[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°47 jun/jui/aoû 2010
[64] Pyrénées Atlantiques le mag n°47 jun/jui/aoû 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°47 de jun/jui/aoû 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques

  • Format : (290 x 380) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 2,7 Mo

  • Dans ce numéro : tourisme, les enjeux majeurs du département.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Christian Prudhomme Directeur du Tour de France Photo : ASO Presse 18 le64sport www.cg64.fr ■ Que représentent les Pyrénées pour Le Tour ? Elles sont essentielles. Topographiquement et géographiquement, la France présente deux massifs qui sont des terrains plus que propices pour l’expression du sport cycliste et pour l’image du Tour. Il ne peut se passer de l’un ou de l’autre et j’ai encore le souvenir de la levée de boucliers qu’avait suscité en 1992 la décision de mettre un peu moins de Pyrénées. Cette année, nous allons effectuer un véritable retour aux sources parce que nous célébrons dans les Pyrénées « l’invention » de la haute montagne pour le Tour de France. À titre personnel, j’ai découvert les Pyrénées grâce au Tour. Parisien, j’allais au ski dans les Alpes et c’est avec le Tour que j’ai découvert ce massif de grande beauté, sauvage et fort, un terrain d’exception pour les épreuves cyclistes, le Tour bien sûr mais aussi la Route du Sud qui depuis quelques années invente de nouveaux cols superbes pour la course. ■ Qu’attendez-vous des étapes pyrénéennes ? J’attends « la réponse ». Je ne doute pas qu’elles donneront le vainqueur final. Je souhaite que le verdict du Tour arrive en haut d’un col, au Tourmalet par exemple. Mais j’attends aussi des grandes choses à Pau et surtout une belle adhésion du public pour la célébration de ce centenaire. Je ne me fais pas de souci sur ce point, j’ai dans la mémoire les foules enthousiastes dans les dernières pentes, notamment la marée orange des supporters basques et je sais qu’il y en aura encore. Les Pyrénées ont tant apporté au Tour qu’on leur doit bien ce respect et cette estime. Pour cette célébration des premiers franchissements, nous serons quatre jours dans le massif et nous avons choisi pour lui rendre hommage de mettre au programme tous les cols les plus anciennement empruntés qui sont devenus autant de légendes comme le Tourmalet, le Soulor ou l’Aubisque, et ceux qui ont été « découverts » plus récemment. ■ Comment se passent les négociations avec les collectivités pyrénéennes ? Très bien. À vrai dire, il n’y a pas de négociations dans les Pyrénées. Nous avons beaucoup de points de chute de par les habitudes de courses et les relations que nous avons nouées. La vraie difficulté est en sens inverse : comment satisfaire tout le monde ? Il y a cent ans, le Tour « inventait » la montagne EVENEMENT. Du 20 au 23 juillet, le Tour de France cycliste célèbre les Pyrénées. Ce sera sans conteste le point culminant de l’été sportif dans les Pyrénées-Atlantiques. Et l’expression s’entend dans tous les sens du terme puisqu’il est question pour le Tour de France et ses innombrables suiveurs de célébrer les cent ans de l’entrée en lice des cols pyrénéens. Christian Prudhomme, directeur de l’organisation, a d’ailleurs un joli mot quand il parle de cet emprunt fait par le vélo à la géographie de la France. Il dit « l’invention de la haute montagne ». Ma foi, il a raison, pareille idée à la fois machiavélique et belle ne pouvait germer que dans un esprit fertile, celui d’Henri Desgrange. Il avait déjà créé le Tour de France en 1903, quelques années plus tard il le faisait entrer dans la légende en le lançant à l’assaut des sommets. Mobilisation générale Un siècle plus tard, tout le monde sait combien cette audace fut payante pour le vélo et pour le Tour de France. Combien aussi désormais, elle est utile au renom et favorable à l’économie touristique des hauts lieux alpins ou pyrénéens. Pour ces raisons, les Pyrénées-Atlantiques et leurs voisines les Hautes-Pyrénées s’apprêtent pendant quatre jours, du 20 au 23 juillet, à faire la fête au Tour, ce qui veut dire que les deux départements lui serviront de décor, lui feront cortège et en profiteront pour proclamer leur dépendance volontaire à l’activité cycliste. L’événement se prépare dans le sérieux et la méthode au sein des services techniques départementaux chargés des routes. « Nous sommes rôdés à ce genre de choses » comen bref… Photo : ASO Presse Photo : ASO Presse mente ainsi Jacques Riche, chargé du dossier au Conseil général, mais cette année avec trois jours de présence du Tour, cela implique un suivi et une assistance plus complexes à préparer. Car il est impératif de veiller au moindre détail pour éviter tout incident tant dans la course qu’aux abords. » Une coordination a été mise en place entre les départements concernés de manière à homogénéiser les dispositifs positionnés tout au long de l’itinéraire. Les