[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°51 sep/oct/nov 2011
[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°51 sep/oct/nov 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°51 de sep/oct/nov 2011

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques

  • Format : (290 x 380) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 1,9 Mo

  • Dans ce numéro : offrir un avenir à nos jeunes.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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18 le64agriculture cg64.fr L’agneau de lait, filière d’excellence PRODUCTION. Produit haut de gamme de l’agriculture des Pyrénées-Atlantiques, l’agneau de lait des Pyrénées constitue un complément de revenu pour près de 2 000 éleveurs engagés dans sa production. Le Conseil général soutient la filière en attente d’une IGP. ■ L’agneau de lait est prisé par les restaurants gastronomiques. Dans la filière ovin lait il n’est plus besoin de présenter l’AOC Ossau Iraty en vigueur depuis 31 ans. Directement liée à cette production phare de notre département, la filière agneau de lait des Pyrénées est pour sa part beaucoup moins connue du grand public. Pourtant elle bénéficie du Label Rouge obtenu en 1996 et concerne près de 2 000 éleveurs sur le département pour une production totale annuelle de 60 000 agneaux. « Si le lait demeure la source principale de revenu de ces exploitations, l’élevage des agneaux représente un revenu non négligeable » souligne Michel Pastouret, conseiller général de Montaner, en charge de l’agriculture. 200 éleveurs, 60 000 agneaux Seul bassin de production ovin lait avec Roquefort et la Corse dans une moindre mesure, les Pyrénées- Atlantiques exportent 80% de leur production agneau de lait vers l’Espagne où le marché est encore très lié aux calendriers des fêtes religieuses. Les quatre coopératives de production (CAOSO à Idaux, Axuria à Mauléon, AOBB à Oloron et Lur Berri à Saint Palais) ont à cœur de mieux faire connaître leur produit haut de gamme. Elles ont pour cela intégré l’Association régionale des éleveurs ovins viande et lait d'Aquitaine par le biais de laquelle elles reçoivent le soutien du Conseil général. « Notre aide à la filière vise à combler son déficit de notoriété. Nous soutenons la démarche entreprise dans le but d’obtenir l’IGP Agneau de lait des Pyrénées. Nous travaillons en étroite collaboration avec les autres institutions concernées pour optimiser les fonds publics » indique Estelle Salvayre, chef du pôle agriculture au Département. Le dossier IGP Agneau de lait des Pyrénées est maintenant entre les mains des instances européennes qui doivent rendre leur décision très prochainement. « Sur ce dossier, les producteurs français rencontrent l’opposition de leurs homologues espagnols qui revendiquent cette terminologie utilisée par les éleveurs français depuis 15 ans » précise Michel Pastouret. En savoir plus : pa.chambagri.fr JURANÇON ET MADIRAN : POUR LE PLAISIR DU PALAIS Parmi les fleurons de la production viticole du Sud-ouest, les Caves des producteurs de Jurançon et Madiran ont lourdement investis, avec l’aide du Conseil général, pour augmenter, encore et toujours la qualité. Moderniser les outils de production du vin pour répondre à des attentes qualitatives toujours plus fortes, tel était le dessein des investissements qui ont eu lieu au cours de ces dernières années, que ce soit à Gan ou à Crouseilles. Si le savoir-faire des viticulteurs locaux est reconnu, les caves coopératives se doivent de donner un écho à cette qualité et se donner les moyens de répondre aux attentes des consommateurs, qu’ils soient français, japonais ou américains. « Tous les investissements visent à améliorer la qualité, par le tri des vendanges, la qualité de la vinification ou de nouveaux équipements matériels,…à chaque fois, l’objectif est d’entretenir la qualité, de la parcelle à la table. Le Département a naturellement soutenu financièrement ces projets, avec d’autres partenaires, dans le cadre de sa politique de soutien aux entreprises de première transformation des produits agricoles et à l’amélioration qualitative des produits » rappelle Michel Bidegain, chargé de suivre ces dossiers au sein du Conseil général. À Crouseilles, la cave coopérative est aujourd’hui le moteur de l’AOC Madiran. Pour continuer d’assurer ce rôle vis-à-vis de l’ensemble de l’appellation, elle se devait d’investir, pour pouvoir accueillir notamment de nouveaux adhérents mais aussi pour adapter les outils et technique vinicoles aux cépages assez « durs » de l’appellation. C’est ainsi que les investissements (bâtiments et cuves), qui dépassent les 3 millions d’euros permettront à la Cave