18 le64agriculture cg64.fr L’agneau de lait, filière d’excellence PRODUCTION. Produit haut de gamme de l’agriculture des Pyrénées-Atlantiques, l’agneau de lait des Pyrénées constitue un complément de revenu pour près de 2 000 éleveurs engagés dans sa production. Le Conseil général soutient la filière en attente d’une IGP. ■ L’agneau de lait est prisé par les restaurants gastronomiques. Dans la filière ovin lait il n’est plus besoin de présenter l’AOC Ossau Iraty en vigueur depuis 31 ans. Directement liée à cette production phare de notre département, la filière agneau de lait des Pyrénées est pour sa part beaucoup moins connue du grand public. Pourtant elle bénéficie du Label Rouge obtenu en 1996 et concerne près de 2 000 éleveurs sur le département pour une production totale annuelle de 60 000 agneaux. « Si le lait demeure la source principale de revenu de ces exploitations, l’élevage des agneaux représente un revenu non négligeable » souligne Michel Pastouret, conseiller général de Montaner, en charge de l’agriculture. 200 éleveurs, 60 000 agneaux Seul bassin de production ovin lait avec Roquefort et la Corse dans une moindre mesure, les Pyrénées- Atlantiques exportent 80% de leur production agneau de lait vers l’Espagne où le marché est encore très lié aux calendriers des fêtes religieuses. Les quatre coopératives de production (CAOSO à Idaux, Axuria à Mauléon, AOBB à Oloron et Lur Berri à Saint Palais) ont à cœur de mieux faire connaître leur produit haut de gamme. Elles ont pour cela intégré l’Association régionale des éleveurs ovins viande et lait d'Aquitaine par le biais de laquelle elles reçoivent le soutien du Conseil général. « Notre aide à la filière vise à combler son déficit de notoriété. Nous soutenons la démarche entreprise dans le but d’obtenir l’IGP Agneau de lait des Pyrénées. Nous travaillons en étroite collaboration avec les autres institutions concernées pour optimiser les fonds publics » indique Estelle Salvayre, chef du pôle agriculture au Département. Le dossier IGP Agneau de lait des Pyrénées est maintenant entre les mains des instances européennes qui doivent rendre leur décision très prochainement. « Sur ce dossier, les producteurs français rencontrent l’opposition de leurs homologues espagnols qui revendiquent cette terminologie utilisée par les éleveurs français depuis 15 ans » précise Michel Pastouret. En savoir plus : pa.chambagri.fr JURANÇON ET MADIRAN : POUR LE PLAISIR DU PALAIS Parmi les fleurons de la production viticole du Sud-ouest, les Caves des producteurs de Jurançon et Madiran ont lourdement investis, avec l’aide du Conseil général, pour augmenter, encore et toujours la qualité. Moderniser les outils de production du vin pour répondre à des attentes qualitatives toujours plus fortes, tel était le dessein des investissements qui ont eu lieu au cours de ces dernières années, que ce soit à Gan ou à Crouseilles. Si le savoir-faire des viticulteurs locaux est reconnu, les caves coopératives se doivent de donner un écho à cette qualité et se donner les moyens de répondre aux attentes des consommateurs, qu’ils soient français, japonais ou américains. « Tous les investissements visent à améliorer la qualité, par le tri des vendanges, la qualité de la vinification ou de nouveaux équipements matériels,…à chaque fois, l’objectif est d’entretenir la qualité, de la parcelle à la table. Le Département a naturellement soutenu financièrement ces projets, avec d’autres partenaires, dans le cadre de sa politique de soutien aux entreprises de première transformation des produits agricoles et à l’amélioration qualitative des produits » rappelle Michel Bidegain, chargé de suivre ces dossiers au sein du Conseil général. À Crouseilles, la cave coopérative est aujourd’hui le moteur de l’AOC Madiran. Pour continuer d’assurer ce rôle vis-à-vis de l’ensemble de l’appellation, elle se devait d’investir, pour pouvoir accueillir notamment de nouveaux adhérents mais aussi pour adapter les outils et technique vinicoles aux cépages assez « durs » de l’appellation. C’est ainsi que les investissements (bâtiments et cuves), qui dépassent les 3 millions d’euros permettront à la Cave de Crouseilles de s’inscrire dans des méthodes plus douces (extraction, chauffage vendange,…). De la parcelle à la table À Jurançon, la genèse du projet est identique. C’est pour répondre aux défis de la concurrence nationale UN PRODUIT HAUT DE GAMME Prisé des grands chefs, l’agneau de lait des Pyrénées est notamment présent sur les tables de l’Hôtel du Palais à Biarritz, de Chez Chilo à Barcus ou encore chez Etchémaité à Larrau. On le trouve aussi à la carte de plusieurs restaurants gastronomiques aux quatre coins de France. Les animaux peuvent compter jusqu’à 45 jours d’élevage maximum durant lesquels ils sont nourris exclusivement au lait de la mère ; le résultat est une viande tendre, fine et goûteuse. Les consommateurs peuvent notamment se procurer l’agneau de lait des Pyrénées, chez Lahouratate à Laruns ou Laugier à Irissarry. Pour les professionnels de la filière, l’obtention de l’IGP après 10 ans d’efforts doit permettre de communiquer sur l’origine du produit auprès d’une nouvelle clientèle dans le nord de l’Europe. et développer les ventes à l’international que la Cave des producteurs de Jurançon a projeté un ambitieux programme d’investissements sur le site de Gan. Entre un bâtiment de stockage, un autre pour l’embouteillage et un local d’expédition, c’est une enveloppe qui avoisine les 15 millions d’euros qui a été investie sur le site de Gan. Autant de projets d’envergure qui visent bien entendu à augmenter, encore et toujours, le plaisir du palais et qui permettront de donner une suite logique à travail de qualité engagé dans les parcelles par les viticulteurs. En savoir plus : cavedejurancon.com plaimont.com |