Les Aînés ruraux de l’Oise, qu’est-ce que c’est ? Nous sommes une fédération départementale qui regroupe 173 clubs et compte 10 000 adhérents. Notre mouvement a pour objet de regrouper des associations et des clubs s’intéressant aux majeurs, retraités ou non. Nous assurons un rôle de coordination, d’information, de formation et nous proposons aussi des activités ludiques, des manifestations festives. Vous avez succédé à Gilbert Falempin, président pendant plus de dix ans. Qu’est-ce qui a motivé votre engagement au sein des Aînés ruraux de l’Oise ? J’étais vice-président. J’ai découvert par hasard les Aînés ruraux. Lorsque j’ai pris ma retraite, je suis venu m’installer dans l’Oise. Le président du club local est venu me voir et m’a demandé de participer à leurs activités. J’ai découvert le fonctionnement du club et j’ai été amené à me faire élire… L’engagement vient progressivement. Il suffit d’être motivé par les activités déployées et par ce lien de fraternité. « Les nouveaux retraités n’ont plus les mêmes attentes que nos anciens. Il faut leur proposer des loisirs qui correspondent à leurs envies. » Mieux vaut chez vous savoir jouer à la belote et à la pétanque, on dirait ? Il y a en effet des activités traditionnelles qu’on ne veut surtout pas supprimer parce que beaucoup y sont attachés. En revanche, beaucoup de clubs pratiquent des activités originales : la country, le théâtre, le chant choral, le dessin, l’informatique, la photographie… Quelles sont vos priorités pour votre mandat ? Nous souhaitons développer le mouvement, en étant innovants, en recherchant des activités nouvelles pour nos adhérents. Il faut dire que les nouveaux retraités n’ont plus les mêmes attentes que nos anciens. Les centres d’intérêt ont évolué en même temps que la société. Les gens sont en bonne santé plus longtemps, maîtrisent pour l’essentiel les nouvelles technologies, ont aussi beaucoup voyagé. Il faut leur proposer des loisirs qui correspondent à leurs envies. Aînés « ruraux », le terme est un peu réducteur, non ? Vous allez en fait au-delà de la ruralité… Tout à fait. Notre plan de développement 2013 nous conduit d’ailleurs à changer de nom : on va s’appeler Générations mouvement – Les aînés ruraux. La ruralité est sympathique, il faut la préserver de toutes nos forces mais il faut aussi que nous puissions être en position d’offre vis-à-vis de nos aînés qui résident en ville. Le maintien du lien social et la lutte contre l’isolement constituent l’engagement n o 1 de la fédération. L’ennemi, c’est d’abord la solitude ? En effet. Bien souvent dans nos villages, le club est le seul lien social, le seul lieu de rencontre qui subsiste, où l’on peut se retrouver un après-midi ensemble quand il n’y a plus de café, de commerce… Vous proposez plusieurs escapades chaque année en France et à l’étranger. 60 – N o 88 – Décembre 2012 Les voyages ne forment pas que la jeunesse… Tout à fait. En 2013 nous irons au Tyrol, mais nos principales destinations sont en France. Il y a encore beaucoup d’aînés qui découvrent nos provinces françaises. Dans l’Oise, vous agissez en étroite collaboration avec le Conseil général ? C’est un partenaire efficace que nous apprécions beaucoup. J’ai eu l’occasion de le dire devant 2 000 personnes il y a quelques jours lors de notre fête de l’amitié, à Bresles. J’ai rappelé l’aide précieuse apportée pas seulement à nous, Aînés ruraux, mais aux personnes âgées en général. Comment se rapprocher des Aînés ruraux ? Par un club bien sûr, mais on peut aussi téléphoner à la Fédération départementale où l’on pourra diriger la personne. Propos recueillis par Stéphane Vieuxmaire CONTACT Fédération départementale des aînés ruraux de l’Oise, 8 av. Victor-Hugo, à Beauvais. Tél. : 03 44 48 17 33 aines-ruraux60.fr 23