de Crouseilles de s’inscrire dans des méthodes plus douces (extraction, chauffage vendange,…). De la parcelle à la table À Jurançon, la genèse du projet est identique. C’est pour répondre aux défis de la concurrence nationale UN PRODUIT HAUT DE GAMME Prisé des grands chefs, l’agneau de lait des Pyrénées est notamment présent sur les tables de l’Hôtel du Palais à Biarritz, de Chez Chilo à Barcus ou encore chez Etchémaité à Larrau. On le trouve aussi à la carte de plusieurs restaurants gastronomiques aux quatre coins de France. Les animaux peuvent compter jusqu’à 45 jours d’élevage maximum durant lesquels ils sont nourris exclusivement au lait de la mère ; le résultat est une viande tendre, fine et goûteuse. Les consommateurs peuvent notamment se procurer l’agneau de lait des Pyrénées, chez Lahouratate à Laruns ou Laugier à Irissarry. Pour les professionnels de la filière, l’obtention de l’IGP après 10 ans d’efforts doit permettre de communiquer sur l’origine du produit auprès d’une nouvelle clientèle dans le nord de l’Europe. et développer les ventes à l’international que la Cave des producteurs de Jurançon a projeté un ambitieux programme d’investissements sur le site de Gan. Entre un bâtiment de stockage, un autre pour l’embouteillage et un local d’expédition, c’est une enveloppe qui avoisine les 15 millions d’euros qui a été investie sur le site de Gan. Autant de projets d’envergure qui visent bien entendu à augmenter, encore et toujours, le plaisir du palais et qui permettront de donner une suite logique à travail de qualité engagé dans les parcelles par les viticulteurs. En savoir plus : cavedejurancon.com plaimont.com
cg64.fr Les eaux de baignade : un moteur d’activités ENVIRONNEMENT. Conscient de l’enjeu économique et écologique qu’elle représente, le Conseil général investit sur la qualité des eaux de baignade. Petites marées, importante pluviométrie, rivières au faible pouvoir de dilution des pollutions… Le littoral basque cumule plusieurs handicaps physiques en matière d’eaux de baignade. Le maintien d’une qualité d’eau satisfaisante dans le respect de la réglementation et la limitation du nombre de jours de fermeture à la baignade constituent donc un enjeu de première importance. L’impact des fermetures Le littoral et la qualité de ses milieux font partie intégrante de l’image et de l’attractivité du Pays basque. En période estivale, certaines villes de la côte multiplient par trois leur population. Ce sont ainsi près de 33 000 touristes qui sont accueillis quotidiennement. Outre la baignade, pratique essentiellement estivale, le surf constitue, toute l’année cette fois, l’autre activité phare de la côte. À travers ses marques présentes entre le sud de la côte landaise et la frontière, la filière glisse représente 300 entreprises, qui génèrent plus d’un milliard de chiffre d’affaires et 3 000 emplois directs et indirects. On comprend alors mieux l’impact des fermetures de plages en matière d’image et d’activité touristique. S’il n’a pas de compétence propre en matière de politique de l’eau, le Conseil général, dans le cadre de sa mission d’assistance technique, s’investit depuis une dizaine d’années dans un travail étroit avec l’ensemble des maires des collectivités et le Conseil des Élus du Pays basque. Symbole d’une vraie prise de conscience des élus, les communes de l’Agglomération Côte Basque Adour et de la Communauté de communes Sud Pays basque ont investi, durant ces dix dernières années, plus de 200 millions d’euros sur la qualité des eaux de baignade, essentiellement sur des travaux d’assainissement. Le Conseil général a financé ces investissements à hauteur de 10%. Par Initiative Un bassin pour l’Uhabia ■ A l’image d’Anglet, certaines communes multiplient par trois leur population durant l’été. Bidart, Ahetze, Arbonne, Arcangues et Saint-Pée-sur-Nivelle, soit 13 000 habitants, et plus du double en période estivale sont concernés par l’Uhabia et ses affluents, l’Alotz et Alhorga. Autant dire que dans cette zone littorale très fréquentée, il est important de veiller à la qualité des eaux et de lutter contre les sources de pollution. C’est dans ce cadre que le Département investit 5 millions d’euros dans le contrat de bassin versant de l’Uhabia. Par temps de pluie, une pollution d’origine bactériologique est susceptible d’impacter la qualité des eaux de baignade, contraignant alors la commune de Bidart à engager des fermetures préventives de plages. Un risque accentué par l’application d’une nouvelle directive qui abaisse les seuils de concentration en Escherichia Coli. L’enjeu est donc de mise et une porte à clapet sera réalisée sur l’Uhabia, accompagnée d’un bassin de 35 000 m 3, qui