[60] 60 n°4 mars 2005
[60] 60 n°4 mars 2005
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°4 de mars 2005

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Oise

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 2 Mo

  • Dans ce numéro : numéro spécial femmes.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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> Elles font l’Oise 24 AMBITIEUSE Retour aux sources Née en Forêt-Noire mais installée en France depuis 1965, Erika Laïs a retrouvé dans l’Oise une nature qui lui rappelle son enfance. Après une carrière dans l’import-export, elle s’est lancée avec passion dans l’étude de la botanique et de l’écologie. Diplôme d’herboristerie, maîtrise d’anthropologie… Erika a traduit et écrit plusieurs livres sur les plantes et a créé l’Association pour le musée ethnographique du maraîchage en Sud-Oise. En attendant que des financeurs l’aident à s’installer dans ses murs, elle organise des expositions temporaires et anime tout un réseau d’amoureux de la nature qui veulent conserver la mémoire de cette région. Erika la battante, nullement découragée de n’avoir actuellement que le RMI pour vivre, rêve. D’adjoindre au musée un jardin botanique. D’offrir des parcelles à cultiver à des personnes sans ressources. Et elle vient de lancer un Café Agri. Le premier jeudi du mois, on se rencontre autour d’une bonne table pour aborder, avec des spécialistes de haut niveau, tous les problèmes concernant l’agriculture, l’écologie, l’agro-alimentaire. Ou pour échanger des recettes de grand-mère. Contact : 03 44 57 51 83 60 - N°4 - Mars 2005 André Lejarre/Le bar Floréal SOLIDAIRE Entre deux mondes Ce n’est pas parce qu’on a un poste important de chargée d’affaires dans une très grosse entreprise que l’on doit se désintéresser de ceux qui galèrent, sont en difficulté économique ou sociale, ne parviennent pas ou plus à s’intégrer dans les rouages de la société. Tel est en tout cas l’avis de Lisa Dedini, qui, depuis cinq ans, est vice-présidente de la Fondation agir contre l’exclusion (Face) de Beauvais. Le déclic de cet engagement bénévole ? Des proches, très proches même, se sont retrouvés sans emploi. Et elle s’est dit qu’à la place où elle se trouvait, elle pouvait apporter sa petite pierre pour aider des exclus à se réinsérer dans le monde du travail. D’ailleurs, Lisa Dedini n’abandonne pas sa casquette de militante lorsqu’elle rencontre, professionnellement, des dirigeants d’entreprise : elle n’a de cesse de les sensibiliser à cette problématique qui lui tient tant à cœur, de leur suggérer de mettre en place des structures d’accueil et d’insertion pour ces gens qui partent à la dérive. Sa récompense ? « Les rencontres que je fais, sur le terrain, m’apportent énormément, m’enrichissent sur le plan culturel et social », explique-t-elle. Et d’ajouter : « J’apprends à comprendre les autres. » Face Beauvais : 03 44 02 88 35 André Lejarre/Le bar Floréal
André Lejarre/Le bar Floréal VOLONTAIRE Passion accomplie Faire des projets, vite, pour tenir bon. Lorsqu’elle perd brutalement son mari en 1983, Monique Meier a une cinquantaine d’années. Et quatre enfants, qui ont hérité de leur père la passion de la musique. L’aîné est déjà prof de piano. Pourquoi ne pas créer une école ? Des locaux, elle en a, au moins pour démarrer. Dans sa vieille ferme de Brombos, achetée au début des années 1970, ce ne sont pas les mètres carrés qui manquent. Du savoir-faire, elle en a aussi. Deux décennies d’activités associatives intenses en banlieue parisienne lui ont donné le goût des projets collectifs. Et la conviction que « quand les gens partagent un objectif, toutes les différences peuvent s’estomper ». Reste à s’entourer de toutes les énergies disponibles. Et à trouver un nom : ce sera l’Arc, pour « accueil et rencontres culturelles ». Peu à peu, l’association fait son chemin. Aujourd’hui, 22 ans après sa création, l’Arc touche des milliers d’élèves, dans ses locaux de Grandvilliers ou dans les écoles primaires et maternelles des environs. À la musique et à la danse, se sont récemment ajoutés des cours de peinture. Quant à la ferme des origines, elle est devenue un gîte rural très apprécié. Pour sa part, Monique, à 73 ans, contemple son œuvre avec un sentiment d’achèvement. Et de reconnaissance pour celles et ceux qui l’ont accompagnée dans cette belle aventure. Arc : 03 44 46 62 33 OUVERTE Créer et regarder ensemble Elle aurait pu rester enseignante en arts plastiques. Ou poursuivre son travail en art-thérapie, comme elle le fit dans un institut psychopédagogique. Or Josette Mouric est tout cela et bien plus encore, depuis 1992 et qu’elle dirige l’espace Matisse de Creil. À la fois galerie et atelier, « Matisse » comme on l’appelle familièrement, est consacré aux beaux-arts déclinés sous tous leurs aspects. Expositions, conférences et rencontres se succèdent, permettant la découverte d’artistes contemporains. Et une quinzaine de disciplines – peinture, gravure, mosaïque, sculpture... – sont enseignées. Toutes activités qui se décentralisent parfois dans des résidences de personnes âgées, à la bibliothèque, dans des commerces de proximité… Ce dont Josette Mouric est la plus fière ? Que cet espace soit devenu un lieu d’échanges, de confrontation, de plaisir partagé. Que s’y croisent et s’y côtoient des étudiants préparant une école d’art, des papis et des mamies touchant un pinceau pour la première fois, des élèves conviés à rencontrer un peintre, à participer à des ateliers, des publics en difficulté se familiarisant avec des œuvres contemporaines, découvrant leur propre capacité à créer, des salariés participant à des cours du soir. Car à ses yeux, dans le domaine de l’art aussi, on s’enrichit des autres. De tous. Espace Matisse à Creil : 03 44 24 09 19 60 - N°4 - Mars 2005 André Lejarre/Le bar Floréal 25



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