[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°49 déc 10/jan-fév 2011
[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°49 déc 10/jan-fév 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°49 de déc 10/jan-fév 2011

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques

  • Format : (290 x 380) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 2,2 Mo

  • Dans ce numéro : assistante familiale, de l'amour à donner.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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16 le64solidaire www.cg64.fr Assistante familiale, de l’amour à donner PROFESSION. C’est un métier pas tout à fait comme les autres. Un métier à temps plein, 24h sur 24, tous les jours de l’année ou presque, et qui requiert une bonne dose d’altruisme, de patience et d’écoute. Et beaucoup d’amour à donner. Profession : famille d’accueil. Une vocation. Quand j’étais plus jeune, je rêvais d’une grande maison très vivante, avec beaucoup d’enfants à l’intérieur », se souvient Sabine Marlin, assistante familiale à Lescar. Sabine a eu quatre enfants. Quand elle a cherché à reprendre un travail, alors que ses trois derniers étaient encore petits, le métier d’assistante familiale lui est apparu comme une évidence. Cela consiste à accueillir un ou plusieurs enfants chez soi, à pleintemps ou à temps partiel, pour soulager des parents en difficulté. Sabine en parle à sa famille, et fait sa demande d’agrément auprès de l’Aide sociale à l’enfance en 2001. Après plusieurs entretiens et une formation au cours de laquelle l’accent est mis sur les côtés difficiles du métier « de manière à PSYCHOLOGUE : UN MÉTIER D’ÉCOUTE Accompagner, soutenir, observer, orienter. Voilà ce qui pourrait définir la fonction du psychologue en Maison de la Solidarité départementale (MSD) et une unité de placement familial. Le département compte douze maisons de la solidarité, chargées de favoriser l’autonomie et la promotion des personnes en difficulté, et prendre en compte leurs besoins dans leur environnement familial et social. décourager les moins motivées d’entre nous », Sabine s’engage. Ses enfants aussi, prêts à partager leur maman. On lui confie un bébé de 10 mois. Un travail qui lui permet de gagner sa vie tout en restant disponible pour ses propres enfants. « Je touche un salaire en faisant ce que Se construire et grandir sereinement j’aime. C’est pour moi le métier idéal. » Mais l’assistante familiale ne se substitue pas aux parents. Après trois années dans la famille de Sabine, le bébé est rendu à sa mère, qui, grâce au placement familial, a pu se reconstruire. « Il m’a fallu un peu de temps pour faire le deuil, et accepter d’en accueillir d’autres », se souvient-elle. Aujourd’hui, Sabine accueille deux autres garçons, un de 6 ans, l’autre de 14, qu’elle élève comme les siens. « Mais je ne remplace pas leur Parmi les missions que compte la MSD, la prévention et la protection sont primordiales. Cela englobe le soutien à la parentalité, l’aide éducative, le placement et le suivi des enfants confiés en famille d’accueil ou en établissement. Le psychologue est l’interface entre les travailleurs sociaux, les parents et l’enfant, et fait du lien avec les partenaires extérieurs. Il participe également aux commissions de décision avec l’inspecteur de l’Aide sociale à l’enfance, à l’agrément et au recrutement des assistantes familiales et à l’agrément des familles adoptantes. « Nous ne sommes pas là pour faire du soin, comme c’est le cas en pédopsychiatrie ou dans un cabinet, explique Karine Herry, psychologue à la MSD d’Oloron Sainte-Marie. Nous intervenons auprès des enfants et des familles en difficulté. Dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance, nous sommes en charge du suivi des enfants placés en famille d’accueil ou en établissement. Nous intervenons directement auprès des assistantes familiales, des enfants, ou même des professionnels au sein de la MSD, pour apporter un éclairage technique ou psychologique sur telle ou telle situation. » L’intérêt de l’enfant privilégié ■ Sabine Marlin, assistante familiale à Lescar. mère, qu’ils continuent de voir régulièrement. C’est important pour qu’ils se construisent et grandissent le plus sereinement possible. » Donner de l’amour sans rien attendre en retour. Voilà en quoi Les psychologues en MSD interviennent majoritairement sur des missions de protection de l’enfance. « Lorsqu’on a une demande de placement émanant d’un