bénéficie de longue date du soutien du Conseil Général. Mais notre objectif est de multiplier les manifestations « Hors les murs » et de développer des partenariats avec d’autres structures culturelles. Si la diffusion de la musique est notre vocation première nous souhaitons également poursuivre nos efforts en matière de soutien à la pratique musicale. A côté de ces deux salles de spectacle, le Noumatrouff met également à disposition des musiciens amateurs ou aspirants professionnels,cinq studios de répétition ouverts tous les jours du mardi au samedi jusqu’à minuit. Ce n’est pas notre activité la plus connue mais ce n’est pas, assurément, la moins utile. Bientôt à l’affiche Claire Di Terzi le 4 mars dans le cadre de la semaine de la Chanson Française NADA SURF le 1 er avril ledossier Février N°7 Un concert dans la grande salle du Noumatrouff Noumatrouff Noumatrouff-Fédération Hiero 57, rue de la Mertzau, Mulhouse - Tél. 03 89 32 94 10 www.noumatrouff.com haut-rhin 19



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