Labaroche Après « Karnaval » et « Je suis un assassin », Thomas Vincent est venu tourner les premières images de son nouveau filmentre Munster et Labaroche. Onze jours de tournage, soixante-dix techniciens et dix-sept véhicules techniques pour lancer l’action d’un thriller mené de main de maître par Clovis Cornillac, encore une fois transformé dans ses habits de forestier. 10 haut-rhin Un forestier nommé Clovis Cornillac Marie-Odile Kreidl-Haegy « Je n’ai jamais autant caillé »,bougonne Sébastien, bûcheron de son état. « Nous, on a l’habitude de bouger,on n’a pas froid, même en plein hiver », ajoute un autre. « Mais là… ». Là, c’est autre chose. « Messieurs ! Silence, s’il vous plaît ! Les tronçonneuses… Moteur…Action ! » Le silence est aussitôt englouti dans un vacarme infernal.Un arbre craque,s’affale.Les tronçonneuses ne s’arrêtent pas.Un forestier, bien coiffé, gravit la pente, aperçoit « on ne sait quoi » et se met à courir.Il est suivi par une caméra et son cameraman suspendus à un câble qui traverse la forêt. « Coupez ! » C’est la quatrième prise du premier plan de la journée. Autant de demi-heures à attendre entre chacune d’elles, le temps de remettre le matériel en place. Le quatrième arbre tombé.Le forestier bien coiffé rejoint la route où l’attend un fauteuil « metteur en scène ». La maquilleuse remet du noir sous les ongles. Le coiffeur ébouriffe une mèche de cheveux. Dans une forêt proche de Labaroche, Clovis Cornillac est Kraft, le héros du Nouveau Protocole : un triller où le monde des forestiers se mêle à celui de l’industrie pharmaceutique. Le débusqueur. Ce gros tracteur chargé de haler les arbres abattus jusqu’à la route est en mauvaise passe et patine dans une pente raide. Heureusement, Clovis accourt, prend les commandes et le tire de là, sous l’œil de la caméra harnachée à la cabine. « Pas évident à manoeuvrer, commente un bûcheron,mais Clovis a vite appris. Il s’en tire bien pour un Parisien ! ». « Une aventure à vivre une fois dans sa vie » Thomas Vincent, le réalisateur, a passé son enfance à Strasbourg. « Je voulais camper l’action du film dans les Vosges alsaciennes que je connais bien ».Contact avec l’ONF à Paris pour trouver le site et être mis en rapport avec des sociétés locales de bûcheronnage pour les conseils techniques, le matériel et les figurants bûcherons. Les deux patrons retenus, La Direction des Routes et des Transports du Conseil Général a été sollicitée par l’équipe du film pour une aide logistique en cas de neige. La départementale 11-VI permettant d’accéder au lieu de tournage, non loin de la Croix de Whir, est en effet fermée l’hiver.Aussi,pour ne pas compromettre l’accès des dix-sept véhicules techniques de la production, les services de déneigement concernés se sont tenus sur le qui-vive pendant les trois jours de tournage sur cette parcelle. |