[60] 60 n°4 mars 2005
[60] 60 n°4 mars 2005
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°4 de mars 2005

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Oise

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 2 Mo

  • Dans ce numéro : numéro spécial femmes.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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> L’Oise en action TRANSPORT INTERURBAIN Objectif D ans le quartier des sables à Clermont, les habitants apprécient la proximité d’un arrêt de bus. Point de départ de la ligne Clermont-Creil, ce quartier excentré se trouve ainsi facilement connecté au reste du département. « Ce car est bien utile », confie madame Lainé, retraitée, « je le prends deux fois par semaine pour aller faire mes courses, sinon je dois marcher trois quarts d’heure, et 16 60 - N°4 - Mars 2005 1450 c’est le nombre de points d’arrêt de bus interurbains dans le département (600 abris et 850 poteaux) mobilité Du nord au sud et d’est en ouest, les 63 lignes de bus du département tissent un réseau de mobilité pour tous ceux qui se déplacent d’une commune à l’autre. monter la côte devient difficile avec l’âge ». Assise à côté d’elle, une autre habituée de la ligne, Farida Djimaoui, renchérit : « Je l’utilise pour aller à Clermont comme pour aller à Creil voir ma famille et mes amis. C’est un service très pratique, mais il manque un bus le matin entre ceux de 8 h 30 et de 11h. » Faute de fréquentation, le car de 10 h a été supprimé par le transporteur, dont l’équilibre économique repose sur la clientèle. Des habitudes à changer Organisateur des transports collectifs non urbains, le Conseil général définit un cahier des charges minimal pour l’exploitant, qui adapte ensuite son offre à la demande. Et l’équation n’est pas facile à résoudre pour satisfaire tous les besoins. Pour mieux répondre aux attentes, le Département étudie un nouveau plan de transports. « Dans le sud de l’Oise, il s’agit de développer la culture du trans- André Lejarre/Le bar Floréal
port collectif en offrant un service qui fonctionne et qui aille dans le sens du développement durable », explique François Ferrieux, vice-président du Conseil général, chargé des transports. Les habitants de l’Oise privilégient encore massivement la voiture. Dès que possible, Angélique, coiffeuse à Creil, utilisera un véhicule : « J’habite à la Soutraine et le bus est mon seul moyen de transport, en attendant d’avoir mon permis. » D’autres misent sur le bus pour des raisons pratiques. MohamedBounana, en terminale à Nogent, préfère utiliser sa carte scolaire pour faire le trajet Rantigny-Creil : « À la rentrée, j’allais au lycée en voiture mais c’était idiot, ça me coûte plus cher. Par contre, je l’utilise pour mes autres déplacements. » « Parole de chauffeur Depuis 17 ans, STÉPHANE FRAZER, chauffeur de la société Cabaro, conduit sur la ligne Clermont-Creil avec le souci de bien accueillir sa clientèle. Quelles motivations vous ont poussé à devenir chauffeur de car ? Après avoir fait des trajets de tourisme en Europe, j’avais envie de fonder une famille. Je travaille pour Cabaro depuis vingt ans maintenant. Ce que j’aime, c’est le contact avec les usagers, je ne pourrais pas rester dans un bureau toute la journée. J’assure un service très utile aux gens, et pas seulement les scolaires. Moi j’ai choisi ce métier parce qu’il me plaisait. DR Comment gardez-vous un bon contact avec les usagers ? Je suis toujours aimable, c’est la moindre des choses quand on est en contact avec les gens. Et il faut savoir être conciliant : il m’est arrivé que des usagers me demandent de mettre leur cassette dans le poste, je le fais, je passe quelques morceaux. Si je suis sympa, ils le sont aussi. Même si parfois certains manquent de respect, globalement ça se passe bien. Un transport à la carte Augmenter la fréquence horaire, améliorer les connexions avec les gares et réfléchir à une politique tarifaire attractive sont les principales pistes explorées par le Conseil général pour le sud du département. « Nous devons lutter contre la galère au sud et l’isolement au nord », martèle François Ferrieux. « Manifestement, la meilleure réponse au nord est de jouer la carte de la complémentarité avec le transport à la demande et le covoiturage. » De nombreuses lignes régulières ne fonctionnent pas suffisamment pour être rentables, et le Conseil général compte inciter le développement du transport à la demande (TAD), organisé par les communautés de communes. « Nous leur proposerons de participer financièrement aux expérimentations de lignes de transport à la demande. Le covoiturage est plus difficile à organiser mais il existe, et pourrait être beaucoup plus important. Notre centrale de réservation pourrait servir à rapprocher l’offre de la demande. » Déjà utilisée par trois réseaux de TAD, la centrale Optio est un outil qui a prouvé son efficacité. D’ici l’été, tous ces projets devraient faire l’objet de décisions concrètes pour améliorer le transport. Une tâche que François Ferrieux résume en une image : « C’est comme pour faire tourner un supertanker, c’est très long. » MARIE PAIRE > ZOOM Quelles améliorations pour les transports ? Une étude demandée par le Conseil général est en cours. Un diagnostic a été établi. L’enquête auprès des citoyens du département réalisée à l’automne ainsi que les travaux du forum « Transports et Déplacements » en septembre à Compiègne (plus de 200 participants) alimentent la poursuite de l’étude. Les propositions d’amélioration seront finalisées cet été. L’année 2006 verra l’amorce d’une nouvelle organisation des transports qui devrait s’achever en 2012. « Notre objectif : lutter à la fois contre l’asphyxie au sud et l’isolement » au nord. FRANÇOIS FERRIEUX, VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL, CHARGÉ DES TRANSPORTS ET DES DÉPLACEMENTS 60 - N°4 - Mars 2005 17



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