Dossier réalisé par stéphane vieuxmaire fibre optique Le très haut débit, c’est parti Voté à l’unanimité par les conseillers généraux, le déploiement du très haut débit dans l’Oise débute cette année. D’ici à 2022, tous les foyers auront accès à ce réseau de nouvelle génération, jusqu’à 200 fois plus rapide que l’ADSL actuel. À la pointe en matière de nouvelles technologies, le Conseil général a décidé au printemps 2012, et à l’unanimité, de passer sans attendre à la vitesse supérieure en s’engageant dans le très haut débit. Le THD c’est un peu le TGV du numérique. Beaucoup plus rapide, il permet de faire voyager beaucoup plus d’informations en même temps, de multiplier les données accessibles aux particuliers comme aux entreprises. Alors que l’ADSL actuel, déployé entre 2008 et 2012, affiche un débit minimum de 512 kbits par seconde, le THD choisi par le Département en offre jusqu’à 10 000 (ou 100 Mbits/s). Soit 200 fois plus. 10 000 kilomètres de fibre jusqu’à la maison « Je veux placer l’Oise dans le peloton de tête des départements les mieux équipés en matière de communications numériques, explique Yves Rome, président du Conseil général. Nous sommes ainsi le premier Conseil général à avoir choisi la technologie dite FttH » (Fiber to the Home, « fibre jusqu’à la maison »). Chaque abonné sera donc physiquement raccordé au réseau au moyen de fibre optique. En tout, 10 000 km de réseau supplémentaire seront installés afin de couvrir la totalité du territoire, ou du moins les 641 communes de l’Oise qui ne figurent pas dans les zones réservées aux opérateurs privés. Les communes au cœur du syndicat Oise très haut débit Ce chantier titanesque d’un montant total de 263,5 millions d’euros est programmé sur dix ans. Pour mener à bien cet investissement d’avenir, le Conseil général va créer le syndicat mixte Oise très haut débit (SMOTHD) qui aura Yves Rome et Fleur Pellerin, ministre déléguée en charge des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique, à l’hôtel du département. DR pour mission de fédérer les communes et les communautés de communes concernées. « Nous démarrerons les travaux dans les zones grises, là où le débit ne dépasse pas 2 Mbit/s », souligne Yves Rome. Grâce au syndicat mixte, la mutualisation des moyens et les économies d’échelle générées devraient accélérer le déploiement de la fibre optique jusque chez l’habitant, qui se fera par plaque. Les communes n’auront, au total, à payer qu’un tiers du coût réel des prises, soit 370 euros par foyer. « La qualité des services publics ou des moyens de transport influe sur l’attractivité des communes. Bientôt, l’accès ou non au très haut débit sera également déterminant », insiste le président du Conseil général. ■ 60 – N o 90 – Février 2013 11