[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°50 mai/jun/jui 2011
[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°50 mai/jun/jui 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°50 de mai/jun/jui 2011

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques

  • Format : (290 x 380) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 1,9 Mo

  • Dans ce numéro : huit mesures pour l'avenir.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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6 Arnaud Gauquelin Directeur Général TRIBORD le64économie ■ Pourquoi avoir choisi Hendaye pour installer votre centre mondial de conception ? L'univers sportif de Tribord comporte une quinzaine de sports en lien avec l'élément aquatique. L'observation des pratiquants étant la clé de voûte de notre démarche de conception nous avions besoin d'un site qui permette une interaction permanente avec nos différentes typologies d'utilisateurs de façon à pouvoir nourrir notre connaissance de leurs besoins et développer des réponses techniques pertinentes et innovantes. La ville d'Hendaye s'est imposée comme la meilleure réponse. La qualité de sa baie pour la pratique de tous les sports de glisse, la présence de la Bidassoa pour la pratique du canoë et du Kayak, l'accessibilité rapide à différents spots de plongée, la présence d'un port de plaisance "tout temps" ont été des arguments forts. Au-delà de l'intérêt logistique de ce site, il y avait également de la part des différents acteurs politiques et économiques de la région et du département, une volonté forte de nous aider à concrétiser notre installation sur la côte basque. C'est un facteur qui a énormément pesé dans la balance. Après 6 ans d'installation à Hendaye nous sommes convaincus que le choix de cette région s'est avéré judicieux pour notre marque. ■ Combien de brevets ont été déposés depuis votre installation ? Au total ce sont 18 nouveaux concepts innovants brevetés qui ont été créés à partir de notre centre mondial de conception à Hendaye. Depuis notre installation en juin 2004, nos chefs de produit, nos ingénieurs, nos designers, nos modélistes et nos prototypistes sont en permanence au contact des pratiquants, ce qui a véritablement révolutionné notre approche de la conception en favorisant le développement d'innovations. À titre d'exemple nous avons développé, en partenariat avec l'école de plongée "Planète Océan" basée sur notre site, la palme R'gomoove dont la voilure déportée permet une meilleure propulsion en produisant moins d'efforts. ■ Sur quels secteurs et tendances vos équipes travaillent-elles actuellement à Hendaye ? Nous travaillons sur différentes priorités de conception, en particulier la propulsion dans l'eau et sur l'eau, la sécurité dans la pratique des sports nautiques, la thermicité dans l'eau, des solutions pour optimiser le transport et le stockage de certains produits, la protection solaire et bien d'autres domaines pour lesquels nous avons de nombreux projets en cours de développement. Dans nos sports les limites n'existent pas, tout est histoire d'ambition et de priorité. Matériaux de sports : des innovations mondiales ontagnes, rivières, océan, le patrimoine naturel des Pyrénées-Atlantiques est exceptionnel et ne peut que favoriser les pratiques sportives. Avec 150 000 licenciés, 1 500 associations et plus de 50 sports différents pratiqués, il est clair que le département est une réelle référence en matière de sports. En revanche, on sait moins qu’il est aussi à la pointe de l’innovation sur l’évolution des matériaux. Que ce soit dans le domaine de la glisse, du nautisme ou de la spéléologie, des entreprises et des artisans cherchent, créent, testent et développent de nouveaux produits qui se retrouvent ensuite sur le marché mondial. C’est une source de développement économique non négligeable, une image forte pour le territoire. Brevets mondiaux L’exemple de Tribord est significatif. Au début des années 2000, après avoir prospecté dans l’Europe entière, la marque a décidé d’installer son centre de recherche et développement à Hendaye afin que les équipes soient au plus proche des lieux de pratique. Quelque 80 collaborateurs travaillent donc