[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°50 mai/jun/jui 2011
[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°50 mai/jun/jui 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°50 de mai/jun/jui 2011

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques

  • Format : (290 x 380) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 1,9 Mo

  • Dans ce numéro : huit mesures pour l'avenir.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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18 le64solidaire www.cg64.fr 3 questions à… Thierry Montet Directeur général adjoint en charge de la solidarité départementale ■ Pourquoi un tel bâtiment a été initié par le Conseil général ? Et pourquoi à Orthez ? Le bâtiment qui hébergeait la MSD d’Orthez était vétuste. Il était nécessaire de trouver de nouveau locaux adaptés à un accueil plus agréable et plus lisible. Ce bâtiment a été construit dans le cadre du programme de l’Agenda 21. Il répond à cette nécessité, et les gens pourront désormais trouver des réponses à toutes leurs problématiques dans un seul et même lieu. ■ Quelles sont les priorités du Conseil général en matière de politique sociale ? Nous avons trois priorités fortes : La protection de l’enfance vulnérable, qui mobilise le plus d’énergie et de ressources, la lutte contre toutes les formes d’exclusion, grâce à nos dispositifs d’aide et d’accompagnement des publics en difficulté, et la prise en charge de la dépendance des personnes âgées et handicapées. ■ Comment se situe le département, en matière de politique sociale, par rapport aux autres départements français ? Dans les Pyrénées-Atlantiques, les indicateurs de précarité et de vulnérabilité sont moins dramatiques qu’ailleurs. Mais nous remarquons tout de même une évolution à la hausse d’un public en difficulté. Les personnes âgées sont de plus en plus vulnérables, et il est de plus en plus difficile de se loger. Mais le département mobilise d’importants moyens humains et financiers pour prendre en charge sa mission d’action sociale. Et cette prise en charge par habitant est supérieure dans le département à la moyenne nationale. La part belle aux services sociaux à Orthez MSD. Orthez a réuni tous ses services sociaux au sein d’un même bâtiment pour faciliter les démarches de ses usagers. La Maison de la Solidarité Départementale d’Orthez a déménagé et se trouve aujourd’hui dans un bâtiment flambant neuf, rue Jean-Marie Lhoste, face à la gare. Construit à l’initiative du Conseil général, il regroupe presque la totalité des services sociaux : La MSD, Maison de la Solidarité Départementale, le pôle gérontologie, la cellule d’appuis qui s’occupe de la mise en œuvre et du suivi du RSA, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, le CCAS de la ville d’Orthez qui instruit l’aide sociale, et le CLIC, Comité Local d’Information et de Coordination. Le but du projet étant de faciliter l’accès des usagers à tous les services sociaux et favoriser les échanges entre les différentes équipes. « Nous pourrons ainsi orienter plus facilement les personnes d’un service à l’autre, confie Céline Piékarz, directrice de la MSD, et l’on espère, avec cette plus grande proximité, assurer un travail plus collaboratif et une plus grande efficacité dans le suivi des personnes. Devoir pousser trois portes plutôt que de courir en ville d’un service à l’autre, c’est quand même plus simple. » Un bâtiment high-tech Le concept du bâtiment, tout neuf, est unique dans le département et se veut une vitrine en matière de politique environnementale : performant au niveau énergétique, construit dans le plus grand respect de l’environne- ■ La Maison de la solidarité départementale d’Orthez est une vitrine en matière de politique environnementale ment et certifié HQE Aménagement. La démarche HQE vise à améliorer la qualité environnementale des bâtiments neufs et existants, c’est-à-dire à offrir des ouvrages sains et confortables dont les impacts sur l’environnement, évalués sur l’ensemble du cycle de vie, sont les plus maîtrisés possibles. Un guichet unique de proximité Tout est calculé de manière à ce que le bâtiment consomme le moins d’énergie possible : Pas d’interrupteur dans les locaux, les lumières s’allument en fonction de la luminosité extérieure ou lorsque le système a détecté la présence d’un individu dans une pièce. Les matériaux ont été choisis de manière à ce que le chauffage et la climatisation soient utilisés le moins possible. La température ambiante a été calée à 19°C. Le chauffage est assuré par un puits canadien, à l’extérieur, qui capte la chaleur souterraine, complété par une chaudière à condensation. Des poubelles à tri sélectif ont été prévues et toute l’organisation est faite au regard de ces normes. C’est la première fois que le Conseil général est détenteur d’un bâtiment qui héberge une telle maison de services. Seule la CAF, Caisse d’Allocation Familiale, n’est pas installée dans les murs, mais elle assure une permanence deux fois par semaine. Le Conseil général a employé un « Facilitateur » qui assure la primo orientation du public vers les différents partenaires présents sur la structure et qui gère les éléments de la vie commune (salles de