services de la direction interdépartementale des routes d’Aquitaine sont sollicités. L’Association des départements de France, partenaire du Tour, apporte également sa contribution. C’est elle qui met en route un patrouilleur qui passe entre deux et cinq heures avant les coureurs pour mettre en place une signalétique spécifique, un véhicule « M. Route » placé devant la caravane publicitaire qui coordonne l’action des équipes situées le long de l’itinéraire, un véhicule technique accompagné d’un véhicule d’intervention, en fait un camion équipé d’une tonne à eau et d’un balai mécanique roulant derrière la caravane pour effectuer les dernières interventions avant le passage des coureurs. Dans les Pyrénées-Atlantiques, le dispositif mis en place par le Conseil général concernera les agences départementales de Laruns et Nay pour le 20 juillet, de Nay, Mourenx, Mauléon, Laruns pour le 22, de Salies pour le 23. Ces agences auront pour mission en amont de préparer l’itinéraire : fauchage, Eviter tout incident tant sur la course qu’aux abords nettoyage de la signalisation, reprise du système d’évacuation des eaux pluviales. Pour les différentes étapes, elles se chargeront du démasquage de la signalétique de course, du balisage des points durs (îlots, rétrécissements, etc), des interventions en cas d’incidents techniques sur le parcours. 110 agents effectueront ainsi les travaux préparatoires et 135 seront sollicités lors du passage de chaque étape. Plus de cinq C’est dur Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantiques ont instauré une coopération qui porte notamment sur le jalonnement des grands cols : Tourmalet, Aubisque, Pourtalet, Marie Blanque, Soudet etc. Un totem est installé tous les kilomètres sur la berge de la route. Il indique la distance et surtout le pourcentage ■ 135 agents du Département seront sollicités à chaque étape. cents sacs-poubelles seront enfin mis en place dans le cadre de l’opération « routes propres ». En savoir plus : www.letour.fr POUR LES USAGERS Si aucune restriction de circulation n’est instaurée pour le jour de repos du 21 juillet, il n’en va pas de même bien sûr pour les étapes des 20, 22 et 23 juillet. Là aussi, l’information est bien rôdée. Un dispositif d’alerte des usagers est mis en place quinze jours avant la course. Des panneaux signalent l’itinéraire de la course. Celui-ci est totalement privatisé le jour « J » deux heures avant le début du passage de la caravane publicitaire et rendu à la circulation dès le passage du véhicule de gendarmerie qui ferme la marche de la course. L’accès aux différents cols est interdit à partir de la veille de la course à 16 heures. Pour les deux étapes Bagnères-Pau et Pau-Tourmalet, une information particulière sera donnée aux usagers concernant le contournement de Pau. de pente du kilomètre à venir. Par ailleurs, les deux départements travaillent à la mise en œuvre de produits touristiques à l’intention des cyclos grimpeurs. Ils portent sur les étapes historiques du Tour et proposent des passeports aux téméraires qui peuvent ainsi les faire tamponner au passage en haut des difficultés.
Epoustouflant ! En Haute Soule, les gorges d’Holzarte sont un des plus beaux sites touristiques du Pays basque. Elles sont situées en territoire indivis de Soule, gérées par la Commission syndicale dans la commune de Larrau. Pour les atteindre, le mieux est de partir du gîte Logibar situé sur la D 26 et de suivre un chemin de randonnée vallonné. Un tracé emprunté également par le GR 10. À certains endroits, les gorges atteignent des profondeurs de 200 à 300 mètres. Au bout d’une heure de marche environ, on débouche sur une véritable œuvre d’art. Xynthia a frappé Une passerelle, impressionnante, suspendue au-dessus du vide. Elle permet de traverser le canyon d’Olhadubi, à 150 mètres au-dessus du ruisseau, impressionnante entaille à l’à-pic troublant. Cette passerelle est appelée « passerelle du vertige » à cause de son balancement ou encore « pont des singes ». Sa construction date de 1920. Des forestiers ont érigé ce pont pour accéder plus rapidement aux chantiers d’exploitation de la forêt d’Holzarte. Puis, des ouvriers italiens employés dans les ateliers de la scierie Lombardi Morello à Tardets l’ont amélioré pour atteindre plus facilement les coupes de bois. Depuis, elle a toujours été conservée, entretenue par la Commission syndicale du le64infrastructures Holzarte, la vertigineuse TEMPÊTE. En Haute Soule, la tempête Xynthia a lourdement endommagé la passerelle. Des travaux de réhabilitation sont engagés par le Conseil général. Elle sera accessible aux randonneurs dès le1 er juillet. 