permettra de stocker les flux par temps de pluie. De quoi répondre aux exigences réglementaires de la Directive Européenne sur l’Eau à l’horizon 2015, tout en prévenant les risques d’inondation. le64durable La règle du jeu va changer ailleurs, le projet transfrontalier LOREA a permis d’équiper la plupart des communes du littoral d’outils de mesure et de prévention de la pollution des eaux côtières. Grâce à ce dispositif, celles-ci peuvent garantir des eaux de baignade respectant les normes en vigueur ou prendre des mesures de prévention. Mais la règle du jeu va changer. L’entrée en vigueur de la Directive Cadre sur l’Eau demande aux 27 pays membres de l’Union européenne d’atteindre un « bon état » d’ici 2 015. De nouveaux investissements sont donc nécessaires. Et le Conseil général déjà très actif, avec une nouvelle enveloppe de 11 millions d’euros cette année, spéci-fiquement pour les communes du littoral, dont 5 millions pour le bassin-versant de l’Uhabia, 5 millions pour la Communauté de Com-munes Sud Pays basque et un million pour l’Agglomération Côte basque-Adour (10 autres millions d’euros sont alloués au reste du dépar-tement). En lien avec le Conseil des Élus, le Conseil général a également réussi à entraîner dans cette dynamique l’Agence de l’Eau Adour Garonne et le Conseil régional, le tout sous couvert de l’État. Ce large partenariat s’est concrétisé le 7 juillet dernier par la signature de la convention cadre pour la mise en œuvre d’une politique de l’eau pour le littoral basque. « La reconquête des eaux de baignade constitue un objectif écologique et économique pour nos collectivités » a souligné le président du Conseil général Georges Labazée. Rien que sur le dossier de l’eau, le Département a, cette année, doublé son aide aux collectivités. En savoir plus : cg64.fr, rubrique environnement 19 Marie-Christine Aragon Conseiller général du canton de Bayonne Est, Déléguée au Commerce, à l’Artisanat, aux PME-PMI, aux Ports et Pêches et aux Politiques littorales. ■ Au sein du Conseil général, vous êtes en charge des politiques littorales. Quel sens donnez-vous à votre action ? Nos politiques littorales doivent prendre en compte des enjeux complexes. Un enjeu démographique tout d’abord, car aujourd’hui, 25% de la population des Pyrénées-Atlantiques habite sur l’immédiat littoral. L’attractivité du littoral basque engendre une croissance démographique importante et une urbanisation rapide du proche arrière-pays. Nos politiques littorales doivent répondre aux besoins de la population, du territoire, des espaces naturels, de l’économie locale. Elles doivent protéger la population contre la pollution et les risques sanitaires, préserver les espaces naturels et la biodiversité, sécuriser contre l’érosion maritime et les risques divers, mais aussi valoriser les sites naturels, aménager les futures zones de développement économiques et touristiques en partenariat avec les autres collectivités locales. C’est la cohérence entre la préservation (passé), la protection (présent) et l’aménagement (avenir) qui donne tout son sens à notre action. ■ Quelle politique mène le Conseil général en matière de qualité des eaux de baignade ? L’amélioration de la qualité des eaux de baignade constitue une priorité pour le Conseil général. Le Département participe aux réflexions globales sur le littoral avec le GIP Littoral Aquitain, l’Observatoire de la côte aquitaine et le syndicat mixte Kosta Garbia. Il intervient en synergie avec les différents acteurs dans les politiques visant la qualité des eaux de baignade. ■ Quelle est la portée de la convention cadre sur la politique de l’eau signée le 7 juillet dernier par le Conseil général ? La convention cadre pour la mise en œuvre d’une politique de l’eau pour le littoral basque porte prioritairement sur la restauration du bon état des eaux, de la qualité des eaux de baignade et de la continuité écologique d’ici 2015. Ainsi les décideurs* s’engagent ensemble à mettre en œuvre les moyens nécessaires à l’aboutissement des trois SAGE (Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux), Côtiers Basques, Nive et Adour Aval, et, dès 2011, mettre en place des outils opérationnels sur l’ensemble du territoire côtier (contrats de bassin). L’engagement collectif de l’ensemble des partenaires démontre l’importance stratégique que revêt la politique de l’eau sur le littoral basque. * État, Région Aquitaine, Département, Agglomération Côte basque-Adour, Communautés de Communes Sud Pays basque et Errobi, Sivom de l’Uhabia, Syndicat du bassin versant des Nives, Conseil des Élus du Pays basque et Agence de l’Eau Adour Garonne.



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