réunion, copieurs, matériel technique). Il s’agit d’un poste totalement nouveau. « Nos échanges sont également facilités par la présence d’une cuisine, mise à notre disposition, qui nous Les campagnes de prévention contre le cancer C’est à l’initiative du Conseil général que les campagnes de prévention contre le cancer du sein et le papillomavirus sont menées tambour battant. Et les résultats sont concluants. En matière de lutte contre le cancer du sein, le Conseil général soutient depuis 2004, la structure Pyradec, une émanation de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, qui s’occupe du dépistage du cancer du sein, et celui du colon depuis 2008. « Le taux de participation des femmes au dépistage du cancer du sein est de près de 70% dans les Pyrénées-Atlantiques, contre 30% dans les années 1970 » confie Mme Costedoat, chargée des actions médico-sociales et de la lutte contre la précarité au Conseil général. Et même s’il reste des efforts à faire, le taux de participation dans le piémont a bien augmenté, la prise en charge étant gratuite. Une campagne d’information pour le dépistage du cancer du col de l’utérus a été engagée en octobre dernier, en partenariat avec le syndicat des pharmaciens, l’ordre des médecins et la Ligue contre le Cancer, pour sensibiliser les jeunes filles de 14 à 23 ans. Il est la deuxième cause de décès permet de mieux nous connaître et qui devrait nous aider à gérer au mieux la politique sociale territoriale » poursuit Céline Piékarz. Maison de la Solidarité La Maison de la solidarité d’Orthez se veut un guichet unique de proximité sociale, chargé d’apporter les réponses aux difficultés sociales de gestion de la vie quotidienne. Parmi ses missions : la protection de l’enfance, la prévention, la protection maternelle infantile, la prise en charge et le suivi éducatif des enfants placés, l’adoption, l’accompagnement et l’insertion des personnes bénéficiant du RSA, et la prise en charge de la dépendance. Au total, soixante personnes, tous services sociaux confondus, ont intégré ce nouveau bâtiment. En savoir plus : www.cg64.fr par cancer chez la femme de moins de 40 ans. 1000 décès par an en France. Et pourtant, un vaccin préventif existe depuis 4 ans. Afin d’éliminer le frein que pourrait représenter le coût d’un tel vaccin, le Conseil général prend en charge la partie de la vaccination non couverte par la Sécurité Sociale, soit 35% du prix des trois injections obligatoires, pour toutes les jeunes filles âgées de 14 à 23 ans n’ayant pas de complémentaire santé. Ceci, afin de donner les mêmes chances à toutes de se prémunir contre le cancer.
40% le64territoire La zone montagne couvre 40% de la superficie des Pyrénées- Atlantiques. L’agriculture prend de la hauteur TERRITOIRE. Avec près de 5000 exploitations (soit 35% des exploitations des Pyrénées-Atlantiques), l’agriculture de montagne est une réalité économique dans le département. D’Asson à Hasparren, de Larrau à Esquiule, les terrains sont escarpés et l’exercice du métier d’agriculteur n’y est pas de tout repos… Pourtant, l’agriculture de montagne se porte bien en Béarnet en Pays basque. Les jeunes sont même plus nombreux à s’y installer qu’en plaine. « Garazi et Baïgorry sont parmi les cantons qui ont les plus forts taux d’installation en France » souligne Michel Bidegain, chargé de mission au pôle Agriculture du Département. Si certains veulent parfois les cantonner au rôle de jardiniers de l’espace, force est de constater que les agriculteurs situés en zone de montagne sont de véritables moteurs du développement local. Des enjeux multiples Le massif pyrénéen recouvre plus de 40% de la superficie du département des Pyrénées-Atlantiques. « Le pastoralisme est une activité traditionnelle importante, qui dispose d’une fonction sociale, patrimoniale, environnementale et économique en maintenant une activité et des emplois dans des régions difficiles. Par ailleurs, ce qui se passe en vallée des Aldudes, avec la création d’unités de transformation et commercialisation agroalimentaires est ainsi symbolique de l’élan que peut procurer la dynamique agricole sur ces territoires » indique Estelle Salvayre, chargée de mission au pôle agriculture du Conseil général. Prévoir l’avenir Dans les Pyrénées-Atlantiques, les trois-quarts de la production sont centrés autour des élevages ovin et bovin. Le fromage de brebis arrive en tête, le département étant le deuxième bassin national de production de lait de brebis. Les Blondes d’Aquitaine occupent aussi le paysage. « Pour les bovins viande, un système sur deux est montagnard ». Trois labels rouges (Label rouge Agneau de lait des Pyrénées, Amatik et Bœuf Blond d’Aquitaine), une AOC (Ossau Iraty) et une IGP (Tomme des Pyrénées) valorisent le travail de qualité mené. Mais si le devant de la scène est occupé par ces deux poids lourds, de nombreuses autres productions existent, comme les chevaux lourds, les chèvres, le porc basque, et aussi des filières fruits (pommes à cidre basque, cerise d’Itxassou). La sylviculture constitue aussi une activité économique de poids. Cette dynamique encourageante ne fait pas oublier que le rôle d’une institution comme le Département est de regarder l’avenir. Pour pallier le