[62] Pas de Calais le journal n°75 déc 08/jan-fév 2009
[62] Pas de Calais le journal n°75 déc 08/jan-fév 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°75 de déc 08/jan-fév 2009

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Pas-de-Calais

  • Format : (300 x 420) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 6,4 Mo

  • Dans ce numéro : solidarité logement

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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P assions Vous musique êtes de jeunes organistes mais avec déjà un beau parcours. Comment êtes-vous venus à l’orgue ? MM : Je suis originaire de Tournehemsur-la-Hem qui possède un très bel orgue du XVIII e siècle. Vers l’âge de sept ans j’ai découvert cet instrument fascinant. Je suis entré dans la classe d’orgue de François Bocquelet à l’Ecole de musique de Saint-Omer puis au Conservatoire de Reims. Après le bac, j’ai décidé d’en faire mon métier. Je suis entré au Conservatoire National Supérieur de Paris (CNSM). En 2006, j’ai eu la chance de passer une année au Japon en tant qu’organiste en résidence à Saporo, au Japon. Là-bas, j’ai donné de nombreux concerts à travers tout le pays. J’achève en ce moment ma formation en pédagogie au CNSM de Paris. GL : Je suis issu d’une famille de musiciens. Enfant, j’accompagnais quotidiennement mon père qui tenait l’orgue cathédrale d’Arras. Je dessinais des buffets d’orgues... j’avais même un poster de l’orgue de Nielles-lès-Ardres dans ma chambre ! J’ai commencé par le piano et vers 14 ans je suis entré dans la classe d’orgue du Conservatoire de Lille. Après le bac, je suis parti aux Etats-Unis suivre des cours de piano, je suis ensuite entré dans la classe d’orgue du conservatoire de Lyon puis en écriture et pédagogie au CNSM de Paris. Comme Mathieu, j’ai passé une année à Saporo, au Japon. De l’invisible au visible 22 De Saporo au Japon à l’orgue du Touquet Sous ce nom mystérieux se cachent les « Trésors sacrés du littoral » C’est la prochaine exposition départementale organisée au Château musée de Boulogne-sur-Mer du 31 janvier au 18 mai 2009. Pourquoi exposer l’art sacré du littoral ? Après l’exposition organisée en 1992 au musée Sandelin à Saint-Omer présentant les trésors du patrimoine religieux et en 2000, l’exposition du patrimoine médiéval de l’Artois, au musée des Beaux-arts d’Arras, il restait à étudier le patrimoine du littoral ignoré du grand public et très largement méconnu des historiens. À travers la présentation d’environ 95 objets au château-musée de Boulogne-sur-Mer, un lieu fortement emblématique de l’identité locale, l’exposition tentera de définir les particularités culturelles de ce territoire. Alain Bouchardon est l’un des restaurateurs des œuvres d’art de cette exposition, en évoquant son métier il partage sa passion : Quelle formation avez-vous suivi pour ce métier souvent méconnu du grand public ? Originaire de Paris, j’ai suivi le cursus de l’Ecole des Beaux Arts, puis j’ai eu la chance de travailler dans l’atelier d’un restaurateur des musées nationaux et des Monuments Historiques. Puis, j’ai ouvert à Senlis mon propre atelier, ne sachant pas quel en serait l’avenir ; j’ai dispensé à mi-temps, en parallèle, des cours de peinture en tant que professeur de l’éducation nationale à des lycéens. Pendant une douzaine d’années j’ai travaillé pour le Château de Versailles afin de restaurer de multiples œuvres.…. Fort de cette expérience, j’œuvre depuis trente-cinq ans dans cet artisanat qui a évolué au niveau de son enseignement mais aussi des techniques employées. J’ai aujourd’hui trois salariés et nous restaurons des œuvres peintes quel que soit le support : bois, carton, papier etc… le plus grand tableau mesurait six mètres de hauteur. Je suis, par ailleurs, expert auprès de la Cour d’Amiens et suis parfois appelé à vérifier l’authenticité d’une œuvre. Quelles sont les étapes d’une restauration, les procédés utilisés, la déontologie à respecter par rapport à l’œuvre originelle ? Avant tout, le diagnostic s’impose, c’est la phase essentielle pour travailler correctement ; il faut d’une part évaluer la solidité et la fiabilité du support, ensuite s’intéresser à l’aspect esthétique de l’œuvre, lui rendre toute son âme sans jamais Ghislain Leroy (27 ans) et Matthieu Magnuzewski (28 ans) sont deux jeunes organistes originaires de notre région. Ils viennent d’être nommés co-titulaires du nouvel orgue du Touquet et ont participé à la dernière édition du festival des orgues du Pas-de-Calais, « Contrepoints 62 ». « ajouter » de nouveaux éléments. Nous avons d’ailleurs de plus en plus de procédés réversibles (colles, vernis) qui nous permettent le cas échant de retrouver si besoin est l’aspect original à tout moment. Les œuvres peintes notamment dans les églises constituent un patrimoine extraordinaire qu’il faut savoir