15 MILLIONS D’EUROS POUR LES AGGLOMÉRATIONS ■ Une passerelle fréquentée par 40 000 randonneurs et touristes chaque année. Pays de Soule, au prix de nombreuses difficultés. Dernier désagrément en date, la tempête Xynthia. Le 27 février 2010, elle a soulevé la passerelle, déplacé les câbles inférieurs et fait tomber les deux tiers du platelage en bois. Ces dommages ont nécessité Animé par son objectif de solidarité territoriale, le Conseil général est le partenaire privilégié des communes. Au-delà de l’aide qu’il apporte aux communes rurales, le Conseil général a souhaité, depuis 2003, prendre en compte les nouvelles réalités démographiques et territoriales qui voient les populations se concentrer de plus en plus dans les agglomérations. C’est ainsi qu’il a signé les contrats d’agglomération de Pau et du BAB et participé à leur réalisation. Un engagement que le Département a sa fermeture. Fort opportunément, une réhabilitation de la passerelle, dont le Conseil général a la charge, était prévue pour 2010. Une construction qui date de 1920 Le temps, les conditions climat i qu e s endommagent inexorablement les matériaux, et la passerelle nécessite, comme tout souhaité poursuivre pour un nouveau contrat d’un montant de 7,5 millions d’euros, que ce soit pour l’agglomération paloise ou pour celle du BAB. A titre d’exemple, le Contrat d’agglomération Bayonne-Anglet- Biarritz est bâti autour de 3 priorités : compétitivité et attractivité (rénovation et agrandissement du Musée de la mer ouvrage, des travaux de manière récurrente. La tempête Xynthia n’a fait qu’accélérer la procédure de réhabilitation. Les travaux ont commencé début mai et sont prévus sur 9 semaines. Ils consistent à tester les ancrages, changer les câbles supérieurs et les élingues, mettre en place des traverses en acier galvanisé, à remplacer le platelage en bois et, enfin, à placer un filet garde-corps métallique plus fiable que le précédent. Ouverture le 1 er juillet La date de réception des travaux est fixée au 1 er juillet. On estime la fréquentation à 40 000 randonneurs et touristes par an. Ils pourront de nouveau utiliser la vertigineuse passerelle sans avoir à payer de tribut. De fait, il avait été question, à un moment, d’envisager une visite payante. La Commission syndicale de Soule, qui en assure l’entretien, à la faveur d’une convention passée avec le Conseil général, a permis d’éviter cette solution. Le vertige est garanti pour les adeptes de sensations fortes. En savoir plus : 05 59 28 51 28 www.valleedesoule.com de Biarritz et Landes de Juzan à Anglet), excellence environnementale (Transports en commun en site propre, qualité des eaux de baignade, consolidation de la falaise des Basques) et solidarité et créativité (salle culturelle du Quintaou à Anglet et complexe aqualudique des Hauts de Sainte-Croix à Bayonne). Jean-Pierre Mirande Syndic de la Commission syndicale de Soule Conseiller général du canton de Mauléon 19 ■ Vous aviez envisagé dans les années 2000 une visite payante du site d’Holzarte. Elle n’est plus d’actualité ? Nous l’avions effectivement envisagée à un moment donné afin d’amortir les travaux de sécurité qui s’élevaient à environ 250 000 euros. Ce système visait à supprimer des charges à fonds perdus que la Commission syndicale assume depuis 80 ans, et à créer une nouvelle recette propre à conserver ou créer des emplois dans la haute vallée. En clair, aider à fixer la population sur le territoire. En 2005, la Commission syndicale de Soule a passé une convention de mandat avec le Conseil général qui permet de conserver ce passage totalement gratuit jusqu’en 2011. Le Conseil général prend en charge les travaux de sécurité et il nous dédommage pour la mission d’animation, de surveillance, d’entretien courant du sentier et de visites hebdomadaires. Nous recevons 12 000 euros par an pour cette mission. Voilà pourquoi après le passage de Xynthia, la procédure d’urgence n’a pas été utile pour réhabiliter la passerelle dans la mesure où la mise aux normes de sécurité en vigueur (câbles et platelage) était déjà programmée. ■ Qu’en sera-t-il après 2011 ? Je précise que l’ensemble du sentier d’accès et la passerelle appartiennent à l’indivision de toutes les communes de Soule dont l’émanation est la Commission syndicale du Pays de Soule. Cette structure gère, aménage, entretient et développe quelque 14 000 hectares de forêts et de pâturages qui sont « consommés » en grande partie par la « société » citadine. Cette utilisation se fait de façon gratuite avec des dépenses sans recettes pour la collectivité… Cela ne peut durer, la convention de mandat avec le Conseil général répond en partie seulement à la problématique globale. Elle sera rediscutée fin 2010 et pourrait être reconduite. ■ Quel est le coût des travaux et leur financement ? Le coût de ces travaux de rénovationsécurisation s’élève aux alentours de 200 000 euros et cette dépense est assurée par le Conseil général des Pyrénées- Atlantiques. Son financement provient à 100% de la Taxe départementale des espaces naturels sensibles. C’est une taxe grevée d’une affectation pour la mise en œuvre de la politique départementale des Espaces naturels sensibles de la randonnée.



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