handicap naturel et l’importance des surcoûts engendrés par l’acquisition de matériel agricole spécifique aux ter rains pentus, le Département accompagne financièrement l’agriculture de montagne. « Nous faisons le pari que l’agriculture de montagne a encore un bel avenir. Nous ne voulons pas que les éleveurs soient obligés de trouver une activité complémentaire en dehors de l’agriculture pour vivre. Notre rôle est d’accompagner ceux qui innovent et qui investissent. De la mise aux normes et la modernisation des cabanes, des bâtiments d’élevage et autres ateliers fermiers, en passant par la nécessité d’améliorer l’autonomie fourragère ou encore l’innovation ou la diversification des productions, les enjeux sont nombreux » indique Michel Bidegain. C’est ainsi que quatre pistes d’actions seront débattues par les élus de la commission agricole, animée par le président Michel Pastouret : encourager l’animation et La montagne et ses productions multiples ECONOMIE. Les Pyrénées-Atlantiques comptent de nombreuses productions en zone de montagne. Détails. > La filière ovine : le brebis en chef de file Cette production dénombre 1700 producteurs/livreurs produisant 49 millions de litres de lait, auxquels s’ajoutent 400 producteurs fermiers qui transforment plus de 8 millions de litres. 80% des producteurs se situent en zone de montagne et 1 500 troupeaux transhument, soit près de 70% des troupeaux. Les productions sont sous signe de qualité : AOC Ossau Iraty, Label rouge agneau de lait des Pyrénées, Amatik. > La filière bovine : 98% de Blondes d’Aquitaine Dans le département, on dénombre 6 600 éleveurs pour 114 000 mères à 98% en race Blonde d’Aquitaine. Les productions s’inscrivent dans divers signes de qualité : 4 Labels rouge et un label agriculture biologique. La filière bovin lait est cantonnée aux hautes vallées béarnaises. L’IGP Tomme des Pyrénées valorise une partie de la production, tandis que les fromages d’estives et tomme mixte complètent la gamme. > La filière caprine : tendance à se développer Le département compte 60 fromagers fermiers caprins pour 1,8 millions de litres transformés en tommes de chèvre et produits lactiques et 8 000 chevreaux produits. Les enjeux de cette filière sont le développement du testage et la constitution de troupeaux de qualité. > La filière équine : 1 ère en France Les Pyrénées-Atlantiques sont le premier département producteur de poulains lourds au rang national. Plus de 2000 éleveurs sont recensés et 85% du cheptel se trouve en zone montagne. Les producteurs travaillent au développement d’un label rouge. > La cerise d’Itxassou : relancée en 1994 La relance de la cerise a débuté en 1994 avec la création du GIE de la cerise d’Itxassou par 12 producteurs, avec pour objectif de chercher de nouveaux débouchés comme la transformation en confiture. Des brebis aux pommes la promotion afin de valoriser les productions fermières de montagne, soutenir la diversification agricole, via par exemple le développement de l’arboriculture pérenne, valoriser les zones intermédiaires (espaces situés entre piémont et haute montagne où les animaux ne restent pas), et enfin inscrire dans une démarche de développement la filière bois sur le territoire. Autant de projets qui ne pourront voir le jour que dans le respect de l’agriculture de montagne. > La filière porc basque : soutenir la production Cette filière, souvent complémentaire d’un autre atelier d’élevage sur l’exploitation compte aujourd’hui 58 producteurs, dont la plupart sont engraisseurs. L’enjeu est de porter les efforts sur la production, les débouchés étant nombreux. > Les pommes à cidre basque : faire face à la demande L’association Sagartzea créée en 1991 compte 33 producteurs pour 15 000 pommiers. L’enjeu est de développer la production locale et le nombre de vergers pour faire face à la demande, en lien notamment avec le développement des cidreries, en particulier en Espagne. 19 En effet, si beaucoup de citoyens apprécient de pouvoir profiter de l’espace montagnard pour leurs loisirs ou la pratique sportive, il devient indispensable de définir les conditions d’une bonne cohabitation entre les différents usagers de cet espace. Un berger et son troupeau, au cœur d’un magnifique paysage naturel, représentent certainement l’image la plus symbolique dont chaque basque et béarnais est fier. C’est pour cela que chacun doit se poser la question de la pérennité et de la réalité de cette image. En savoir plus : www.cg64.fr www.pa.chambagri.fr > Les petits fruits : framboises, groseilles, myrtilles Les surfaces dans le département sont difficilement quantifiables. Il s’agit aussi de cultures de diversification mises en place souvent par des producteurs ayant déjà un circuit de commercialisation. > La forêt : un très fort potentiel La forêt couvre environ 27% du territoire départemental et 42% en zone montagne. La forêt de montagne des Pyrénées-Atlantiques, en grande majorité publique, souffre d’un déficit global d’exploitation. 179 000 m3 sont produits chaque année. Un tiers seulement de l’accroissement naturel de la forêt est récolté. La forêt du département a donc un potentiel de ressources sous-exploité.



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