[63] Puy-de-Dôme en mouvement n°131 décembre 2012
[63] Puy-de-Dôme en mouvement n°131 décembre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°131 de décembre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Puy-de-Dôme

  • Format : (230 x 290) mm

  • Nombre de pages : 28

  • Taille du fichier PDF : 3,8 Mo

  • Dans ce numéro : notre engagement pour la jeunesse.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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territoires Les Ancizes La nature reprend ses droits Après avoir principalement été exploité par Aubert et Duval jusqu’en 2010, la décharge communale vient d’être réhabilitée. Des travaux colossaux ont été nécessaires pour éviter les pollutions et permettre à la nature de reconquérir à présent ce site de 15 hectares. De 1972, date de sa création, à 2010, cette décharge a reçu les ordures ménagères de la commune (jusqu’en 1980) et, surtout, les déchets des usines Aubert et Duval : laitiers, scories, sables de fonderies... Sa situation, à la confluence des ruisseaux de Fougère et de la Viouze, posait un grave problème pour l’environnement, le tout au cœur d’une zone reconnue pour son importance écologique, notamment pour la conservation des oiseaux sauvages (elle est classée ZICO*). Si, dès 1995, des travaux ont été engagés pour limiter les pollutions (busage du ruisseau de Fougère et construction d’un bassin de décantation), une réhabilitation totale du site s’imposait pour éviter une catastrophe écologique. « En 2001, suite à d’importants orages, le talus de la décharge s’est effondré provocant une pollution des ruisseaux environnants, se souvient Pascal Estier, maire des Ancizes. Nous avons retrouvé des poissons morts jusqu’à 8 km en aval, dans la vallée de la Sioule. » Entamés en 2011 les travaux de réhabilitation ont consisté à remodeler la pente, pour éviter tout nouvel effondrement, recouvrir la masse des dépôts d’une couverture étanche, constituée de terre limoneuse compactée, et ensuite d’une couche de terre végétale. En contrebas, des drains ont été installés pour capter vers le bassin de décantation les eaux souterraines pouvant transiter par le dépôt et entrer en contact avec les déchets. « Dix ans de procédure particulièrement complexe ont été nécessaire pour en arriver là. Le site va maintenant pouvoir retrouver son aspect naturel », se satisfait Pascal Estier. L’ancienne verrue pour le paysage s’est déjà couverte d’un manteau végétal, et 1 250 arbres vont être plantés (des essences locales et nourricières pour les oiseaux) pour accélérer la reconquête du site par la faune. * Zone importante pour la conservation des oiseaux. Le chemin qui serpente le long de la pente permet de la stabiliser et prévenir les effondrements. En bas, le bassin de décantation. Vue aérienne du site à la fin des travaux. financement Coût total : 2 556 000 € HT Conseil général : 350 000 € Principal exploitant du site, la société Aubert et Duval a participé financièrement à sa réhabilitation. contact Mairie des Ancizes Tél. : 04 73 86 80 14 20
territoires Parc Livradois-Forez Reconquérir les centres bourgs Trouver des solutions innovantes pour améliorer l’habitat et la qualité de vie en centre bourg : six communes vont relever le défi en participant à une expérimentation menée par le Département et le Parc naturel régional (PNR) du Livradois-Forez. C’est un phénomène auquel sont confrontées de nombreuses communes du Massif Central : les centres bourgs se vident au profit des zones pavillonnaires situées à la périphérie. Devenu inadapté aux modes de vie contemporains, ils perdent leur qualité de vie et leur attractivité. Un cercle vicieux qui conduit populations, services et commerces à s’installer en limite de bourg. Ce qui n’est pas sans conséquence pour ces communes : coût de l’extension des réseaux, banalisation des paysages, consommation d’espaces agricoles et naturels, affaiblissement des liens sociaux… Pour revitaliser ces centres anciens et enrayer leur désertion, en 2011, le Conseil général et le PNR du Livradois-Forez ont répondu favorablement à un appel à projet lancé par la DATAR* du Massif Central. Six communes du Parc ont été sélectionnées, en janvier 2012, pour participer à cette expérimentation : trouver de nouvelles formes d’habitat pour reconquérir leur centre bourg. Pendant deux ans, Châteldon, Courpière, Cunlhat, La Châteldon est l’une des six communes du Parc à participer au programme « habiter autrement les centres-bourgs ». Monnerie-le-Montel, St-Dier-d’Auvergne et St- Germain-l’Hermtravailleront sur des projets en vue de redynamiser le cœur de leur village. Elles seront épaulées par les équipes d’architectes, urbanistes, sociologues et spécialistes du développement commercial de trois bureaux d’études ainsi que des étudiants et enseignants des écoles d’architecture de Clermont-Ferrand et Lyon. Expositions, débats, rencontres et autres animations leur ont permis d’associer la population et les élus à cette démarche. L’objectif, à terme, est de pouvoir transposer ces méthodes à d’autres communes du Massif Central. Les premiers résultats de leurs travaux seront présentés, le 6 décembre, à la salle Coubertin de Courpière. * Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale. financement Coût du programme : 300 000 € Financé par l’Europe (Leader), l’Etat, la Région, le Département, le Parc et les communes participantes. contact Agence départementale d’ingénierie territoriale Sophie Valleix - Tél. : 04 73 42 35 77 PNR Livradois-Forez Cynthia Durand-Lasserve - Tél. : 04 73 95 57 57 Interview Trouver la bonne méthode Michel Girard, vice-président chargé des relations avec les parcs naturels régionaux. Vice-président chargé des relations avec les Parcs naturels régionaux et les Pays, Michel Girard nous présente les premiers résultats de l’opération « Habiter autrement en centre bourg ». L’objectif de l’opération menée en partenariat par le Conseil « général et le Parc naturel régional du Livradois-Forez est de chercher des solutions pour reconquérir les centres bourgs, redéfinir des modèles d’habitat. Cette mission a été confiée à trois bureaux d’études et à des écoles d’architecture. Ils travaillent en concertation avec la population dans les 6 communes sélectionnées par le Parc. Il faut innover, en trouvant des modèles urbanistiques, architecturaux, culturels, sociaux et économiques qui puissent être appliqués à d’autres villages du Massif Central connaissant les mêmes problématiques. A Châteldon, Courpière et La Monnerie-le-Montel, les bureaux d’étude ont investi des locaux mis à disposition par les communes au cœur des bourgs et ils ont lancé un appel aux habitants pour qu’ils participent. Et ça marche. Les gens viennent à leur rencontre, ils apportent leurs idées, évoquent leurs situations et besoins personnels… Nous comptons sur la réussite de ces équipes pluridisciplinaires pour concevoir des modèles d’habitat favorisant la redynamisation de ces bourgs. Mais ce sont trois modèles différents, propres à chaque commune, qui devraient être conçus, en fonction de leurs richesses et problématiques. Si on ne peut pas forcément les adapter à d’autres territoires, la méthodologie utilisée devra porter ses fruits afin d’être appliquée à d’autres centres bourgs. C’est ce que souhaite le Conseil général. » 21



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