12 le64dossier www.cg64.fr UNE MEILLEURE INSERTION Dans le cadre des marchés passés par la collectivité avec une entreprise, le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques agit en faveur de l'insertion des personnes éloignées de l'emploi. À ce jour, une dizaine de clauses ont été insérées dans des marchés de bâtiments (construction et travaux) et d'aménagement routier, ou encore d'entretien d'espaces verts, représentant environ 10 000 heures d'insertion réalisées par le Département. L’objectif de l’Agenda 21 est de généraliser cette clause dans tous les marchés qui s’y prêtent. SORTIR EN… TANDEM Le Conseil général soutient l’initiative de l'association Tandem née à Pau. Elle permet la rencontre entre une personne handicapée ou âgée et un bénévole qui l'accompagnera au cours d'une sortie culturelle. Ces « tandems » sont possibles tous les jours, même les weekends, en journée ou en soirée. Tandem est un service gratuit de solidarité, d'échange, coordonné par deux salariées, dont une éducatrice spécialisée. L’association possède un véhicule spécialement aménagé pour transporter une personne en fauteuil roulant électrique ou manuel. UNIS-CITÉ L’association Unis-Cité permet à des jeunes volontaires engagés dans un service civil de mettre en œuvre des actions en direction des familles vivant dans des milieux modestes. À ce titre, un projet « média-terre » a été élaboré afin d’accompagner des familles dans une meilleure utilisation de l’énergie dans leur logement social. L’objectif est à la fois social, économique et culturel et est mené dans des quartiers de Pau, Billère, Jurançon et Lons. Une expérimentation formatrice, menée en partenariat avec les bailleurs sociaux. COVOITURAGE : ÇA ROULE… Créé en 2007, le site « covoiturage64.fr » roule bien. De plus en plus d’utilisateurs prennent rendez-vous sur le site. La nouvelle version du site propose une cartographie et la présentation de tous les points de covoiturage identifiés et des zones de stationnement disponibles. La démarche Agenda 21 va d’ailleurs dans le sens de la multiplication de ces points ainsi que vers l’aménagement des sites de rendez-vous qui sont nés spontanément. Des partenariats ont ainsi été noués avec certaines grandes entreprises du département pour faciliter le co-voiturage des employés sur les trajets domicile-travail. Par ailleurs, à l’occasion des événements festifs d’envergure, le site se mettra à disposition des organisateurs et des visiteurs pour faciliter le déplacement, éviter l’encombrement et réduire ainsi la facture énergétique. 3 questions à… Michel Maumus Conseiller général porteur de la démarche Agenda 21 ■ Quels ont été les temps forts de la démarche Agenda 21 ? Il y en a eu trois. D’abord, l’élaboration dans l’année 2009 des diagnostics mettant notamment en évidence les tendances lourdes de notre territoire en matière de développement durable. Celui-ci apparaît tout à fait remarquable tant d’un point de vue économique, qu’environnemental, social et culturel. Tout l’enjeu de l’Agenda 21 a été de proposer un développement harmonieux entre ces quatre piliers. Dans un deuxième temps, et sur la base des diagnostics, 6 axes stratégiques ont été déterminés puis validés à l’unanimité lors des Orientations budgétaires 2010 (*). Enfin, cette année, il a fallu transcrire ces axes en programmes et en projets. Nous avons alors travaillé en large concertation avec le bureau d’études RCT, la cellule Agenda 21, les élus et les services. 18 réunions ont été tenues avec en plus un panel d’appuis techniques extérieurs (Agence d’urbanisme, CAUE, intercommunalités…). La dernière Surfer sur la vague internet E-ADMINISTRATION. Innovation et économies sont le fil conducteur de la dématérialisation des services. L’Agenda 21 doit nous permettre de surfer sur la vague internet pour dématérialiser des services ou apporter des services qui permettent de peser sur le plan carbone », indique Francis Courouau, président de l’Agence départementale du numérique. Ce service externe du Conseil général est en première ligne dans la démarche, ne seraitce que parce les nouvelles technologies de la communication sont porteuses d’innovation et… d’économies. Plusieurs exemples en témoignent. Le premier souvent évoqué concerne le covoiturage. La plateforme mise en place sur le site départemental doit permettre d’ouvrir largement une proposition simple et efficace et faire se rejoindre ceux qui disposent d’une place dans leur véhicule et ceux qui peuvent en avoir besoin. 