14 le64dossier www.cg64.fr ■ BUDGET PRIMITIF 2010 ENVIRONNEMENT Littoral : 1,2 M € Energie : 2,2 M € Préservation et valorisation du cadre de vie : 5,8 M € Gestion des ressources en eau : 16,5 M € UN BUDGET 2009 LARGEMENT EXÉCUTÉ Pour l’exercice 2009 qui vient de s’achever, l’exécutif départemental avait inscrit 188 M € pour l’investissement. Le bilan présenté lors de la session budgétaire a montré que son taux de réalisation était supérieur à 90% puisque près de 180 M € ont été utilisés, au service de l’emploi et des entreprises du territoire. L’exécution budgétaire 2009 est également placée, sous le signe de la baisse des droits de mutation (- 20 M €), de la mise en place du RSA avec un nombre de bénéficiaires croissant et une dépense qui a progressé de 8% à 61 M €, et enfin le remboursement supplémentaire de TVA par l’Etat dans le cadre du plan de relance (16 M €). POUR 2010 LE CAP DE L’INVESTISSEMENT EST MAINTENU MALGRÉ UNE ÉPARGNE QUI SE RÉDUIT Si le Département poursuit pour le budget 2010 la carte du volontarisme, tant pour sa propre maîtrise d’ouvrage (routes, collèges) qu’en ce qui concerne les aides aux projets des ménages, entreprises et collectivités locales avec 185 M € prévus, il n’en est pas moins vrai que ses marges de manœuvre se réduisent. Ainsi pour la 3 ème année consécutive, il est en proie à une contraction de son épargne, qui l’obligera à recourir à un niveau d’emprunt supérieur par rapport aux années passées. Michel Maumus Conseiller général en charge de l’Agenda 21, du Développement durable et de l'Environnement L’agenda 21 se renforce ■ Évoquant l’Agenda 21, le président Castaings a parlé d’un « dossier exaltant ». Vous qui le mettez en œuvre, partagez-vous cet enthousiasme ? Tout à fait. L’Agenda 21 est une politique au carrefour de toutes les politiques qui sont menées. C’est un sujet exaltant parce qu’il nous oblige à avoir une vue plus transversale et soutenable de l’aménagement du territoire. Il nous incite également, (élus et services du Conseil général), à travailler de façon plus décloisonnée. Au bout du compte, il nous oblige également à entrer dans une culture de projets, plutôt que de continuer à travailler de manière sectorielle. ■ Où en est-on de la mise en place ? Si l’on parle de la démarche globale, le diagnostic partagé en matière de développement durable a été élaboré et les axes stratégiques de l’Agenda 21 départemental ont été validés au cours du débat sur les orientations budgétaires 2010. Un plan d’actions doit désormais être rédigé en vue du budget primitif de 2011. Mais de multiples initiatives sont déjà mises en œuvre. ■ Quelles politiques sont menées ? Des grandes politiques sont déjà lancées. Ainsi, suivant la directive nationale, nous allons aller vers 20% d’alimentation bio dans les collèges à l’horizon 2012. De la même manière, nous allons favoriser l’effort agricole pour passer à 6% des surfaces cultivées dédiées à la culture biologique. Sur un autre plan, toutes les constructions et rénovations du ressort du Conseil général seront réalisées désormais en Haute qualité environnementale (HQE), ou respecteront une démarche de Développement durable. Il s’agit notamment d’améliorer les qualités énergétiques de l’habitat. Nous allons également faire réaliser un bilan énergétique de chaque collège, et mettre en place un plan de gestion des économies d’énergie. Nous réviserons notre politique des transports en articulation avec les autres institutions qui en proposent (Région, intercommunalité, entreprises). Parrallèlement, nous allons réfléchir en compagnie des intercommunalités à notre politique de l’habitat afin par exemple de limiter le mitage départemental et d’éviter le dénoyautage des bourgs ruraux. Il y a également un volet social majeur à l’Agenda 21 qui conforte notamment nos actions d’amélioration de l’espace et de l’environnement. Nous faisons déjà appel à des publics en difficulté par l’intermédiaire d’associations d’insertion, par exemple pour l’entretien des rivières, la récupération des déchets flottants, le nettoyage des plages ou l’entretien des rondspoints départementaux. Nous souhaitons aller au-delà en développant encore notre politique d’insertion des personnes les plus démunies. Nous sommes dans la culture de projets PRÉSERVER ET RENFORCER L’AUTONOMIE Des projets importants vont être concrétisés dans le champ du handicap et dans celui de l’aide aux personnes âgées. « Dans les deux cas, nous poursuivons un même but, rappelle Juliette Séguéla, préserver et renforcer l’autonomie, par tous les moyens ». C’est, par exemple, la logique qui conduit à l’attribution et au versement par le Conseil général de la Prestation de compensation du handicap (PCH). Avec cette prestation qui représente plus de 9 millions d’euros, l’enjeu est complexe mais fondamental : il s’agit de compenser les inadaptations de notre société pour que chaque personne handicapée, chaque enfant handicapé, y trouve sa place, dans le cadre d’un véritable projet de vie : « Nous ne devons plus considérer le handicap comme une situation d’exception. Le handicap doit être appréhendé comme une réalité ordinaire de la vie. À l’école, dans les activités de loisir, en situation professionnelle, la place des personnes handicapées, est, ni plus, ni moins, au milieu et avec les personnes dites valides. C’est un devoir pour notre société ». Avec un engagement de près de 34 millions d’euros, l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) attribuée aux personnes âgées à domicile poursuit le même but. Une réflexion commune à ces deux publics sera ainsi engagée en 2011, précise l’élue, afin de « gagner en cohérence et en efficacité dans le cadre d’une politique de l’autonomie ». |