aujourd’hui dans les bâtiments de l’ancienne criée, propriété du département. Les pieds dans l’eau, ils élaborent de nouveaux concepts qu’ils peuvent tester en direct. Ils sont ingénieurs, designers, chefs de produit, stylistes, gestionnaires, formateurs, vendeurs, modélistes, prototypistes. Et les brevets ne se sont pas fait attendre. Il y a celui de la palme « R’gomoove » avec une voilure déportée qui améliore le confort et l’efficacité, le cerf-volant Zeruko Wclic avec son concept « Clic & Play » qui garantit un montage instantané en un geste ou encore le gilet de sauvetage Secufit avec son col innovant permettant d’allier confort et liberté de naviguer en toute sécurité. Tous ces produits se trouvent aujourd’hui vendus dans le monde entier. Eco conception À Anglet, ce sont trois ingénieurs issus des domaines des hautes technologies, de la mécanique et de la robotique et passionnés de surf qui ont créé Notox, un écocentre appliqué aux sports de glisse. L’ambition est simple : révolutionner le monde du surf en apportant, partout où cela est possible, des solutions alternatives technologiques et écologiques aux produits et accessoires existants. Dominique Villenave, Pierre Pommiers et Benoît Rameix se sont remontés les manches et les premiers résultats sont là. Après avoir ouvert un atelier ultramoderne et éco-responsable, ils ont sorti en 2010 la première véritable planche verte. Grâce à une collaboration avec le CNRS de Grenoble, ils ont pu fabriquer une planche de surf en nid-d’abeilles cartonné, recouverte de fibre de lin naturelle. Une véritable révolution qui attire les meilleurs shapers comme Stark, Minvielle, Chevallier et Sammy et des marques de glisse comme Kanabeach. Leur label est aujourd’hui une référence mondiale. Histoire de passionnés En Béarn, à Lasseubetat, aux pieds des Pyrénées, Bernard et Edith Trouvé sont des passionnés de montagne, de canyoning et de spéléologie depuis toujours. Il y a 20 ans, ils ont créé Résurgence, une marque artisanale pointue spécialisée dans la fabrication de sacs extrêmement solides et durables pour évoluer dans les milieux hostiles et semi-aquatiques. La problématique était « simple » : concevoir un sac capable d’être jeté de plusieurs dizaines de mètres de haut sans se déchirer www.cg64.fr RECHERCHE-DÉVELOPPEMENT. Le département est en pointe dans l’évolution des matériaux des équipements sportifs. Aider les entreprises de la glisse dans le secteur de la recherche et du développement est l’une des 5 grandes missions du Cluster Glisse de l’EuroSIMA basé à Bayonne. Cette structure qui fédère les entreprises de la glisse en Aquitaine, 3 500 emplois pour un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros, a été reconnue dernièrement par la Datar comme « Grappe d’entreprise ». Avec la politique volontariste du département, le Cluster est ainsi récompensé pour ses actions au ■ De Tribord à Résurgence, les innovations sont nombreuses service du développement et de la compétitivité des entreprises de la glisse sur le territoire. En plus de l’aide que lui apporte le Conseil général, le Cluster va donc bénéficier de 200 000 euros sur trois ans pour renforcer son action auprès des entreprises de la glisse tout en étant facile d’emploi, sécurisé et étanche. Ils ont trouvé la solution en alliant le PVC et le caoutchouc. Une technique et un savoir faire uniques au monde qui équipent des professionnels comme les Guides de Haute Montagne, les médecins secouristes, les Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne, le SAMU. Avec l’aide du Conseil général, ils vont ouvrir d’ici l’été un nouveau magasin dans le petit village béarnais. Aujourd’hui, la petite entreprise est devenue une référence mondiale, souvent copiée mais jamais égalée. Sa force ? La passion qui donne toujours une longueur d’avance dans l’innovation. En savoir plus : www.tribord.com www.notox.fr www.eurosima.com www.resurgence.fr Un Cluster reconnu « grappe d’entreprise » et de poursuivre sa collaboration avec des structures comme l’Outdoor Sports Valley, qui fédère les marques d’Outdoor en région Rhône-Alpes, et le Cluster Sporaltec- CIM, qui regroupe les industries de la montagne, également désignées « Grappes d’entreprises ».
