[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°49 déc 10/jan-fév 2011
[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°49 déc 10/jan-fév 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°49 de déc 10/jan-fév 2011

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques

  • Format : (290 x 380) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 2,2 Mo

  • Dans ce numéro : assistante familiale, de l'amour à donner.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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12 le64dossier www.cg64.fr UNE MEILLEURE INSERTION Dans le cadre des marchés passés par la collectivité avec une entreprise, le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques agit en faveur de l'insertion des personnes éloignées de l'emploi. À ce jour, une dizaine de clauses ont été insérées dans des marchés de bâtiments (construction et travaux) et d'aménagement routier, ou encore d'entretien d'espaces verts, représentant environ 10 000 heures d'insertion réalisées par le Département. L’objectif de l’Agenda 21 est de généraliser cette clause dans tous les marchés qui s’y prêtent. SORTIR EN… TANDEM Le Conseil général soutient l’initiative de l'association Tandem née à Pau. Elle permet la rencontre entre une personne handicapée ou âgée et un bénévole qui l'accompagnera au cours d'une sortie culturelle. Ces « tandems » sont possibles tous les jours, même les weekends, en journée ou en soirée. Tandem est un service gratuit de solidarité, d'échange, coordonné par deux salariées, dont une éducatrice spécialisée. L’association possède un véhicule spécialement aménagé pour transporter une personne en fauteuil roulant électrique ou manuel. UNIS-CITÉ L’association Unis-Cité permet à des jeunes volontaires engagés dans un service civil de mettre en œuvre des actions en direction des familles vivant dans des milieux modestes. À ce titre, un projet « média-terre » a été élaboré afin d’accompagner des familles dans une meilleure utilisation de l’énergie dans leur logement social. L’objectif est à la fois social, économique et culturel et est mené dans des quartiers de Pau, Billère, Jurançon et Lons. Une expérimentation formatrice, menée en partenariat avec les bailleurs sociaux. COVOITURAGE : ÇA ROULE… Créé en 2007, le site « covoiturage64.fr » roule bien. De plus en plus d’utilisateurs prennent rendez-vous sur le site. La nouvelle version du site propose une cartographie et la présentation de tous les points de covoiturage identifiés et des zones de stationnement disponibles. La démarche Agenda 21 va d’ailleurs dans le sens de la multiplication de ces points ainsi que vers l’aménagement des sites de rendez-vous qui sont nés spontanément. Des partenariats ont ainsi été noués avec certaines grandes entreprises du département pour faciliter le co-voiturage des employés sur les trajets domicile-travail. Par ailleurs, à l’occasion des événements festifs d’envergure, le site se mettra à disposition des organisateurs et des visiteurs pour faciliter le déplacement, éviter l’encombrement et réduire ainsi la facture énergétique. 3 questions à… Michel Maumus Conseiller général porteur de la démarche Agenda 21 ■ Quels ont été les temps forts de la démarche Agenda 21 ? Il y en a eu trois. D’abord, l’élaboration dans l’année 2009 des diagnostics mettant notamment en évidence les tendances lourdes de notre territoire en matière de développement durable. Celui-ci apparaît tout à fait remarquable tant d’un point de vue économique, qu’environnemental, social et culturel. Tout l’enjeu de l’Agenda 21 a été de proposer un développement harmonieux entre ces quatre piliers. Dans un deuxième temps, et sur la base des diagnostics, 6 axes stratégiques ont été déterminés puis validés à l’unanimité lors des Orientations budgétaires 2010 (*). Enfin, cette année, il a fallu transcrire ces axes en programmes et en projets. Nous avons alors travaillé en large concertation avec le bureau d’études RCT, la cellule Agenda 21, les élus et les services. 