10 PORTRAIT Prenez de la, prenez de la fantaisie. Choisissez deux, choisissez deux filles un peu fêlées. Un bol entier, un bol entier d’Alsace. Un souffle de, un souffle d’impertinence. Un soupçon, un soupçon de jeu de mots. D’amour parsemez ! Et vous amalga, et vous amalgamez… Elles se sont connues à Mulhouse, hautes comme trois pommes, se sont perdues de vue ; de retour au bercail après études et bourlingue, se sont retrouvées. Estelle Specklin la styliste et Marianne Maric, la photographe. Oh, Dios mio (oh, mon dieu) ! Mulhouse ? ! Le grand (grand) nom de la mode qui s’apprêtait à accueillir Marianne en stage revient sur sa promesse. Mulhouse, non vraiment, es imposible ! Le cœur des deux amies fait boum ! Mulhouse, l’Alsace, leurs deux amours… Non, mais dis donc ! « Les bretzels, les knacks, les colombages, les petits cœurs, les nappes à carreaux, les jupons à frous-frous, les cigognes… c’est notre enfance, notre identité ! » Estelle lance sa collection de vêtements surfant sur les clichés adorés avec un soupçon d’insolence. Marianne plante le décor à l’Ecomusée pour un « shooting » photos alsaco-coquin. ALSACE MON AMOUR Non, mais dis donc ! Estelle Specklin et Marianne Maric, fondatrices de Pétasse d’Alsace EN CHIFFRES 69 ans à elles deux 35 euros, le tee-shirt culte sur www.petassedalsace.com 7 023 fans sur la page Facebook Pétasse d’Alsace 100 bretzels sacrifiés à chaque événement 2% de gens que ça ne fait pas rire JOUER AVEC LES CODES DE L’ALSACE Les deux amies s’amusent tant qu’elles décident de ne plus s’arrêter. Et comme « plus on est de fous, plus on rit » Estelle et Marianne s’entourent rapidement d’amies aussi talentueuses que « frach » (un peu, beaucoup, à la folie…) et d’un ami, le graphiste Jean Wollenschneider. Il détourne un logo, elles jouent sur les mots et comme une réponse au grand couturier suffisant et craintif, leur collectif prend le nom de « Pétasse d’Alsace ». Désormais, en Alsace, à Paris ou ailleurs qui veut pimenter son événement et pardessus tout faire rire sa compagnie peut faire appel à « Pétasse d’Alsace ». Les cerveaux des filles et des garçons (car les rangs des pétasses comptent aussi des messieurs) se mettent à cogiter, les épaules, à se dénuder… pour imaginer une performance plus surprenante que la précédente. |