www.cg64.fr Une traversée dans des lieux normalement fermés au public, des élèves munis de gants blancs très fins, des yeux écarquillés au-dessus de la signature originale de Louis XIV, une sortie scolaire aux Archives départementales n’a rien d’anodin. Cela fait un peu moins de 40 ans que les Archives départementales sont dotées d’un service éducatif à Pau. À Bayonne, cette possibilité donnée aux écoles d’enrichir un enseignement date de l’ouverture du Pôle en 2010. Grâce à ce service dédié, composé de personnel de médiation et de deux professeurs détachés quelques heures sur cette mission, les Archives départementales mettent en place des ateliers clés en main, d’une durée de deux heures, sur les sites de Pau et Bayonne où l’animation de l’atelier en langue basque est possible. « Avant le début de chaque atelier, nous organisons une visite des archives au bout de laquelle les élèves ont pris conscience du caractère assez exceptionnel de leur présence dans ces lieux » souligne George-André Banguio- Mendibil, responsable du Pôle Médiation culturelle et Communication des Archives départementales. Les Archives proposent aussi aux classes du département des dossiers pédagogiques riches de très nombreux documents, sélectionnés avec soin. Sur la base d’un dossier par an et grâce à la numérisation des archives, les enseignants peuvent accéder en le64éducation Un enseignement décloisonné ÉDUCATION. Sur les 49 collèges du département, 12 établissements abritent une section d'enseignement général et professionnel adapté. Les SEGPA accueillent des élèves en difficulté scolaire qui peuvent y construire un projet d’orientation professionnelle librement consenti. Dans le cadre de son plan pluriannuel d’investissement pour les collèges, le Conseil général œuvre aussi à la réussite de ce dispositif. Créés en 1990, les SEGPA évoluent dans le sens d’une meilleure intégration des élèves dans l’établissement et d’une approche élargie des champs professionnels. La spécialisation par métiers a laissé place à des ateliers où sont appréhendés des secteurs entiers d’activités. A titre d’exemple, les ateliers menuiserie sont remplacés par des ateliers habitat, la couture est devenue vente distribution magasinage. Les élèves ont toujours la possibilité de faire des choses, mais dans un cadre élargi qui ne les enferme plus. Le lycée professionnel ou le CFA leur apporte ensuite une qualification. Cette nouvelle orientation pédagogique, a bien entendu des répercussions sur l’organisation matérielle des SEGPA. Le Conseil Il n’y a pas de solutions toutes faites général accompagne et investit au cas par cas. « C’est d’abord un travail d’écoute des équipes pédagogiques. Nous sommes là pour traduire leurs souhaits et apporter des réponses propres à chaque établissement. Les solutions toutes faites n’existent pas. Ce sont des investissements lourds car il s’agit de reconfigurer totalement les espaces de travail tels que : ateliers, cuisine pédagogique tout équipée, serre horticole… Les investissements portent aussi sur l’équipement. Ce sont par exemple, le remplacement des anciens plans de travail en bois par un équipement inox au collège Jean Rostand à Biarritz, l’achat de systèmes industriels automatisés au collège Clermont à Pau. » souligne Jacques Pourtau responsable du pôle programmation au sein du service LES ÉLÈVES REMONTENT LE TEMPS École et musée, école et médiathèque, les passerelles sont courantes entre l’enseignement et les lieux de culture. Moins connue, mais néanmoins très pertinente, l’offre pédagogique des Archives départementales a été suivie en 2010 par plus d’un millier d’élèves* sur tout le département. éducation. Pour le Conseil général et les équipes de l’établissement, l’objectif d’une rénovation est aussi d’intégrer le mieux possible la SEGPA dans le collège. Cela passe par le partage des salles de classe et des espaces d’accompagnement (CDI, foyer). Petit à petit