18 réunions ont été tenues avec en plus un panel d’appuis techniques extérieurs (Agence d’urbanisme, CAUE, intercommunalités…). La dernière Surfer sur la vague internet E-ADMINISTRATION. Innovation et économies sont le fil conducteur de la dématérialisation des services. L’Agenda 21 doit nous permettre de surfer sur la vague internet pour dématérialiser des services ou apporter des services qui permettent de peser sur le plan carbone », indique Francis Courouau, président de l’Agence départementale du numérique. Ce service externe du Conseil général est en première ligne dans la démarche, ne seraitce que parce les nouvelles technologies de la communication sont porteuses d’innovation et… d’économies. Plusieurs exemples en témoignent. Le premier souvent évoqué concerne le covoiturage. La plateforme mise en place sur le site départemental doit permettre d’ouvrir largement une proposition simple et efficace et faire se rejoindre ceux qui disposent d’une place dans leur véhicule et ceux qui peuvent en avoir besoin. 500 collectivités Dans le domaine purement administratif, une grosse plateforme a été mise en œuvre en direction des collectivités du département. 500 d’entre elles s’en servent déjà. Il s’agit d’y mettre tout ce qui relève des appels d’offres sur internet. Les entreprises intéressées téléchargent directement le dossier, et utilisent soit la voie postale soit la voie du net pour effectuer leur réponse. Résultat immédiat : un gain important en paperasserie et en temps. Cette plateforme permet également aux collectivités d’envoyer tous leurs actes à la préfecture par le biais du net. Autre exemple, un effort important est fait pour assurer la promotion des outils TIC dans les collèges et favoriser leur utilisation dans l’enseignement et l’apprentissage. Des baladeurs MP3 pour l’apprentissage des langues ont ainsi été confiés aux collégiens. Autre évolution : une plateforme a été mise en place pour les collèges, les enseignants peuvent y déposer leurs cours, leurs exercices, leurs corrigés. « Nous allons ainsi vers le cartable numérique », traduit de ces réunions a permis de passer d’une vision du souhaitable à celle du possible. ■ C’est ce que vous souhaitiez ? Il fallait que la démarche soit largement ouverte, associative et participative, avec l’obligation de rester dans le concret, dans le pragmatisme. La maquette de programmation a été discutée en comité technique puis en comité de pilotage où se retrouvent toutes les sensibilités politiques. Aujourd’hui, personne ne peut dire « Je n’ai pas été invité, je n’étais pas au courant ». Nous avons jeté les bases d’un véritable projet territorial. Le prochain temps fort sera la traduction de ce projet dans le budget primitif 2011. Je suis particulièrement satisfait de constater que le chiffrage de cette première programmation est évalué à 116 millions d’euros, soit le septième du budget total, c’est déjà considérable pour une première année. Chapeau bas aux élus et aux services pour leur engagement dans cette démarche. ■ L’agence départementale du numérique est en charge d’animer le dispositif d’e-administration en Béarnet Pays basque. Francis Courouau. Ce n’est pas la colonne vertébrale de nos chères têtes blondes qui s’en plaindra. Innovation encore, en vallée d’Ossau vient d’être mis Un gain de papier et de temps en service le premier télécentre d’Aquitaine. Il s’agit d’un lieu disposant de tous les moyens modernes de travail où les entrepreneurs qui le veulent peuvent, sous forme mutualisée, avoir leur activité : « C’est quelque chose que l’on pratique déjà chez nous à l’agence et qui va se développer. Nous travaillons également à l’extension de la visioconférence par internet. » En savoir plus : www.eadministration64.fr ■ Quelles sont les prochaines étapes ? 2011 représente la première année de mise en œuvre des 66 actions mais aussi l’année de l’intégration des objectifs du développement durable dans chaque politique publique départementale. Au cours de cette année, nous aurons en outre l’obligation de mettre en place les outils d’expertise et de suivi indispensables pour l’évaluation de nos actions, mais également socle d’une procédure d’amélioration continue. Enfin, une autre étape essentielle sera la création du Conseil départemental de développement durable, qui doit permettre de mieux articuler et rendre cohérentes les différentes procédures de développement portées par les autres collectivités du département (communes, intercommunalités, pays…). Le rôle majeur du Conseil général est bien celui d’être le garant des grands équilibres départementaux, tant sur le plan de l’aménagement du territoire que de l’accès aux services et de la lutte contre toutes les formes d’inégalités. * voir page 11