juge ou de parents, je suis chargée de trouver l’assistante familiale qui correspondra le mieux à l’enfant à accueillir », poursuit Karine Herry. « Chaque famille d’accueil est différente. Il faudra donc prendre en compte l’histoire de l’enfant, son cadre de vie, sa scolarité, ses symptômes… avant de lui proposer une famille qui puisse lui convenir. » Une fois la famille d’accueil désignée, une rencontre est organisée entre l’enfant et sa famille naturelle, l’assistante familiale, le référent de l’enfant et le psychologue. Lors de cet entretien sont reposées les causes du placement et comment il va s’organiser, à plein-temps ou à consiste le métier d’assistante familiale. Les décisions qui concernent l’enfant sont prises par l’Aide sociale à l’enfance. Sabine, elle, s’occupe du quotidien. Et en tire une très grande satisfaction. temps partiel. Selon les cas. « Je dois expliquer aux parents et à l’enfant ce qui arrive, afin qu’ils puissent comprendre la situation, et qu’elle soit profitable pour tous, et surtout pour l’enfant. C’est ainsi qu’il pourra se construire », poursuit la psychologue. Une fois le placement établi, cette dernière intervient dans le soutien à la famille d’accueil. « Je décode ce qu’il se passe entre eux. J’aide les familles d’accueil à prendre du recul. Il m’arrive aussi de me déplacer à domicile. Les observations cliniques y sont toujours plus riches. » Et si ce métier est indispensable à la bonne marche d’une MSD, c’est parce qu’il permet de soutenir une réflexion autour de l’intérêt de l’enfant tant en direction des familles que des professionnels. En savoir plus : www.cg64.fr Le Conseil général recherche et recrute des familles d’accueil. Pour tout renseignement sur ce métier, se renseigner auprès de la MSD de son lieu de résidence. Social Pour la relance des agriculteurs fragilisés Le Conseil général, qui soutient la procédure « des agriculteurs en difficulté » depuis 1992, a décidé d’accompagner le lancement de la démarche « Ensemble pour la relance des agriculteurs fragilisés », portée par la Chambre d’Agriculture. À la différence des « agriculteurs en difficulté » dont le redressement est curatif et centré sur l’urgence financière, la « fragilité » amène un plan de relance préventif et gratuit. L’objectif est de permettre à l’agriculteur et à sa famille de rechercher des solutions avant que la fragilité ne se transforme en difficultés. En mobilisant l’ensemble des organismes professionnels, l’enjeu du dispositif est d’améliorer les résultats technico-économiques et de prendre en compte la dimension sociale et familiale. L’opération prévoit d’accompagner 600 agriculteurs dans les 5 années à venir. Depuis la création du numéro vert (0800 62 00 69) en janvier 2010, sur 102 appels enregistrés, 46 agriculteurs sont d’ores et déjà engagés dans la démarche et 23 sont en phase de réflexion.
www.cg64.fr Des aménagements pour mieux vivre le handicap PARTENARIAT. Le Conseil général, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et la Chambre de Métiers ont signé, le 14 octobre dernier, une convention facilitant l’accès des personnes handicapées à des logements adaptés. Faire que la vie à la maison soit la plus agréable possible, voilà l’idée. Une idée née avec la prestation de compensation du handicap, issue de la loi du 11 février 2005, qui défend l’égalité des chances, la citoyenneté et l’accessibilité des personnes handicapées à la culture, au sport, à l’éducation… Et bien sûr au logement. « Le dispositif de compensation permet à la personne handicapée qui ne peut pas travailler de toucher un revenu, à celle qui est dépendante, de bénéficier d’une aide à domicile, et à celle qui n’a pas de logement adapté, de faire en sorte qu’il le devienne », explique Dominique Lagrange, directeur de la MDPH de Pau. « D’où cette convention entre les différents partenaires pour garantir une réponse adaptée au cas par cas, et un suivi des travaux. » La Maison départementale des personnes handicapées, créée à la suite de la loi de 2005, a pour rôle d’accueillir, d’écouter et d’accompagner les personnes handicapées. Elle s’occupe de tous les handicaps, sans barrière d’âge. Dans le cadre de l’aménagement de son logement, pour élargir une porte ou modifier une salle de bain inadaptée, par exemple, la personne handicapée fait appel à la MDPH qui évalue ses besoins et facilite ses démarches auprès des entreprises. « Nous apportons un regard médi- cal, social, psychologique et