les ateliers désuets laissent donc la place à des espaces modernisés qui pourront susciter chez les élèves une réelle envie de formation professionnelle. à savoir L’apprentissage en SEGPA Les établissements nous sont fidèles ● 6ème et 5ème : reconstruction des savoirs fondamentaux. ● À partir de la 4ème, découverte des métiers des différents champs professionnels : - 6h/hebdo en classe de 4ème - 12h/hebdo en classe de 3ème Selon l’organisation de chaque SEGPA ligne à un matériel pédagogique inédit et ainsi approfondir le programme à travers les sillons de l’histoire locale. « Après le camp de Gurs, nous préparons actuellement le dossier de l’année scolaire 2011-2012. La thématique du « Département des Basses-Pyrénées de 1936 à 1945 » traite de la vie de la population durant la guerre civile espagnole et la seconde guerre mondiale. Le cas des Pyrénées-Atlantiques est très intéressant car une partie était en zone libre et l’autre en zone occupée » souligne François Foulon professeur d’histoire au Lycée Saint-John Perse de Pau, détaché 2,30h par semaine au service éducatif des Archives à Pau. Après avoir travaillé en classe à partir de cette base, élèves et professeurs ont la possibilité de prolonger cette approche aux Archives à l’occasion d’un atelier spécifique au dossier. « La pertinence de ces passerelles école- Archives se mesure notamment à l’aune de la fidélité des établissements qui s’adressent à nous et qui est forte » souligne Carine Freyssinet, médiatrice. L’offre des Archives ne se limite pas à l’enseignement de l’histoire, mais concerne un vaste champ de savoir. « Un professeur de SVT nous a contactés pour un travail sur la Nive » poursuit George- André Banguio-Mendibil. Les Archives proposent aussi des mallettes et expositions en prêt aux établissements scolaires. 7 ■ Serge Pommiès Directeur de la SEGPA, collège Clermont à Pau 80% de réussite « Nous sommes en phase de reconversion de nos ateliers. La SEGPA Clermont propose 4 ateliers : hygiène, alimentation, service ; vente, distribution, magasinage ; habitat ; production industrielle, cette dernière étant un cas unique sur le département. C’est une autre façon de travailler à partir de projets cohérents qui donnent du sens et ouvrent des perspectives. Sur cette base, les élèves doivent pouvoir trouver un débouché naturel vers les lycées professionnels du bassin de formations. Les résultats sont là : au sortir de notre établissement, 80% de nos élèves de la SEGPA obtiennent leur CAP dès la première année ». ■ Serge Tauziet Directeur de la SEGPA, collège Jean Rostand à Biarritz Un gain de qualité à tous les niveaux « Le Conseil général nous a accompagnés pour mettre en cohérence nos équipements avec le nouveau référentiel. On est passé d’un enseignement très professionnalisant spécialisé par métiers à une approche beaucoup plus ouverte et polyvalente. Par exemple chez nous, l’atelier menuiserie est devenu atelier habitat doté de 6 pôles : électricité, bois, peinture, plomberie, maçonnerie, fer. Le gain de confort, et les très bonnes conditions de travail se retrouvent dans la qualité de la formation et le bien-être des élèves ». ■ François Foulon (Professeur service éducatif Pau), George-André Banguio-Mendibil (Responsable du Pôle médiation culturelle et communication), Carine Freyssinet (Médiatrice du patrimoine service éducatif Pau), Robert Elissondo (Professeur service éducatif Bayonne), Tere Garcia-Larrache (Médiatrice du patrimoine Bayonne) Elles forment et informent les enseignants. Précisons que ce service est entièrement gratuit pour les écoles et que le transport vers les ateliers organisés sur site à Pau et Bayonne est en partie pris en charge par le Conseil général pour les collèges. * prévision de l’année scolaire 2010-2011. Pour 2009-2010, 800 élèves ont été reçus uniquement sur Pau. En savoir plus : www.earchives.cg64.fr



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