www.cg64.fr Les stations jouent l’exemplarité DÉVELOPPEMENT. Les stations d’altitude veulent conforter leur image en matière de développement durable. Les stations le savent bien : la rapidité des remontées mécaniques et la qualité des pistes de ski ne suffisent plus à attirer les skieurs. La beauté des paysages et le respect de l’environnement comptent aussi. Or, pour ludiques qu’elles soient, les activités des stations ont parfois été perçues négativement pour leur impact sur l’environnement. Même le développement récent de la neige artificielle joue en leur défaveur : « Le procédé est relativement naturel - la neige de culture est un mélange d’eau et d’air pulvérisé à plusieurs mètres du sol -, mais il est décrié », constate Jérôme Mitjana, chargé de mission au Conseil général des Pyrénées-Atlantiques. De la même manière, l’économie touristique des stations génère beaucoup de transports. Dans le bilan de leur consommation énergétique, 56% sont liés aux seuls déplacements touristiques. La facture énergétique est quand même élevée, ce qui est contradictoire avec un développement raisonné et durable : « On part certes de loin mais la réflexion est bien entamée. Elle a d’ailleurs débuté il y a plusieurs années. Nous croyons en l’avenir de l’activité neige et nous espérons que cette activité peut contribuer à un aménagement durable des territoires en maintenant de la vie dans nos vallées. Cependant, les aménagements dans les stations doivent être mesurés, pour s’inscrire harmonieusement dans leur environnement. » 90 000 arbres replantés L’adaptabilité est devenue la règle de conduite dans la quête du développement durable : « Nous avons une attitude éthique et responsable et notre préoccupation sur le sujet est déjà ancienne. Nous avons également des obligations et des facteurs imposés, à Gourette notamment, qui est un site classé au titre du paysage, mais aussi à la Pierre Saint-Martin parce que le site est superbe et que nous avons le souci d’en préserver la beauté. » 600 000 euros ont été mis en 2010 par le Conseil général dans l’enveloppe dédiée au développement durable. Une opération de revégétalisation des pistes a été lancée en privilégiant l’usage de graines locales indigènes. Un travail de replantation a également été fait afin de réparer certaines cicatrices trop visibles. 90 000 arbres ont été ainsi plantés à Gourette : « Il faut sans cesse se demander ce que devient le site sans la neige, cela rend d’autant plus important notre impact sur le paysage. » ■ Les arbres replantés sont des espèces locales indigènes. Au travers de l’Agenda 21, les stations d’altitude vont ainsi mieux maîtriser cet impact. De la même manière, elles vont mettre en œuvre une politique ambitieuse de réduction des consommations énergétiques. Un bilan carbone permettra de mieux les cerner et d’ouvrir des pistes pour les réduire. La première passe par le développement du transport collectif et du covoiturage via le site internet du Conseil général. À Gourette, une le64agenda21 Une attitude éthique et responsable télécabine transportera les skieurs sur les deux derniers kilomètres après qu’ils auront laissé leur véhicule dans un parc de stationnement relais. « Pour les 48 km précédents, nous voulons développer la ligne de transports régulière afin de drainer un maximum de personnes par le car ». Une sollicitation a été émise qui reste encore un vœu : mettre le week-end les aires de garage de l’Hôtel du Département à Pau à la disposition du public des stations, et en faire le point de départ de la navette. ■ Les stations de ski travaillent à maîtriser leur impact sur la nature. Maîtriser l’impact À plus long terme, la gestion durable des stations doit intégrer la problématique du changement climatique afin de pérenniser l’activité : « Pour l’instant, les stations savent faire face aux évolutions de l’enneigement, ce qui n’empêche pas de réfléchir et d’anticiper des scénarios moins favorables. Nous sommes dans une position de vigilance et optimisme sur nos capacités d’adaptation ». Décriée ou pas, la neige artificielle reste une des solutions, l’utilisation des équipements en période estivale en est une autre : « On peut utiliser par exemple le Bezou à Gourette pour des activités de découverte ou la pratique d’autres sports. Nous avons aujourd’hui dans les vallées des compétences en matière de tourisme et d’accueil et il faut s’en servir pour diversifier l’offre, créer l’activité de demain et maintenir l’emploi. Il faut également revenir aux sources même du tourisme d’hiver, retrouver les moyens de