Le coin familial Le Conseil général peut s’appuyer sur des réseaux associatifs pour mettre en place l’accompagnement social lié au logement. L’URIOPSS* et la FNARS** ont la volonté commune de faire reculer l’exclusion. Elles apportent leur soutien, leur expertise aux nombreuses associations qui maillent le territoire. L’une d’entre elles est dirigée par Jean-Luc Fleury, lui-même vice-président de la FNARS pour le Pas-de-Calais. A toute personne ou famille en grave détresse sociale, passagère, chronique ou urgente, le réseau régional d’associations adhérentes à la FNARS offre des établissements et services permettant l’accueil, l’hébergement, l’insertion professionnelle et sociale, l’accès au logement et à l’emploi… « Le coin familial » (affilié à la FNARS) est une association qui effectue un accompagnement social lié au logement d’individus sur les zones d’Arras et environs mais aussi Bapaume et Hénin-Carvin. Une chaîne de partenaires Propos de Jean-Luc Fleury : Grâce à sa participation financière, le Conseil Général nous permet d’employer deux éducateurs spécialisés et un conseiller en économie sociale et familiale. L’association dispose d’un quota de « points » de manière à garantir une répartition équitable entre les différentes associations. Bien sûr nous suivons particulièrement les individus que nous avons appris à connaître en CHRS (Centre d’Hébergement de Réinsertion Sociale).En parallèle, il nous faut malheureusement souvent faire face à des situations d’urgence. Elles sont d’abord recensées par le SAUO (Service d’Accueil d’Urgence et d’Orientation) qui se charge de trouver une solution temporaire : une place en CHRS ou dans un autre logement grâce à l’ALT (Aide au Logement Temporaire), voire même prendre en charge quelques nuitées d’hôtel. L’association, pendant ce temps, rassemble les éléments qui permettront à la famille de reprendre pied. Il faut prendre en charge les papiers administratifs, les différentes demandes d’aides, se demander si les personnes ont une couverture sociale, la CMU, etc. Le Fonds Solidarité Logement permet, Témoignage de Florence « J’étais enceinte de 8 mois et tout s’est écroulé. Le père du bébé nous a quittés. Mon petit garçon a du ressentir mon stress. Il a tiré la sonnette d’alarme et je me suis retrouvée à l’hôpital de Beuvry. A partir de ce moment là, je n’avais qu’une idée en tête, revenir à Tincques près de mes parents. J’ai eu la chance de pouvoir discuter avec une assistante sociale qui m’a orientée vers la après cette période de transition, d’accéder à un véritable logement. Mais encore faut-il bien s’assurer que le bénéficiaire, pour s’y maintenir, en aura les moyens ; qu’il sait gérer son budget, qu’il ait bien conscience que ce doit être sa priorité et que cela demande, une rigueur absolue. Ce travail d’accompagnement est seul gage d’une réinsertion réussie. La plupart des familles sont relogées par des bailleurs sociaux au premier rang desquels se place « Pas-de-Calais Habitat » mais aussi le « logement rural » ; quelques-unes passent par l’AIVS (Agence Immobilière à Vocation Sociale qui gère des logements privés) d’autres directement par des bailleurs privés mais avec des loyers un peu plus chers. Accompagner jusqu’au bout Accompagner cela veut dire se charger des démarches administratives et veiller à la bonne gestion du budget mais, cela passe aussi par l’écoute et le conseil. Combien de fois sommes nous obligés de rappeler que le chauffage à beau être collectif, si chacun laisse les fenêtres ouvertes c’est la facture de tous qui augmente ! Il faut rappeler sans cesse que l’ultime priorité c’est celle du loyer. Si les quatre premiers loyers sont payés intégralement et sans retard, c’est un grand pas fait vers l’autonomie. Par des règles et contraintes strictes, nous parvenons à induire de bons réflexes, de nouvelles habitudes de vie qui sont gages de réussite. Cela peut vous sembler anodin mais l’insertion passe aussi par apprendre à communiquer avec le voisinage ! Redonner confiance retrouver l’autonomie Je tiens à dire que pour la première fois le PDALPD permet la prise en charge de jeunes non RMIstes, qui peuvent être intérimaires et qui ont besoin qu’on les épaule et qu’on leur fasse confiance. Continue à t’investir ainsi, nous sommes là pour faire face aux petites périodes sans revenus, tes efforts finiront pas payer, l’autonomie est à la clef. Je crois beaucoup en ce dispositif expérimental qui se bâtit sur l’espoir de l’autonomie. Reste ensuite à trouver aux jeunes de petits studios, hélas il y en a peu. » Infos : Le coin familial Rue du Crinchon - ARRAS - 03.21.07.11.72 Maison du Département – Solidarité de Saint- Pol. Prendre la décision de quitter mon travail dans une maison de retraite de Lestrem, retrouver un logement en fonction de mes nouveaux moyens, trouver un nouveau boulot et prendre en charge mon petit bonhomme… ça fait beaucoup tout de même quand on ne s’attend pas à autant de bouleversements. Je ne pouvais pas faire face aux frais liés à l’installation dans mon nouvel appartement. dossier Aménager sa maison en fonction de son handicap Une maladie, un accident… et il faut faire face à l’hospitalisation, la rééducation, et appréhender la vie autrement. A cela peuvent s’ajouter bien souvent des problèmes d’ordre matériel : adapter son véhicule ou son logement notamment. La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) a pour mission d’évaluer les besoins de compensation du handicap et de définir les réponses à y apporter, qu’il s’agisse de l’aménagement du domicile (pentes de nivellement, monte-escalier, siège élévateur de bain…), de véhicule oui d’aides techniques comme l’achat d’un fauteuil roulant ou une prothèse auditive. En 2006, Monique Milhamont, infirmière cadre de santé, a dû Grâce au FSL (Fonds Solidarité Logement), je n’ai pas eu à supporter les 400 € pour la caution ni les premiers quinze jours de loyer (soit 200 €). Ma voisine qui n’avait pas de travail a pu être aidée pour les frais liés à l’ouverture des compteurs d’eau, d’électricité et de téléphone. Pour ma part, j’ai retrouvé rapidement du travail dans une entreprise d’aide à domicile et donc j’ai pu faire face à déménager pour une maison de plain pied suite à un accident. « L’assistante sociale du Centre Calvé où j’étais hospitalisée m’a aidée à faire ma demande. Il fallait équiper ma voiture et acheter un fauteuil roulant, poser du macadam autour de ma nouvelle maison, et tenir compte du coût du déménagement ». La MDPH, après étude du dossier, a répondu favorablement en débloquant la somme de 10 000 € sur les 15 700 € investis, et a ajouté 1 900 € supplémentaires par le biais de son fonds départemental de compensation. « Aujourd’hui, grâce à tous ces équipements, j’ai retrouvé une autonomie totale qui me permet de mieux vivre mon handicap ». ces dépenses. Aujourd’hui, grâce à l’allocation versée par la CAF (caisse d’allocations familiales), j’ai retrouvé mon autonomie et je peux sereinement m’occuper de mon bébé. Le premier mardi de chaque mois, la puéricultrice du Conseil général vient me rendre visite. Un camion se gare dans le village et un chauffeur vient même chercher les mamans isolées. J’ai retrouvée confiance en l’avenir. » En complément aux articles de ce dossier, nous vous invitons à lire en page 3 « La cigale devient fourmi » qui présente une expérience menée par la MDS de Calais. Pour plus d’informations, contactez la MDS de votre territoire (coordonnées en haut des pages 3-11) ou le Service Logement : 03 21 21 62 12. 14 |