[62] Pas de Calais le journal n°75 déc 08/jan-fév 2009
[62] Pas de Calais le journal n°75 déc 08/jan-fév 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°75 de déc 08/jan-fév 2009

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Pas-de-Calais

  • Format : (300 x 420) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 6,4 Mo

  • Dans ce numéro : solidarité logement

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Le coin familial Le Conseil général peut s’appuyer sur des réseaux associatifs pour mettre en place l’accompagnement social lié au logement. L’URIOPSS* et la FNARS** ont la volonté commune de faire reculer l’exclusion. Elles apportent leur soutien, leur expertise aux nombreuses associations qui maillent le territoire. L’une d’entre elles est dirigée par Jean-Luc Fleury, lui-même vice-président de la FNARS pour le Pas-de-Calais. A toute personne ou famille en grave détresse sociale, passagère, chronique ou urgente, le réseau régional d’associations adhérentes à la FNARS offre des établissements et services permettant l’accueil, l’hébergement, l’insertion professionnelle et sociale, l’accès au logement et à l’emploi… « Le coin familial » (affilié à la FNARS) est une association qui effectue un accompagnement social lié au logement d’individus sur les zones d’Arras et environs mais aussi Bapaume et Hénin-Carvin. Une chaîne de partenaires Propos de Jean-Luc Fleury : Grâce à sa participation financière, le Conseil Général nous permet d’employer deux éducateurs spécialisés et un conseiller en économie sociale et familiale. L’association dispose d’un quota de « points » de manière à garantir une répartition équitable entre les différentes associations. Bien sûr nous suivons particulièrement les individus que nous avons appris à connaître en CHRS (Centre d’Hébergement de Réinsertion Sociale).En parallèle, il nous faut malheureusement souvent faire face à des situations d’urgence. Elles sont d’abord recensées par le SAUO (Service d’Accueil d’Urgence et d’Orientation) qui se charge de trouver une solution temporaire : une place en CHRS ou dans un autre logement grâce à l’ALT (Aide au Logement Temporaire), voire même prendre en charge quelques nuitées d’hôtel. L’association, pendant ce temps, rassemble les éléments qui permettront à la famille de reprendre pied. Il faut prendre en charge les papiers administratifs, les différentes demandes d’aides, se demander si les personnes ont une couverture sociale, la CMU, etc. Le Fonds Solidarité Logement permet, Témoignage de Florence « J’étais enceinte de 8 mois et tout s’est écroulé. Le père du bébé nous a quittés. Mon petit garçon a du ressentir mon stress. Il a tiré la sonnette d’alarme et je me suis retrouvée à l’hôpital de Beuvry. A partir de ce moment là, je n’avais qu’une idée en tête, revenir à Tincques près de mes parents. J’ai eu la chance de pouvoir discuter avec une assistante sociale qui m’a orientée vers la après cette période de transition, d’accéder à un véritable logement. Mais encore faut-il bien s’assurer que le bénéficiaire, pour s’y maintenir, en aura les moyens ; qu’il sait gérer son budget, qu’il ait bien conscience que ce doit être sa priorité et que cela demande, une rigueur absolue. Ce travail d’accompagnement est seul gage d’une réinsertion réussie. La plupart des familles sont relogées par des bailleurs sociaux au premier rang desquels se place « Pas-de-Calais Habitat » mais aussi le « logement rural » ; quelques-unes passent par l’AIVS (Agence Immobilière à Vocation Sociale qui gère des logements privés) d’autres directement par des bailleurs privés mais avec des loyers un peu plus chers. Accompagner jusqu’au bout Accompagner cela veut dire se charger des démarches administratives et veiller à la bonne gestion du budget mais, cela passe aussi par l’écoute et le conseil. Combien de fois sommes nous obligés de rappeler que le chauffage à beau être collectif, si chacun laisse les fenêtres ouvertes c’est la facture de tous qui augmente ! Il faut rappeler sans cesse