s’adresser au plus grand nombre. Nos stations doivent permettre à tous, aujourd’hui et à l’avenir, de découvrir la neige et la montagne dans un espace attractif et sécurisé. C’est la raison pour laquelle l’EPSA et le Conseil général mènent un politique spécifique en direction des établissements scolaires du département. Le vieillissement des lits qui du coup ne sont plus loués est également un vrai enjeu. Rénover et réhabiliter à moindre coût cet hébergement est un moyen de retrouver des capacités d’accueil dans les stations, de limiter la construction neuve lorsque le potentiel immobilier existe et attend d’être valorisé, de redonner une image urbaine plus attrayante et de mettre à niveau d’un point de vue thermique les appartements. C’est donc aussi un défi de développement durable des stations ». En savoir plus : www.gourette.com www.lapierrestmartin.com À savoir Aux fêtes en bus Le Conseil général a décidé d’accompagner les grandes manifestations festives du département dans leur démarche de développement durable. Le propos peut paraître paradoxal, mais il ne l’est pas, la gestion d’événements d’envergure nécessitant un regard et une action rivés en ce sens. Pour les fêtes de Bayonne par exemple, le Conseil général a noué un partenariat avec le groupement des transporteurs du Pays basque dans l’objectif de véhiculer chaque soir et chaque petit matin blême un maximum de festayres par le réseau de bus depuis les villes du Pays basque et du sud des Landes. L’opération qui recueille bon an mal an l’adhésion de près de cent mille personnes est bien évidemment sécuritaire puisqu’elle évite de jeter sur les routes des gens fatigués et alcoolisés. Elle permet aussi d’éviter des pollutions supplémentaires en réduisant le nombre de véhicules et d’économiser plus généralement l’énergie. Une plateforme de mobilité Toujours dans le cadre de l’Agenda 21 et de son niveau mobilité, une plateforme multimodale d’information et de réservations va être mise en place. Un site internet renseignera l’usager, par le biais d’une banque de données, sur les différentes formes de mobilité qui lui sont accessibles : aussi bien les parcours possibles que le nombre de kilomètres à effectuer, les moyens de locomotion disponibles directement ou de manière combinée ou le coût du déplacement. De futures évolutions sont également envisagées pour le court et le moyen terme vers des systèmes d’application smartphone et les réseaux sociaux comme facebook. 13 Le sport écoresponsable Le Conseil général a choisi d’être partenaire de manifestations sportives dont les responsables affichent la volonté d’être éco-responsables. C’est vrai par exemple pour les quatre courses pédestres du challenge d’Ossau qui ont mis en place un label « montagne propre » et qui en font appliquer les directives par leurs milliers de concurrents. Ainsi faut-il à chaque ravitaillement déposer son gobelet ou son assiette vides dans les poubelles prévues à cet effet sous peine de mise hors course et de perte de dotation. Pour ce qui concerne le triathlon de la Côte basque, les organisateurs ont mis l’accent sur le tri sélectif et le verre biodégradable. Et toute une information est fournie pendant l’épreuve sur la problématique de l’eau. L’enduro motocycliste de Monein a noué un partenariat avec l’Office national des forêts afin de préserver les sites courus. Il s’agit de refaire les chemins en amont et en aval de la course et de participer à la réouverture de chemins communaux. Le Pyrenea triathlon entraîne ses sportifs participants mais également tous les bénévoles de l’organisation dans une démarche écoresponsable consignée dans une charte que tous doivent signer et bien entendu respecter. Le covoiturage pour Hestiv’oc Le festival palois Hestiv’oc est lui aussi un rendez-vous très suivi par les amateurs des cultures du sud. L’association Accents du sud, qui l’a créé il y a six ans, a mis l’accent sur sa volonté d’en faire « un événement propre et responsable ». Du coup, les initiatives touchant au développement durable y sont les bienvenues, du tri sélectif au gobelet réutilisable. Hestiv’oc prend peu à peu possession de la ville de Pau. Le Conseil général est donc entré dans la danse pour favoriser le transport des participants sur les lieux de spectacles et d’animations par le biais du covoiturage, en mettant notamment à disposition le site internet qui lui est dédié.



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