préserver. Aujourd’hui, certaines églises chauffées ou encore d’autres toujours fermées et peu fréquentées offrent des variations de températures très peu propices à une bonne conservation… Pour cette exposition, je travaille avec plaisir à la restauration d’une très ancienne œuvre de l’église de Conchil-le- Temple nommée « la présentation de la Vierge au Temple ». J’ai même retrouvé la date de sa précédente restauration : 1857. Ainsi ce patrimoine traverse les siècles… Vous venez tous les deux d’être nommés co-titulaires du nouvel orgue du Touquet, qu’est-ce que cela implique ? GL : Nous avons été recrutés lors d’un concours présidé par Olivier Latry, titulaire de l’orgue de Notre-Dame de Paris et parrain de l’orgue du Touquet. MM : Nous assumons trois rôles : tout d’abord un rôle cultuel par l’accompagnement des offices religieux, un rôle culturel par l’organisation de concerts et un rôle pédagogique, notamment par l’ouverture prochaine d’une classe d’orgue. Avez-vous déjà un répertoire, des compositeurs ou un style de musique de prédilection ? MM : J’aime beaucoup la musique romantique allemande ou française, mais aussi le répertoire du classique français du XVIII e siècle. J’aime également le rapport entre musique et texte. Dernièrement j’ai donné un concert autour de Paul Claudel avec un récitant. GL : Je suis très attiré par la musique ancienne, notamment les compositeurs qui précèdent le grand Jean-Sébastien Bach. Et je suis sensible à la musique du XX e siècle ou encore à la musique contemporaine. exposition Vous êtes tous les deux originaires du Pas-de-Calais, êtes-vous attachés à ce territoire et en particulier à son patrimoine musical ? GL : Quand j’étais plus jeune, je feuilletais pendant des heures les inventaires des orgues du nord de la France. Chaque instrument a sa personnalité, son histoire et notre région offre des instruments tous très différents. Celui du Touquet comporte 37 jeux et permet de jouer un répertoire étendu. On n’aborde pas de la même manière un orgue romantique tel le Cavaillé-Coll de la cathédrale de Saint-Omer et un orgue baroque tel celui d’Auxi-le-Château. Cette personnalité propre à chaque instrument fait que le public se déplace non seulement pour écouter un organiste mais aussi un instrument. MM : Forcément, ma découverte de l’orgue est passée par la découverte d’un patrimoine, d’abord celui de mon village ou des orgues voisins comme Nielles-lès- Ardres ou Saint-Omer. J’étais émerveillé par le fait de mettre en branle cette vieille mécanique, ces vieux tuyaux. Le Pas-de-Calais possède un patrimoine instrumental de qualité, particulièrement riche et varié, un patrimoine qui s’enrichit encore d’orgues neufs ou restaurés. Il y a un passionnant travail à effectuer pour faire découvrir ce patrimoine au public, particulièrement aux jeunes générations. De l’invisible au visible Trésors sacrés du liTToral 31 janvier 2009 18 mai 2009 Château-musée de Boulogne-sur-Mer
Les nouveaux maires à la découverte du Conseil général Sur les 300 nouveaux maires élus au printemps dernier, plus de la moitié ont répondu à l’invitation de Dominique Dupilet ; l’occasion de faire un tour d’horizon des projets départementaux, de mieux connaitre les services sur lesquels peuvent s’appuyer les élus et faire connaissance avec les experts départementaux. En préalable, Dominique Dupilet a rappelé que le Département s’est engagé dans une démarche de contractualisation pour mettre fin à la politique de guichet et privilégier les synergies entre les politiques du Département et celles des communautés de communes. Il a présenté le Projet Stratégique du Département qui dessine les contours, à l’horizon 2020, d’un Pas-de-Calais solidaire, innovant et durable. Avec 895 communes, le Pas-de-Calais est le département français qui compte le plus de communes et donc… de maires ! « J’ai la chance d’avoir été très longtemps premier adjoint de Michel Dagbert (viceprésident du Conseil général). C’est vers lui que je me tourne lorsque j’ai une interrogation concernant le Département. J’ai apprécié ici de faire connaissance avec des professionnels dont les conseils peuvent nous être bien utiles ». Gérard Foucault, maire d’Haillicourt « Récemment mise en place, la MIAD (mission d’ingénierie et d’appui départementale) accompagne les élus locaux et les aide dans l’ingénierie de leurs projets. C’est un service très appréciable, je sais que je peux y trouver réponse à mes questions ou être orientée vers le bon interlocuteur » Sylvie Gorin, maire de Willerval « Je suis employé par le Conseil Général au sein de la direction du développement social. J’apprécie aujourd’hui de prendre le temps de rencontrer ceux qui sont pourtant mes collègues mais que je rencontre ici sous une autre casquette. » David Hecq, maire d’Anzin-Saint-Aubin Alain LEFEBVRE Président du Groupe