mag’actu SANTÉ PRS : UN PROJET QUI REND MALADE L’unanimité des élus du Conseil Général des Hautes-Pyrénées, réunis en session plénière, a émis un avis défavorable sur le Projet Régional de Santé (PRS) de Midi-Pyrénées 2012-2017 présenté par l’Agence Régionale de Santé. Retour sur un sujet complexe qui rend malade le Département. ROUTES ROCADE OUEST DE TARBES OUVERTURE DE 1,7 KM DE CHAUSSÉE Le doublement de la rocade ouest de Tarbes, entre les giratoires de l’Université et de Pau, est en bonne voie : la chaussée, de 1,7 km de long, nouvellement créée, a été ouverte à la circulation le 27 septembre dernier. Sa construction a nécessité la réalisation d’un ouvrage d’art de 60 mètres de long au-dessus de la ligne TGV Toulouse-Bayonne à Bastillac, sans interruption de la ligne. Cette nouvelle route permettra une liaison à 2x2 voies entre le boulevard sud de Tarbes et la route de Pau, dès le printemps 2013, après les travaux, qui sont en cours, de reprise de la chaussée existante. Depuis 2010, la politique nationale de santé publique est organisée au niveau des régions, dans le cadre des Agences Régionales de Santé (ARS) mises en place par l’État. Grâce à sa proximité avec les territoires, cette organisation est censée permettre une meilleure prise en compte des besoins des populations locales et une coopération plus efficace des différents acteurs intervenant dans le secteur de la santé. Ces agences viennent ainsi chapeauter des secteurs jusqu’ici cloisonnés et relevant d’acteurs distincts tels que l’hôpital, la médecine de ville et le médico-social (personnes âgées et handicapées). Dans le cadre d’un projet régional de santé, l’agence régionale de Midi-Pyrénées a défini les objectifs de l’État en région en matière de santé (prévention, offre de soins, offre médico-sociale) pour les années 2012-2017. Interrogé par l’agence sur ce projet, le Conseil Général s’est prononcé à la fois en tant que responsable de l’offre médico-sociale à destination des personnes âgées et handicapées, mais aussi en tant que collectivité locale soucieuse de la garantie d’un service de santé publique de proximité et de qualité pour l’ensemble de ses administrés. Il a rendu un avis défavorable sur les propositions de l’État considérant qu’elles n’étaient pas à la hauteur pour relever le triple défi : améliorer l’espérance de vie en bonne santé, promouvoir l’égalité devant la santé, développer un système de soins et de santé de qualité, accessible et qualifié. Les élus départementaux ont ainsi déploré le manque de concertation avec le Conseil Général qui consacre pourtant près de 100 millions d’euros à l’offre médicosociale et de soins dans les Hautes-Pyrénées. Ils ont critiqué l’absence de prise en compte des spécificités territoriales notamment touristiques et géographiques avec les territoires ruraux et de montagne. Cette réalité territoriale implique le maintien des hôpitaux de proximité et ne peut se satisfaire d’un hôpital unique à Tarbes pour toute la population des Hautes-Pyrénées. Enfin, ils se sont inquiétés des tendances qui consistent à réduire la place de l’hôpital dans la prise en charge de l’usager et à transférer les charges du sanitaire vers le médico-social supporté aujourd’hui essentiellement par les impôts locaux au travers du Conseil Général. La santé n’est pas un service comme un autre, il constitue un droit fondamental qui ne peut obéir à la seule logique comptable et financière. L’organisation du service de santé implique une attention exigeante des élus départementaux vis-à-vis des propositions de l’État en la matière. Ils l’ont exprimé dans l’avis défavorable ainsi rendu. Hautes-Pyrénées Mag 8 |