500 collectivités Dans le domaine purement administratif, une grosse plateforme a été mise en œuvre en direction des collectivités du département. 500 d’entre elles s’en servent déjà. Il s’agit d’y mettre tout ce qui relève des appels d’offres sur internet. Les entreprises intéressées téléchargent directement le dossier, et utilisent soit la voie postale soit la voie du net pour effectuer leur réponse. Résultat immédiat : un gain important en paperasserie et en temps. Cette plateforme permet également aux collectivités d’envoyer tous leurs actes à la préfecture par le biais du net. Autre exemple, un effort important est fait pour assurer la promotion des outils TIC dans les collèges et favoriser leur utilisation dans l’enseignement et l’apprentissage. Des baladeurs MP3 pour l’apprentissage des langues ont ainsi été confiés aux collégiens. Autre évolution : une plateforme a été mise en place pour les collèges, les enseignants peuvent y déposer leurs cours, leurs exercices, leurs corrigés. « Nous allons ainsi vers le cartable numérique », traduit de ces réunions a permis de passer d’une vision du souhaitable à celle du possible. ■ C’est ce que vous souhaitiez ? Il fallait que la démarche soit largement ouverte, associative et participative, avec l’obligation de rester dans le concret, dans le pragmatisme. La maquette de programmation a été discutée en comité technique puis en comité de pilotage où se retrouvent toutes les sensibilités politiques. Aujourd’hui, personne ne peut dire « Je n’ai pas été invité, je n’étais pas au courant ». Nous avons jeté les bases d’un véritable projet territorial. Le prochain temps fort sera la traduction de ce projet dans le budget primitif 2011. Je suis particulièrement satisfait de constater que le chiffrage de cette première programmation est évalué à 116 millions d’euros, soit le septième du budget total, c’est déjà considérable pour une première année. Chapeau bas aux élus et aux services pour leur engagement dans cette démarche. ■ L’agence départementale du numérique est en charge d’animer le dispositif d’e-administration en Béarnet Pays basque. Francis Courouau. Ce n’est pas la colonne vertébrale de nos chères têtes blondes qui s’en plaindra. Innovation encore, en vallée d’Ossau vient d’être mis Un gain de papier et de temps en service le premier télécentre d’Aquitaine. Il s’agit d’un lieu disposant de tous les moyens modernes de travail où les entrepreneurs qui le veulent peuvent, sous forme mutualisée, avoir leur activité : « C’est quelque chose que l’on pratique déjà chez nous à l’agence et qui va se développer. Nous travaillons également à l’extension de la visioconférence par internet. » En savoir plus : www.eadministration64.fr ■ Quelles sont les prochaines étapes ? 2011 représente la première année de mise en œuvre des 66 actions mais aussi l’année de l’intégration des objectifs du développement durable dans chaque politique publique départementale. Au cours de cette année, nous aurons en outre l’obligation de mettre en place les outils d’expertise et de suivi indispensables pour l’évaluation de nos actions, mais également socle d’une procédure d’amélioration continue. Enfin, une autre étape essentielle sera la création du Conseil départemental de développement durable, qui doit permettre de mieux articuler et rendre cohérentes les différentes procédures de développement portées par les autres collectivités du département (communes, intercommunalités, pays…). Le rôle majeur du Conseil général est bien celui d’être le garant des grands équilibres départementaux, tant sur le plan de l’aménagement du territoire que de l’accès aux services et de la lutte contre toutes les formes d’inégalités. * voir page 11 |