ÉTAT DES LIEUX QUAND VIVRE CHEZ SOI NE VA PAS DE SOI Lever la jambe, par conséquent accéder à sa baignoire, était devenu chose impossible pour Pierre. Tout comme monter à l’étage où se trouve sa chambre. Avec l’aide d’un ergothérapeute de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) des solutions ont été trouvées : une douche à siphon plat, un siège monteescalier… et la vie peut continuer sous son toit. Bien pensés, de tels dispositifs, et de beaucoup plus simples (couverts à manche ergonomiques, ouvre boîte électrique…), peuvent donner l’autonomie nécessaire pour permettre à une personne en situation de handicap de vivre chez elle. Si tel n’est pas le cas, le maintien à domicile peut encore être assuré grâce au soutien d’un membre de la famille reconnu et rémunéré, d’un auxiliaire de vie sociale ou d’un prestataire pour accompagner ou effectuer les tâches quotidiennes indispensables : toilette, habillage, ménage, préparation et portage des repas… Le conseil départemental contribue à ces dispositifs ; sous certaines conditions, d’autres intervenants, dont l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) et la Sécurité sociale, y participent également. Chaque situation et chaque projet de vie étant unique, il revient aux équipes médico-sociales de la MDPH de les évaluer pour composer l’assemblage des prestations qui conviendra le mieux à chacun. Objectif : vivre chez soi, autant que possible si tel est le désir exprimé. APPRENDRE AVEC LES AUTRES Se rencontrer, danser, s’amuser… L’Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales (Adapei) « Papillons Blancs » organise des soirées discothèques. Dans le Haut-Rhin, 17 enseignants référents conseillent les équipes enseignantes, aident à l’évaluation des besoins de chaque enfant handicapé et veillent aux conditions dans lesquelles se réalise la scolarisation. handicapés ». Les établissements spécialisés ou les services médico-sociaux ne constituent qu’un ultime recours lorsque le handicap est trop important. Tatiana est « Accompagnante des élèves en situation de handicap » (AESH). Elle intervient auprès d’élèves capables avec un peu d’aide (parfois plus) de suivre une scolarité au milieu des autres élèves. « Il n’y a pas un handicap identique à un autre, à nous de nous adapter : aider l’élève à sortir ses affaires, prendre note des leçons quand il fatigue, aller faire des agrandissements de copie pour un malvoyant… » Avec la plus grande discrétion pour ne pas déranger la classe, mais toujours avec passion en ce qui concerne Tatiana. « Nous échangeons avec l’enseignant qui connaît bien son élève et parfois avec les parents pour parvenir à faire de notre mieux ». L’accompagnement est toujours individuel, qu’il soit à temps plein, à mi-temps ou juste d’une heure par jour. Tatiana est une AESH « volante ». Elle intervient au pied levé pour des remplacements de l’école maternelle au lycée : un statut quasi unique qui n’existe guère dans d’autres départements. Mais certains de ses élèves vous diront qu’en vérité c’est un ange… LE HANDICAP EN CHIFFRES DANS LE HAUT-RHIN 2 sites (à Colmar et à Mulhouse) pour la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) 80 personnes en moyenne accueillies chaque jour sur l’ensemble de ces 2 sites + de 60 000 personnes ayant un droit ouvert auprès de la MDPH + de 25 000 personnes bénéficiant d’une Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) 22 En France, être scolarisé est obligatoire. Le code de l’éducation précise que « l’Etat met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes Le Parc du Petit Prince à Ungersheim est particulièrement bien adapté aux personnes à mobilité réduite, excepté certaines attractions aériennes inaccessibles pour raison de sécurité. |