que l’ultime priorité c’est celle du loyer. Si les quatre premiers loyers sont payés intégralement et sans retard, c’est un grand pas fait vers l’autonomie. Par des règles et contraintes strictes, nous parvenons à induire de bons réflexes, de nouvelles habitudes de vie qui sont gages de réussite. Cela peut vous sembler anodin mais l’insertion passe aussi par apprendre à communiquer avec le voisinage ! Redonner confiance retrouver l’autonomie Je tiens à dire que pour la première fois le PDALPD permet la prise en charge de jeunes non RMIstes, qui peuvent être intérimaires et qui ont besoin qu’on les épaule et qu’on leur fasse confiance. Continue à t’investir ainsi, nous sommes là pour faire face aux petites périodes sans revenus, tes efforts finiront pas payer, l’autonomie est à la clef. Je crois beaucoup en ce dispositif expérimental qui se bâtit sur l’espoir de l’autonomie. Reste ensuite à trouver aux jeunes de petits studios, hélas il y en a peu. » Infos : Le coin familial Rue du Crinchon - ARRAS - 03.21.07.11.72 Maison du Département – Solidarité de Saint- Pol. Prendre la décision de quitter mon travail dans une maison de retraite de Lestrem, retrouver un logement en fonction de mes nouveaux moyens, trouver un nouveau boulot et prendre en charge mon petit bonhomme… ça fait beaucoup tout de même quand on ne s’attend pas à autant de bouleversements. Je ne pouvais pas faire face aux frais liés à l’installation dans mon nouvel appartement. dossier Aménager sa maison en fonction de son handicap Une maladie, un accident… et il faut faire face à l’hospitalisation, la rééducation, et appréhender la vie autrement. A cela peuvent s’ajouter bien souvent des problèmes d’ordre matériel : adapter son véhicule ou son logement notamment. La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) a pour mission d’évaluer les besoins de compensation du handicap et de définir les réponses à y apporter, qu’il s’agisse de l’aménagement du domicile (pentes de nivellement, monte-escalier, siège élévateur de bain…), de véhicule oui d’aides techniques comme l’achat d’un fauteuil roulant ou une prothèse auditive. En 2006, Monique Milhamont, infirmière cadre de santé, a dû Grâce au FSL (Fonds Solidarité Logement), je n’ai pas eu à supporter les 400 € pour la caution ni les premiers quinze jours de loyer (soit 200 €). Ma voisine qui n’avait pas de travail a pu être aidée pour les frais liés à l’ouverture des compteurs d’eau, d’électricité et de téléphone. Pour ma part, j’ai retrouvé rapidement du travail dans une entreprise d’aide à domicile et donc j’ai pu faire face à déménager pour une maison de plain pied suite à un accident. « L’assistante sociale du Centre Calvé où j’étais hospitalisée m’a aidée à faire ma demande. Il fallait équiper ma voiture et acheter un fauteuil roulant, poser du macadam autour de ma nouvelle maison, et tenir compte du coût du déménagement ». La MDPH, après étude du dossier, a répondu favorablement en débloquant la somme de 10 000 € sur les 15 700 € investis, et a ajouté 1 900 € supplémentaires par le biais de son fonds départemental de compensation. « Aujourd’hui, grâce à tous ces équipements, j’ai retrouvé une autonomie totale qui me permet de mieux vivre mon handicap ». ces dépenses. Aujourd’hui, grâce à l’allocation versée par la CAF (caisse d’allocations familiales), j’ai retrouvé mon autonomie et je peux sereinement m’occuper de mon bébé. Le premier mardi de chaque mois, la puéricultrice du Conseil général vient me rendre visite. Un camion se gare dans le village et un chauffeur vient même chercher les mamans isolées. J’ai retrouvée confiance en l’avenir. » En complément aux articles de ce dossier, nous vous invitons à lire en page 3 « La cigale devient fourmi » qui présente une expérience menée par la MDS de Calais. Pour plus d’informations, contactez la MDS de votre territoire (coordonnées en haut des pages 3-11) ou le Service Logement : 03 21 21 62 12. 14
