‘‘ L’examen du Budget Primitif 2009 s’est déroulé cette année dans un contexte économique et social particulièrement pesant. Parce qu’il est la collectivité de proximité et de solidarité par excellence, le Département est aux avant-postes de la crise actuelle. Ses premières victimes sont et seront les personnes les plus vulnérables sur les plans économique et social, celles que le Conseil Général a pour mission d’accompagner au quotidien. Le Département est aujourd’hui pris en étau entre les besoins sociaux, économiques ou environnementaux des territoires et de leurs habitants, et l’étranglement financier auquel l’Etat le contraint. Années après années, en effet, les marges financières du Département s’amenuisent. A l’occasion de chaque transfert de compétences, la dette de l’Etat pèse un peu plus. Elle se monte ainsi, pour 2008, à 150 millions d’euros, ce qui correspond à la construction de 10 collèges. En données cumulées, le chiffre s’élève à 546 millions d’euros, soit une fois et demie le coût de la mise à 2x2 voies de la RD 939 depuis Arras jusqu’au Littoral. Cette dette de l’Etat et la perte progressive de l’autonomie fiscale, dont la suppression annoncée de la taxe professionnelle est le dernier exemple, nous contraignent à contenir et organiser nos investissements de manière pluriannuelle dans tous nos champs d’intervention. Au moment où le Département est attaqué sur ses compétences, ses finances et son existence même, le projet de budget 2009 témoigne de la capacité et de la volonté du Conseil Général de répondre aux besoins des populations, dans un souci de développement durable et de progrès social. Il est aussi et surtout le résultat de choix politiques forts pour que soit maintenue la capacité d’intervention stratégique du Conseil Général sur les territoires. Une menace pour la démocratie Dominique Dupilet Président du Département Depuis de nombreuses années, nous accompagnons les collectivités territoriales dans leurs projets de développement économique, culturel, sportif… à travers notamment les contrats de développement durable. Les travaux de la commission Balladur remettent en cause ces interventions, vitales pour le dynamisme des territoires et signent la fin de la décentralisation. La décentralisation lancée par François Mitterrand et Gaston Defferre était une réforme de démocratisation de la vie politique française, dans la mesure où elle reconnaissait que des affaires locales devaient être gérées à l’échelon territorial, selon les choix des citoyens incarnés par l’élection. Vouloir briser les ailes des Départements et verrouiller la démocratie locale ne supprimera pas les besoins sociaux auxquels ils répondent. Cette réforme est grave pour notre démocratie autant que pour le modèle de société qu’elle met en avant, c’est-à-dire une société où l’éloignement des institutions remplace la proximité avec le citoyen, une société où les besoins collectifs assurés par le service publics laissent la place à l’abandon des citoyens à leur propre sort. J’appelle les habitants du Pas-de-Calais à signer la pétition que j’ai lancée pour défendre les départements afin que la voix du plus grand nombre compte dans un débat qui touche la vie quotidienne des citoyens de très près. Dominique Dupilet Retrouvez en double page (12 et 13) les principaux chiffres du budget 2009. S ommaire p.4 Découverte Les trésors sacrés du Littoral sortent de l’ombre p.8 Téléassistance Vivre chez soi en toute sérénité p.9 Vocation Quand je serai pompier p.11 Collèges Une section internationale à Boulogne-sur-Mer p.12-14 Dossier : « 2009, franchissons le Pas » p.18 Jeunesse Un festival en juin au parc d’Olhain p.20 Musique Un tremplin dans le Pas-de-Calais Financement du R.S.A : Dominique Dupilet inquiet Mon département, c’est sacré ! Toutes les informations sur le blog de Dominique Dupilet : dominiquedupilet.fr Le Président du Département l’a fait savoir à Martin Hirsch, Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, lors de sa venue à Arras fin janvier. « Qui va financer le surcoût lié au Revenu de Solidarité Active dans le Pas-de-Calais ? Ici, 104 000 personnes sont concernées par la mesure. Actuellement, elles sont 52 000 à bénéficier du R.M.I. Faites la différence ! » Martin Hirsch a beau dire que les « coûts supplémentaires seront pris en charge à 100% par l’Etat », Dominique Dupilet reste inquiet : « le Conseil général du Pas-de-Calais cumule, depuis 2004 et le transfert du R.M.I. aux Départements, près de 120 millions d’euros d’ardoise non compensée par l’Etat… » ✁ Je soutiens mon département et je le dis ! Je souhaite conserver mon département et préserver son action générale NOM : PRENOM : ADRESSE : MAIL : SIGNATURE : A renvoyer à : Conseil général du Pas-de-Calais/Hôtel du Département/Cabinet du Président Rue Ferdinand Buisson - Arras - 62 018 Cedex 9 Directeur de la publication : Dominique Dupilet, Président du Département/Vice-président - communication : Michel Lefait/Directeur de la Communication : Robert Cerles/Rédacteur en chef : Thierry Gourlain/Rédaction : Jean-Marie Corbisier, Marie-Lise Dhondt, Cécile Schoorens-Detez, Anne Lefebvre, Denise Vaast, Luc Charpentier, Nicolas Celie, Marie Perreau, Marie Lhomel/Photographe : Sébastien Jarry (sauf mention contraire)/Illustrations : Renaud Simon/PAO : Valérie Fruchart/Impression : SIB imprimerie - Saint Léonard/Tirage : 629 000 exemplaires/Dépôt légal : à parution – n°ISSN : 0989-5167/Remerciements : CDT, Eden 62/Contact : pasdecalais.lejournal@cg62.fr Pas-de-Calais, le journal est imprimé dans le respect de la démarche Imprim’vert qui implique : - élimination conforme des déchets dangereux : fixateurs et révélateurs de plaques et films, solvants de nettoyage, solutions de mouillage usées, boîtes d’encres, cartouches de toner etc/stockage des liquides dangereux en rétention/abandon des produits étiquetés toxiques au profit de produits moins dangereux. DR La commission Balladur a rendu sa copie au Président de la République. Les craintes que l’on pouvait avoir ne sont pas éteintes, loin de là d’ailleurs ! Aussi, plus que jamais, il faut nous mobiliser pour faire obstacle à ce qui serait un désastre pour tous les habitants des cantons de notre département. La force des départements, et du nôtre en particulier, ce sont les politiques de solidarité et de proximité qui sont mises en oeuvre au quotidien. Cette présence d’une action au plus près des habitants est irremplaçable. Dans cette période de crise financière mondiale dont les répercussions sociales sont d’ores et déjà dramatiques, il nous faut, plus que jamais, favoriser cette solidarité et cette proximité. Qui peut mieux les garantir que le Département ? Avant qu’il ne soit trop tard, mobilisons-nous et engageons-nous pour nos territoires ! ✁ DR |