pédagogique, élaborons des réponses à des besoins précis, et évaluons les possibilités de chacun de bénéficier des droits à compensation du handicap. » Engagement tripartite C’est à ce moment précisément qu’entre en jeu la convention entre ÉVÉNEMENT SPORT PARTAGÉ SUR LES PISTES ■ Dominique Lagrange, directeur de la MDPH de Pau. Sous la houlette de l’association La Pierre Handiski, l’opération « Pour un sport naturellement ensemble » associera, pour une journée inédite, une centaine de lycéens à des handicapés moteurs, le 16 mars 2011 à La Pierre Saint-Martin. Une journée conviviale au cours de laquelle quatre activités seront proposées à la découverte : ski nordique, ski alpin, tir à la carabine et chiens de traîneaux. Un événement qui sera une grande première dans le département. Il permettra de renseigner les handicapés moteurs sur leurs possibilités de faire un sport comme tout le monde, mais aussi de « promouvoir la pratique d’un sport partagé ». www.lapierrehandiski.com - Tel : 06 85 60 51 14 le64savoir les différents partenaires : La MDPH étant le porte-parole des besoins de la personne handicapée, le Conseil général, le financeur, et la Chambre de Métiers, la caution technique des opérations. C’est elle qui fait le lien entre la MDPH et les artisans. « Nous cherchons des entreprises qui soient sensibilisées au problème du handicap et qui en tiennent compte pour le bon déroulement des travaux, poursuit M. Lagrange. Sachant que la Prestation de compensation du handicap ne prend en charge des travaux qu’à hauteur de 10 000 euros au maximum, il s’agit donc de réduire aux maximum les frais restant à la charge de la personne handicapée. Nous souhaitons établir un réseau d’entrepreneurs qui puissent répondre présent lorsqu’on les sollicite, et à des tarifs abordables, Convaincre les artisans d’adhérer sachant que les revenus des personnes handicapées sont souvent inférieurs à ceux des valides. » La MDPH espère ainsi établir un lien privilégié avec certaines entreprises qui se seront formées tout exprès, et dont la Chambre de Métiers se sera portée garante. La Maison départementale des personnes handicapées espère convaincre des artisans à s’investir dans cette démarche, parce qu’il y a un réel marché. Et parce que les personnes handicapées prétendent aux mêmes droits que les autres. En savoir plus : www.cg64.fr 3 questions à… Charles Pélanne Délégué en charge des personnes âgées et des personnes handicapées. 17 ■ Quel est le rôle du Conseil général au sein de cette convention ? En tant que financeur de la P.C.H. (Prestation de compensation du handicap), le Conseil général souhaite apporter son appui à la démarche innovante impulsée par les différents partenaires. La P.C.H. est une réelle avancée sociale qui permet d’accompagner la personne handicapée dans son projet de vie. Le maintien à domicile et donc l’adaptation du logement en sont un élément important. La réduction des délais d’instruction, la qualité de la réponse apportée par les artisans, sensibles aux problématiques liées au handicap, la réactivité dans la réalisation des travaux et la maîtrise des coûts (dont une partie reste parfois à la charge du demandeur) en sont les points fondamentaux. ■ À combien évalue-t-on le nombre de personnes handicapées dans le département ? Et combien d’entre elles vivent à ce jour dans des logements inadaptés ? La M.D.P.H. instruit chaque année 13000 à 14000 dossiers. Il peut s’agir de nouvelles demandes comme de dossiers de renouvellement. Au total, ce sont plus de 90000 dossiers enregistrés et suivis par la M.D.P.H. Il est difficile d’évaluer de manière précise le nombre de logements inadaptés. Nous en prenons connaissance à chaque demande de P.C.H. L’important est de pouvoir être réactif et répondre du mieux possible à la demande. ■ Quelles sont les autres actions du Conseil général en faveur des personnes handicapées ? Le Conseil général intervient à différents niveaux. Il finance ou cofinance de nombreuses structures telles que les foyers de vie, d’hébergement, et les foyers d’accueil médicalisé. En ce qui concerne la M.D.P.H., nous avons doublé le nombre d’agents. Plus de 50 personnes œuvrent au quotidien pour assurer l’instruction et le suivi des dossiers. Par ailleurs, une des actions qui nous tient particulièrement à cœur est l’intégration des personnes handicapées dans la société, et la sensibilisation des citoyens au monde du handicap.



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