A votre service Au service des enfants Certaines professions sont bien plus qu’un métier : une vocation. C’est le cas des assistants familiaux, ces personnes agréées et payées par le Département, qui accueillent et élèvent au sein de leur famille des enfants placés. Un choix de vie qui implique toute la famille : conjoint, enfants, parents,… Des larmes, de petits et grands soucis, mais aussi et surtout des joies, de petits et grands bonheurs pour ces assistants familiaux qui consacrent leur vie au bien-être d’enfants qui ne sont pas les leurs, mais dont ils prennent soin comme les leurs. Beaucoup de souvenirs aussi… Rencontre avec Edy Pollet, assistante familiale Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées ? En 25 ans de métier, j’ai accueilli une dizaine d’enfants, âgés de 6 mois à 4 ans et demi, pour des durées très variables : de 10 jours à 17 ans ! Il n’est pas toujours évident d’assumer les problèmes des enfants, leur passé, d’essayer de les comprendre et de les aider. Etre assistante familiale nécessite une grande disponibilité, de la patience et de savoir gérer l’enfant, lui réapprendre les bases au niveau éducatif. C’est un métier difficile, mais j’ai la chance de travailler chez moi, d’élever mes enfants, c’est un choix de vie. Plus qu’un métier : une vocation, un choix de vie. En 20 ans, comment votre profession a-t-elle évolué ? En 1982, après l’obtention de l’agrément, j’ai accueilli une petite fille de 6 mois. Elle est restée 17 ans avec nous. Elle avait de gros problèmes et je me sentais seule à devoir faire enfance protection Depuis le 1 er septembre, une cellule départementale de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes apporte soutien et conseils aux professionnels confrontés à des situations d’enfants en danger. Infos : 03 21 21 89 89 face. Depuis une quinzaine d’années, ce métier est mieux encadré. La loi nous reconnaît comme une profession à part entière, nos salaires ont été augmentés, on reçoit davantage d’aide. Les assistantes sociales sont à l’écoute, les enfants peuvent être suivis par un psychologue en cas de problème. Avoir la possibilité de rencontrer d’autres assistantes familiales, c’est essentiel. Aujourd’hui, cette possibilité nous est offerte à 3 niveaux. Les réunions de service nous permettent d’être informées des nouvelles lois. Les concertations entre fratries sont l’occasion de faire le point sur les progrès de l’enfant. Mais ce que j’apprécie le plus, ce sont les groupes de parole : une fois par mois, une dizaine d’assistantes familiales viennent parler de leurs soucis, des enfants qu’elles accueillent, on échange, on se donne des conseils. Cela me permet d’avoir une véritable écoute et de partager mon expérience avec mes collègues. Le Département se prépare activement à la mise en œuvre de la loi du 5 mars 2007 relative à la réforme de la protection juridique des majeurs. Principal changement : à compter du 1 er janvier 2009, les services du Conseil général mettront en œuvre des mesures d’accompagnement social personnalisé pour les personnes ne sachant gérer leur budget pour cause de difficultés sociales. Les personnes présentant une altération physique ou mentale restent quant à elles du ressort de la justice. 20 ans de lecture à haute voix ! « Lis avec moi » : 20 ans passés à susciter le plaisir de lire ! Histoire insolite ? Incongrue même ? Il y a 20 ans, cette scène aurait provoqué des sourires moqueurs. Aujourd’hui, la pratique s’est largement répandue et de nombreux professionnels de l’enfance ont pu expérimenter les bienfaits d’une telle démarche. Véronique est une « lectrice », salariée au sein de l’association « Lis avec Moi » - ADN- SEA, une des associations pionnières qui, depuis 20 ans, intervient dans des crèches, des écoles maternelles, des foyers, des prisons ou des consultations de PMI. Michel Dagbert, vice-président du Conseil général chargé notamment de la coopération internationale, a accueilli Yonas, petit éthiopien, chez Edy Pollet, assistante familiale, en présence du Directeur de la Maison du Département Solidarité d’Hénin-Carvin. Yonas a ainsi pu