Socialiste et Républicain. Dominique WATRIN Président du Groupe Communiste Michel PETIT Président du Groupe Union@ction.62 Avoir un toit c’est la condition première pour s’insérer dans la société, construire sa vie de famille et pouvoir sereinement s’investir dans sa vie professionnelle. Aujourd’hui, il faut faire face à l’augmentation du coût de la vie et la part réservée au loyer se réduit de manière critique. Les services des Maisons du Département - Solidarité recensent de plus en plus de personnes en difficultés. Parce que pour l’assemblée départementale la solidarité n’est pas un vain mot, Dominique Dupilet, Président SE MOBILISER POUR GARANTIR LE DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS Se loger reste l’une des premières inquiétudes des Français. Elle est d’autant plus forte dans le contexte actuel de la crise financière, de baisse du pouvoir d’achat, d’augmentation des prix de l’alimentation, du gaz et de l’électricité. Ce ne sont plus seulement les plus fragiles qui craignent pour leur logement mais ce sont aussi les salariés, les couches moyennes, les jeunes, les retraités… Réforme des collectivités locales : l’heure de vérité approche Avant la crise financière et économique mondiale qui vient de s’abattre sur notre pays, la réforme des collectivités locales était nécessaire ; désormais, elle est indispensable et urgente et le président Sarkozy a été bien inspiré de pousser les feux en rappelant ses objectifs lors de l’installation du comité « Balladur »... En clair, le but n’est pas de remettre en cause la du Conseil Général a souhaité donner les moyens Après s’être attaqué au financement du logement social décentralisation, il s’agit de diminuer le nombre d’échelons d’une ambition politique forte vers une amélioration des conditions de vie des habitants. Cette ambition est confirmée dans le Projet Stratégique Départemental du Pas-de-Calais, véritable feuille de route jusqu’à l’horizon en privatisant le livret A, le gouvernement diminue son budget consacré au logement (- 7% en 2009) et prévoit avec la loi Boutin : le durcissement des surloyers, la baisse des conditions de ressources pour accéder au de collectivités, de stopper la course folle de la fiscalité locale que provoque la confusion des compétences, avec les dysfonctionnements qui en résultent. L’une des responsabilités majeures de la réforme sera 2020. logement social, la réduction des aides et la remise en d’inventer une nouvelle fiscalité locale. Elle devra La loi du 31 mai 1990 introduit le principe du droit au logement pour tous et enjoint l’Etat et les Départements de se doter d’un plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées. La loi du 5 mars 2007 rend opposable ce droit au logement pour les personnes les plus en difficultés. Ce plan départemental organise pour les cinq ans à venir l’action des pouvoirs publics et privés afin d’offrir des solutions efficaces et réalistes aux situations de mal logement. Ce n’est que par l’effort conjugué de tous les acteurs que la solidarité sera la plus efficace pour améliorer la situation de celles et ceux en recherche de logement digne. cause de l’obligation faite aux communes de compter au moins 20% de logements sociaux. Concrètement la loi Boutin ce sera : la hausse des loyers, la ghettoïsation des quartiers, l’exclusion massive des couches moyennes du logement social, le délai d’expulsion porté de 3 à 1 an… Au Conseil Général, lors du vote du plan d’actions en faveur du logement des personnes défavorisées, les élus communistes ont appelé à la mobilisation de toutes les forces élus, associations, locataires, syndicats pour imposer, ensemble, au gouvernement d’autres choix et exiger la création d’un service public du logement pour garantir le droit fondamental au logement pour tous. aussi tenir compte de la situation et des spécificités économiques et sociales des collectivités. La solution passe sans doute par la spécialisation fiscale des collectivités, ce qui permettra une responsabilisation de chaque acteur. En résumé, quatre objectifs sont assignés à la réforme : simplifier les structures, clarifier les compétences, identifier les responsabilités et maîtriser les dépenses locales : « vaste programme » d’autant que dans notre pays, il n’est jamais aisé de s’en prendre à certaines féodalités ! A « Union.@ction.62 », nous avons conscience des enjeux de cette réforme et nous participerons à ce débat d’avenir.… E xpression 23 Dominique Dupilet Président du Département « Je suis venu avec mes collègues des villages voisins qui ne connaissent pas les locaux du Conseil Général. Rien ne vaut des temps d’échanges directs comme ceux-ci. Nous repartons vraiment enrichis ». Ludovic Loquet, maire d’Ardres Association des Maires du Pas-de-Calais - Arras - 03.21.71.01.81



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