être entouré chaleureusement avant et après son opération des tendons d’Achille. Quel impact votre métier a-t-il sur la vie familiale ? J’ai choisi cette profession en accord avec mon mari et mes enfants. D’autres membres de ma famille ne comprennent pas ce choix. Quel est votre plus beau souvenir ? Cet été, j’ai accueilli pendant 2 mois et demi, Yonas, un petit éthiopien de 8 ans, venu se faire opérer des tendons d’Achille et suivre une rééducation en France. Quand il est arrivé, il ne parlait pas un mot de français, on communiquait par gestes, mais le courant est tout de suite passé entre nous. Yonas sage, gentil, poli, m’a tout de suite accordé sa confiance. Il parlait couramment français à son départ. Récit d’adoption Gérard Lefebvre est chef du service départemental de la prévention et de la protection de l’enfance. Adopté à l’âge de six ans, ce n’est qu’à 50 ans qu’il a osé découvrir la vérité abritée au cœur de son « dossier ». « Je suis devenu orphelin le jour où je me suis plongé dans ce dossier alors que ma mère adoptive venait de s’éteindre ». C’est un chemin de patience que décrit Gérard Lefebvre avant de nous entraîner au cœur d’une formidable aventure humaine. « Dans le cadre de mon travail, j’ai souvent rencontré des jeunes qui cherchaient leurs origines et moi, … non. Il me fallait attendre le bon moment. Ce livre est une étape de ma vie à laquelle beaucoup d’acteurs ont été mêlés. Le livre est composé de lettres que je leur adresse. » Le témoignage de Gérard constitue un véritable éclairage sur le sens de la vie, et révèle tout son attention aux forces et aux fragilités des êtres. Récit d’adoption – Du désert à la source – chez l’Harmattan – 13,50 € Une jeune maman, un album illustré et une petite fille de 3 mois. Quelques mots qui s’échappent, des phrases marmonnées, une histoire qui prend corps, doucement. L’écoute-t-elle ? La jeune femme s’arrête un instant. « A quoi bon, ma fille est bien trop jeune pour comprendre ! ». Encouragé par Véronique, elle poursuit, élevant la voix pour attirer l’attention de son enfant. Et soudain, la petite s’agite, semble tendre l’oreille... « Quand les livres relient » : une agence pour consolider les pratiques Construction d’une relation privilégiée entre l’enfant et l’adulte, éveil intellectuel des bébés, goût pour les livres… les bienfaits de la lecture à voix haute dès le plus jeune âge sont aujourd’hui reconnus des professionnels de l’enfance, de la santé, de l’éducation, de la culture... Mais elle reste méconnue du grand public pour qui ne l’a pas expérimenté. En France, près d’une centaine de structures se sont pourtant lancées dans cette aventure depuis une vingtaine d’années. Pour Je me souviens de son rire et de ses « bonjour tata » ! On a beaucoup discuté de son pays, de sa culture. C’était une expérience particulière, un souffle qui fait du bien dans ce métier. Je n’ai pas eu les mêmes rapports avec Yonas qu’avec les autres enfants que j’accueille. Comment envisagez-vous l’avenir ? Je vais bientôt prendre ma retraite, je l’accepte bien puisque j’exerce le seul métier où on peut être en retraite et continuer à garder des enfants. L’un des enfants que j’accueille en ce moment aura 18 ans au moment de ma retraite. S’il souhaite faire des études, il signera un contrat jeune majeur et je ne vois aucun inconvénient à ce qu’il reste à la maison. confronter leurs savoir-faire et médiatiser leur cause, elles se sont donc réunies en 2004 au sein d’une agence nationale « Quand les livres relient ». Ses objectifs : partager et confronter les expériences autour du livre, valoriser la littérature jeunesse comme un genre à part entière, soutenir les associations isolées et susciter des vocations. Ses adhérents : des bibliothécaires, des lecteurs, des associations, des professionnels de l’enfance… Ses principaux outils : des rencontres nationales, un pôle ressources et des publications. Infos : « Lis avec Moi » - ADNSEA - Lille 03 20 13 10 14 15



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